Jip Wijngaarden est née à Amsterdam en 1964 et élevée à la campagne.

Dès son son enfance elle aime beaucoup la nature et se découvre une passion pour le dessin.

Dans les années 80, elle étudie le stylisme, le dessin et la décoration à Utrecht et développe une forte sensibilité pour la couleur et le contraste. Son objectif est d’entrer à l’Académie des Beaux Arts.

En 1982, grâce à un concours de circonstances, elle est choisie parmi 3000 jeunes filles pour jouer le rôle d’Anne Frank dans une pièce de théâtre Néerlandaise et plus tard dans un téléfilm.

Jip déménage à Amsterdam pensant pouvoir retourner à ses études après une année d’interruption. Néanmoins le rôle d’Anne Frank la propulse dans le monde de la comédie pendant une dizaine d’années où elle devient une actrice renommée. Durant ce temps elle ne délaisse cependant pas sa passion pour le dessin, crée des décors et des costumes pour le théâtre, fait des croquis et peint des toiles dans l’ancien atelier du peintre et photographe G.H. Breitner qui lui sert d’appartement.

Elle aime traîner dans le Musée Stedelijk où elle trouve ses principales sources d’inspiration. Elle est fascinée par les couleurs des œuvres abstraites de Willem de Kooning, la délicatesse des peintures de Paul Klee, les œuvres monumentales d’Anselm Kiefer et plus tard les peintures figuratives de Jozef Israëls.

France | Suisse
En 1990 Jip épouse l’ingénieur du son français Philippe Combes et déménage à Paris. Les deux trouvent la foi dans le Dieu de la Bible, ce qui change profondément leur façon de voir les choses.

Plus tard le couple s’installe près de Genève où Philippe a trouvé un emploi à la télévision Suisse Romande. Pendant les années qui suivent, Jip se retire de plus en plus de la scène pour se consacrer entièrement à la peinture. Celle-ci reste son art de prédilection, mais elle se met aussi à sculpter et se lance dans la gravure dont elle apprend les premiers rudiments dans un petit atelier à Rolle. Elle étudie également l’Hébreu à la Maison Juive de Genève.

Son Style
Loin des milieux artistiques et allergique à tout ce qui est mode et tendance, Jip peint comme elle prie, intime, vulnérable, comme si jamais personne ne devait voir un jour ses oeuvres. Sur son chemin solitaire elle arrive progressivement à trouver un style qu’on pourrait au mieux qualifier d’expressionnisme figuratif. Ses toiles peintes à l’huile, aux couleurs intenses, sont souvent parsemées de lettres hébraïques, d’objets symboliques qui nous renvoient à une certaine vision du monde et donnent assurément une tonalité juive à son travail.

Sur sa peinture nous rencontrons des visages aux traits marqués et des regards éloquents, comme s’ils avaient quelque chose d’important à nous dire.

En un sens, ils nous invitent à se joindre à eux, à entrer dans leur monde où il y a de la place pour la douleur, la consolation, le désarroi et l’espoir.

Jip Wijngaarden s’intéresse avant tout à l’émotion humaine. Maintes fois elle compose ses scènes autour d’un seul ou de quelques personnages mais même s’il n’y a aucune personne visible sur la toile il y a toujours quelqu’un de présent, précisément dans son absence.

Il y a un côté méditatif dans l’art de Jip; ses peintures sont nées de la contemplation et invitent à la réflexion!

Sa première exposition d’art, une exposition commémorative sur la Shoah, a lieu dans l’ancienne synagogue de Kampen (NL), et sera suivie par beaucoup d’autres.

Après un grand nombre d’expositions aux Pays-Bas et en Suisse, le couple déménage vers les Cévennes ou Jip aura sa première exposition en France.