COMMENT SE RELEVER D'UN TRAUMATISME. - Eglise Shop

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COMMENT SE RELEVER D’UN TRAUMATISME.

25 février 2025 0 Comments

Il y a tout un traumatisme suite à un viol. Selon les circonstances, la victime peut vraiment avoir la pensée mensongère qu’elle y a participé, et que c’est aussi, quelque part, un peu de sa faute. Par exemple, cela peut être le cas lorsque ce drame survient à travers un ami, une personne que l’on aime ou que l’on apprécie, un rendez-vous galant auquel on avait hâte d’aller, etc. La situation peut être si floue que la victime pense, à tort, qu’elle y est pour quelque chose. Toutefois, que l’on se le dise clairement : un viol reste un viol. Il n’y a pas de circonstances atténuantes. L’agresseur n’a pas obtenu le consentement de sa victime. Il n’en a fait qu’à sa tête.

Voilà pourquoi il faut arrêter de culpabiliser les victimes. Plusieurs filles et femmes souffrent en silence d’une situation dont elles ne peuvent pas parler librement. À la honte qu’elles ressentent s’ajoutent le jugement et la condamnation d’un entourage malveillant et insensible. Dire « oui » à une sortie au cinéma, ne veut pas dire « oui » à un viol. Mettre une jolie robe, un beau maquillage, être souriante, répondre à un texto ne sont pas des invitations à une invasion. Il faut se rappeler ces vérités basiques. L’agresseur fait le choix de prendre quelque chose de précieux sans permission, et ce n’est pas la faute de la victime.

Dans l’histoire partagée, on voit que Sichem viole Dina et qu’après cela, il parle à son cœur pour lui proposer le mariage. Dina accepte sa demande, car Sichem et son père vont voir Jacob, le père de Dina, pour une demande officielle, tandis qu’elle reste dans la maison de son agresseur. La Bible ne nous donne pas de détails supplémentaires, et je ne voudrais pas prendre le risque d’extrapoler les choses.

Par contre, après avoir exposé cette trame de fond, j’aimerais poser les questions suivantes à la Dina d’aujourd’hui :

• Quelles séquelles as-tu gardées de ta/tes dernière(s) relation (s) ?

• Dans ton couple, as-tu accepté des choses que tu ne devrais pas ?

• T’es-tu souvent sentie mal à l’aise dans ta relation, mais gardant le silence, car tu avais le sentiment que tu ne pouvais pas parler ?

• Est-ce que ta peur de perdre l’autre était plus grande que ton désir d’être dans une relation saine et épanouie ?

• As-tu déjà été forcée de faire des choses contre ton gré ?

Ces questions sont cruciales, douloureuses, mais importantes. Elles poussent à une réflexion sincère sur la nature de l’amour que l’on accepte et que l’on estime mériter. Si, à ces 5 questions, tes réponses ont été majoritairement affirmatives, il est temps que tu comprennes que tu mérites mieux: un amour authentique, qui ne blesse pas, qui respecte, qui valorise et rien de moins !

Certaines situations vécues ont été tellement traumatisantes qu’elles ont pu altérer notre perception des choses et sont devenues le point de départ d’un nouveau comportement. On commence alors à avoir des pensées qui nous disent que c’est tout ce que l’on mérite, que c’est tout ce que l’on vaut.

Beaucoup de personnes sont blessées dans l’âme et ne le réalisent pas. Parfois aussi, leur entourage ne voit rien et ces personnes son âgé sa incomprises. Elles passent pour des femmes méchantes ou légères tandis que la cause provient d’un traumatisme non traité, d’une blessure de l’âme non guérie.

Car sachez-le, le schéma reste le même: une personne qui se sait aimée aimera à son tour. Bien souvent, une personne blessée, blessera les autres et parfois, malgré elle. Une personne qui a surmonté des épreuves saura apporter la guérison autour d’elle, et aider à son tour les autres à guérir.

Toutefois, guérir de ses blessures intérieures peut être un travail de fond fastidieux et éprouvant. La femme étant naturellement forte émotionnellement, elle peut continuer à fonctionner et à s’occuper des autres, alors qu’elle-même souffre en silence.

Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé, mais j’ai eu des moments où, alors que je cuisinais, par maladresse, je me suis blessée au doigt. Ai-je arrêté de cuisiner pour autant ? Non ! J’ai passé mon doigt sous l’eau froide, mis un pansement et continué mon travail. C’était un peu gênant certes, mais mon désir de faire un repas était plus grand que la gêne de ma blessure. À court terme et à petite échelle, ça passe. Mais lorsque les enjeux sont plus grands et la blessure plus profonde, il faut prendre le temps de s’arrêter, examiner la portée de celle-ci et rechercher la guérison.

