Alice Ferney1, nom de plume de Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, née le 21 novembre 1961 à Paris2, est une écrivaine française.

Elle étudie à l’ESSEC (1981-1984) puis prépare à l’EHESS une thèse en sciences économiques, qu’elle soutient en 1990. Elle devient maître de conférences à l’université d’Orléans2. Elle se spécialise en microéconomie. Ses travaux cherchent à donner un fondement théorique, dans le cadre du paradigme néoclassique, à l’entrée massive des femmes sur le marché du travail. La théorie économique peut-elle expliquer la fin de la division intra-familiale du travail telle que l’a théorisée l’économiste américain Gary Becker ?

Grâce aux outils offerts par la théorie des jeux, elle introduira dans la représentation économique du ménage, les rapports de force et la négociation, l’apprentissage, l’incertitude et le divorce.

Elle commence à écrire en 1987. En 1988, à la recherche d’un éditeur, elle rencontre Patrick Grainville, Claude Farragi et Hubert Nyssen, qui joueront un grand rôle jusqu’à la parution de son premier roman chez Actes Sud en 1993, Le ventre de la fée.

Ses thèmes se partagent selon deux axes, d’une part la différence des sexes, la maternité et le sentiment amoureux, d’autre part l’Histoire, la guerre, l’engagement.

En 1998, elle reçoit le prix Culture et Bibliothèques pour tous pour son roman Grâce et dénuement, récit de la découverte de la lecture par les enfants d’une famille gitane installée de façon illégale sur un terrain privé près d’une grande ville.

En 2000, son roman La conversation amoureuse est un immense succès, vendu à 170 000 exemplaires et traduit dans 13 langues.

En 2013, lors du débat français sur le mariage homosexuel, Alice Ferney signe aux côtés de 54 autres intellectuelles une lettre faisant part aux sénateurs de « leur préoccupation » au sujet du projet de loi, s’inquiétant également de « l’effacement délibéré des origines » qu’entraînerait la procréation médicalement assistée et l’aliénation de « l’humanité de toutes les femmes » qu’entraînerait la gestation pour autrui.

En 2014, elle publie Le Règne du vivant, un « roman documentaire » inspiré de l’action du militant écologiste Paul Watson pour protéger les baleines et lutter contre la surpêche et le braconnage. Par ce livre, elle revendique de rendre hommage à des militants controversés et leur donne raison.

En 2015, elle rend hommage à la psychanalyste Elsa Cayat, victime de l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.

En 2016, son roman L’élégance des veuves est adapté au cinéma dans le film Éternité par Tran Ahn Hung, avec Audrey TautouBérénice BéjoMélanie Laurent.

En février 2018, à l’occasion du festival Historia à Strasbourg, son roman Les Bourgeois reçoit le Prix du roman historique décerné par la revue Historia.

Le 3 mai 2019, l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse lui décerne le prix Béatrix de Toulouse-Lautrec pour l’ensemble de son œuvre.