Dans le chapitre précédent, nous avons posé les fondements sur lesquels nous allons bâtir notre enseignement. Dans le présent chapitre, nous parlerons de la personnalité du Saint-Esprit.

Au cours de mes voyages dans plusieurs localités du Burkina Faso, en Afrique ou en Europe, j’ai rencontré de nombreuses personnes avec lesquelles j’ai échangé. De ces échanges, j’ai pu découvrir certaines choses sur elles, notamment sur le plan caractériel, celui de la foi et des convictions. Les questions en rapport avec le Saint-Esprit divisent plus d’une. De l’interaction avec les autres, je retiens alors quatre groupes de chrétiens.

Le premier groupe de chrétiens estime que le temps du Saint-Esprit est révolu. Pour ces derniers, le Saint-Esprit s’est manifesté uniquement aux temps des apôtres et de la première église. Mais passé ce temps, ceux-ci arguent que le Saint-Esprit a cessé d’agir, et sont pourtant réguliers à l’église!

Le deuxième groupe de chrétiens est constitué de ceux qui, tout en croyant en l’existence du Saint-Esprit, soutiennent que Dieu accordent son Esprit à des personnes nanties ou d’un certain titre : apôtres, évangélistes, pasteurs, docteurs… Pour ce groupe, le Saint-Esprit n’agit pas avec tout le monde. Il sélectionne des individus à sa guise et ne s’accommode pas avec tous les cœurs.

Le troisième groupe de chrétiens rejette le Saint-Esprit en prétextant qu’il détruit les églises et sème la confusion. Ces chrétiens ne se sentent pas concernés par le Saint-Esprit ni de près ni de loin. Ils s’adonnent aux activités de l’église, à la lecture de la Bible mais ferment portes et fenêtres au Saint-Esprit.

Le quatrième ou dernier groupe de chrétiens est composé de ceux qui ont la soif de Dieu, qui désirent l’onction de tout leur cœur et qui désirent ardemment voir la manifestation du Saint-Esprit. Cependant, ils sont comme des personnes figées à un seul endroit refusant de se mouvoir. Ils se fondent habituellement sur le même verset de la Bible : Actes 1.8. Ce verset nous dit:

«Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.»

90% des chrétiens sont dans ce groupe. Pour eux, le Saint-Esprit se résume à une puissance. Il est inutile d’essayer de leur faire changer de position. Cela concerne même certains serviteurs et servantes de Dieu. Ces derniers peuvent passer plusieurs mois sans parler du Saint-Esprit. Lorsqu’ils veulent faire part d’une révélation reçue au cours d’une prière, ils disent par exemple: «Au moment de la prière, quelque chose m’a dit que…». Vous ne les entendrez jamais parler du Saint-Esprit. Dans leurs propos, ils parlent plus de puissance ou de quelque chose qui agit en eux. Le Saint-Esprit produit, pour eux, le même effet que le courant électrique, en mettant certaines personnes en transe. Ils ne pensent pas que le Saint-Esprit puisse faire autre chose en dehors de cela.

Je vous pose cette question : croyez-vous réellement que le Saint-Esprit est simplement une puissance ? Qui est-il ? Défini ou indéfini ? Loin de moi l’idée de vouloir accuser qui que ce soit. Mon objectif est d’arriver à susciter une interrogation profonde pour aboutir à une réponse claire. J’ai moi-même cru pendant cinq ans que le Saint-Esprit était uniquement une puissance parce que des devanciers et mentors dans la foi me l’avaient enseigné ainsi depuis ma conversion.

J’ai entendu à maintes reprises: «Cherche la puissance» mais j’ai rarement entendu : «Demande le Saint-Esprit». J’absorbais naïvement tous les enseignements incomplets sur le Saint-Esprit. Je me posais peu de questions. Lorsqu’un proche essayait de me faire comprendre le contraire, je me rebellais et je m’offusquais contre cette personne.

Je sentais par moments la tension me monter comme le mercure d’un thermomètre sous l’effet de la chaleur. Un jour, cependant, le Saint-Esprit me référa au Psaume 32. 8-9 qui dit сесі : 

«Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; on les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, afin qu’ils ne s’approchent point de toi.»

Les versets bibliques, ma soif de connaissance, les expériences vécues ont permis de dissiper l’écran de fumée de l’ignorance sur ma route. Peu à peu, je compris d’importantes révélations.

Malgré les nombreux miracles que le Seigneur me permettait d’opérer par sa grâce, j’avais une connaissance assez limitée du Saint-Esprit. Les miracles : résurrection des morts, guérison des paralytiques et des aveugles, etc., ne déterminaient point la découverte du Saint-Esprit, car Jean 16. 7 dit: 

«Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement».

Le Saint-Esprit n’est pas une puissance ou une énergie qui nous envahit. Il n’est pas non plus à confondre avec l’eau, le vent, l’huile, la colombe, le feu, etc., même s’il peut être symbolisé par ces éléments. Les questions que je posais, d’autres se les posent aujourd’hui. Le présent chapitre est d’ailleurs traité dans l’optique d’apporter des éclaircissements sur les zones d’ombre. Cela nous amène à parcourir la Bible pour découvrir qui est véritablement le Saint-Esprit.

Ce texte est un extrait du livre « La Nouvelle Découverte du Saint-Esprit  » écrit par Prophète Emmanuel SAWADOGO.

Voulez-vous avoir plus de ces livres gratuits? Rejoignez-nous

Comments (0)


Laisser un commentaire

Votre email ne sera pas publié. Required fields are marked *