C’est une erreur monumentale que de continuer à fonctionner alors que notre âme est blessée, sans chercher la guérison intérieure. Tôt ou card, ces maux vont nous rattraper. La bonne nouvelle, c’est que ce travail de guérison, tu ne le fais pas seule. Le Saint-Esprit est là pour t’assister et le faire avec toi. Il peut entrer dans ton cœur et combler des crevasses si profondes que tu n’avais aucune idée sur la manière dont Il allait s’y prendre. Jésus-Christ guérit les cœurs brisés et veut guérir le tien.

« Il guérit ceux qui ont le cœur brisé et panse leurs blessures. » Psaumes 147:3

À quel moment as-tu été comme elle, comme Dina ? Pour ne pas perdre une relation ou pour être acceptée, tu as consenti à parfois mettre de côté des principes très importants. Dans ton fort intérieur, tu veux parler, partager ton point de vue, exprimer ton désaccord, mais tu n’oses pas, par peur de perdre la relation, par peur du rejet. Tu es comme elle.

La Dina des temps modernes peut avoir ce type de raisonnement. Il faut les renverser, car cela ne vient pas de Dieu. L’historique de souffrance dans ta famille n’est pas obligé de se répéter avec toi. Tu es dans la famille de Dieu! Tu appartiens à une nouvelle lignée ! Tu es sous la bénédiction.

Si, dans ta famille, les divorces font rage, ce ne sera pas ton partage! Si les couples instables sont la norme, ce ne sera pas ton histoire.

Tu peux avoir des standards, tu peux viser haut, tu n’as pas besoin de ce diluer et d’accepter l’inacceptable. Une relation épanouie où règnent l’amour, le respect et la considération sera ton héritage. Si tu te reconnais en Dina, il est temps de prendre les mesures qu’il faut pour changer, pour te défaire de cette fausse identité, de cette fausse perception que tu as de toi.

Dieu ne veut pas que nous soyons des « Dina ». Il ne nous donne pas au rabais, nous ne sommes pas en promotion. Jésus-Christ Lui-même a prouvé Son amour de façon si forte, en se donnant comme le sacrifice ultime. Il est mort sur la Croix pour que nous, toi et moi, ayons accès à Dieu pour l’éternité. Ce sacrifice de Jésus nous démontre que nous sommes des femmes de valeur. Nous sommes précieuses, si précieuses que Dieu Lui-même descend sur la terre dans une forme humaine, et nous sauve d’un châtiment éternel, afin que nous soyons pour toujours avec Lui.

Si tu doutais encore de ton identité, cet acte de Jésus-Christ doit te confirmer ta valeur. Tu es une perle de grand prix. Dieu t’aime et te connaissait dès le sein de ta mère, dès le commencement du monde. Rien n’échappe à Sa sagesse infinie, à Son regard perçant.

En grandissant, tu as tant rêvé de la famille idéale, de la famille parfaite, que tu étais prête à tout pour l’avoir ; un foyer dans lequel il n’y aurait pas de cris, de pleurs, de mensonges, ni de dysfonctionnements. Tu as rencontré quelqu’un à qui tu as partagé ton rêve, tes peurs et tes espoirs.

Il semblait comprendre, il semblait être différent. Avec lui, tu as tout de même fait quelques compromis, plus que tu n’aurais voulu au départ. Tu as peut-être soutenu ses projets avec toutes tes finances, tu as donné ton cœur, même ton corps pour t’assurer de le garder.

Oui, je sais que tu es chrétienne et que tu n’aurais pas dû faire ces choses. Toi aussi tu le sais, mais la réalité est autre. Dina aussi venait d’une famille dont le père craignait Dieu. Cela n’a pas empêché de faux raisonnements de s’installer. Vous savez, quand l’estime de soi est au plus bas, notre bon nom de famille, notre apparence, notre appartenance religieuse ne comptent pas. Tu veux tellement que cet homme en face de toi reste, là où d’autres ne se sont pas arrêtés. Oui, à cet homme, tu veux tout donner.

Tu veux absolument le satisfaire pour qu’il ne te quitte pas, pour qu’il t’aime encore et encore. Mais il finit quand même par te décevoir, malgré tes efforts, malgré tes sacrifices. Alors tu recommences avec un autre, en espérant que cette fois-ci, ce sera le bon.

Il est temps d’exposer au Seigneur cette relation qui te fait souffrir. Jusqu’ici, la honte te gardait captive, mais son emprise sur toi est terminée…

Ce texte est un extrait du livre “JE SUIS COMME ELLE” écrit par Nadine Kabuya.

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