Naomi a décidé de quitter le pays de Moab avec ses deux belles-filles et de retourner à Bethléem. Cependant, sur le chemin du pays de Juda, elle entreprit de libérer Ruth et Orpa et de les renvoyer dans leurs maisons respectives. De prime abord, elles refusèrent toutes les deux de la quitter puis après maintes insistances, Ruth et Orpa pleurèrent toutes les deux et réagirent différemment. La Bible dit: « Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s’attacha à elle. » (Ruth 1.9).

Orpa, après avoir fait ses aurevoirs à sa belle-mère, la quitta et s’en retourna chez sa mère. Elle a fini par abandonner l’idée de poursuivre le trajet vers Bethléem. Contrairement à Ruth, elle ne s’est pas attachée à Naomi et n’a pas su discerner ce que cette dernière pouvait lui apporter. Il n’y avait plus de mari, l’intérêt était moindre.

Nous pouvons affirmer qu’Orpa s’est moins investie que Ruth dans cette relation qui a peu évoluée et est restée à l’étape initiale: belle-mère / belle-fille. Elle a préféré retourner dans le pays de Moab qui était sous l’effet de la malédiction que de se diriger vers le peuple béni de Dieu. Une fois Orpa partie, Naomi dit à Ruth :

«Voici, ta belle-soeur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne, comme ta belle-soeur. Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ; où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! Naomi, la voyant décidée à aller avec elle, cessa ses instances. » Ruth 1.15-18

Contrairement à sa belle-soeur, Ruth a cultivé cette relation. Au moment de la requête de séparation formulée par Naomi, pour Ruth qui l’a adoptée comme sa famille et plus uniquement comme sa belle-famille, il n’est pas concevable qu’elle s’en éloigne. Elle est donc restée attachée à sa belle-mère.

Elle avait appris à connaître cette femme et très certainement à l’aimer, la respecter et la valoriser. Pour elle, Naomi même démunie avait de la valeur. Elle ne s’était pas arrêtée aux apparences. Même si cette famille se retrouvait isolée en cette saison, Ruth discernait plus. Elle avait, pendant toutes ces années, appris à apprécier leurs valeurs, leurs croyances. Elle avait certainement appris à connaître leur Dieu au-delà de la circonstance que cette famille traversait.

Rappelons-nous que le peuple de Moab avait eu de nombreuses interactions avec le peuple d’Israël, peuple béni de Dieu. Les Moabites connaissaient donc le peuple d’Israël. Les textes de Deutéronome 23.4-5 et Juges 3.12-14. nous le confirment.

Alors que Ruth refusait de quitter ce nouveau cercle familial, Orpa décida de retourner à ses origines malgré tout ce qu’elle avait pu vivre dans ce contexte. La relation de Ruth et de Naomi devint une relation de destinée quand celle de Orpa et de Naomi resta une relation pour une raison voire pour une saison.

Ce texte est un extrait du livre « Ruth – Celle que l’on n’attendait pas » écrit par le Ps. Modestine CASTANOU
Nous vous invitons à lire l’article suivant “DISCERNER NAOMIE“.

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