Certaines blessures invisibles peuvent s’enraciner profondément dans notre âme et coexister avec nous, si aucune action d’en guérir n’est faite. Au nombre des cinq blessures de l’âme (abandon, humiliation, trahison, injustice,) le rejet, pour certains psychologues et autres experts en comportement, constitue la blessure la plus profonde. Une personne qui souffre de rejet se sous-estime. Il est en quête permanente de reconnaissance, et ce, à tout prix. C’est la caractéristique dite ambivalente de la blessure du rejet, car ce besoin de reconnaissance est très difficile à rassasier. 

Le rejet est une blessure émotionnelle profonde, causée par des expériences difficiles, des pertes importantes, des événements négatifs récurrents. À titre de rappel, je trouve pertinent de présenter les différentes blessures de l’âme et leurs caractéristiques.

Blessure d’abandon: recherche de l’attention des autres, dépendant affectif, peur de la solitude, difficultés à accepter un refus, peur de l’avenir. 

Blessure de l’humiliation : faible estime de soi, tendance à l’hypersensibilité émotionnelle, sentiment de culpabilité, tendance à l’isolement.

Blessure de trahison: besoin d’affirmer sa personnalité, inflexible et intolérant, tendance à l’agressivité pour se faire entendre, besoin de contrôle, incapacité de se remettre en question, tendance à la manipulation mentale pour atteindre ses objectifs. 

Blessure d’injustice: incapacité à exprimer ses émotions, inflexible et distant, redoute l’autorité, inspire en surface de l’admiration, tendance perfectionniste. À présent, faisons l’autopsie de la blessure du rejet. 

Blessure du rejet : La blessure du rejet se manifeste de manière différente en fonction des personnalités de chacun. Quoi qu’il en soit, ce que nous devons retenir, c’est que, plus la blessure du rejet est profonde, plus la probabilité d’être rejeté ou de rejeter. les autres est aussi grande. En réalité, nous ne devons pas ignorer que tant que nous vivrons en constante interaction les uns avec les autres, nous ne serons pas épargnés du rejet. Nous avons tous été configurés par défaut à rechercher l’approbation des uns et des autres. 

Ce phénomène se produit souvent à notre insu, parce que cette recherche de validation devient problématique lorsqu’elle devient une nécessité. En tant qu’individu, nous avons tous besoin d’être appréciés et acceptés des autres. J’ai relevé deux caractéristiques types de la blessure du rejet selon les personnalités: l’une (inoffensive) et l’autre (agressive). 

La caractéristique dite “inoffensive” se manifeste par une tendance au repli sur soi, la dépendance affective, la peur du conflit, tendance à la fuite, la peur de demander de l’aide, être trop gentil même si on se trouve en désaccord, ne pas savoir dire non, ne pas oser donner son opinion. La caractéristique dite “agressive” se manifeste par la colère, l’agressivité, la rancœur, l’amertume, l’aigreur, l’envie, la jalousie, tendance au conflit, le mépris, le rejet de l’autorité, pour ne citer que cela. 

Il faut tout de même affirmer qu’il existe une sorte de paradoxe, autour des blessures d’âme que j’ai observé, c’est qu’une blessure peut en cacher une autre. La blessure du rejet entraîne l’effondrement de deux piliers socles de l’ego, l’estime et la confiance en soi. Rejeter, c’est inhumain, frustrant, méprisant…

Ce texte est un extrait du livre « INÉBRANLABLE ! Rompre et guérir des schémas destructeurs de la blessure du rejet » écrit par Jennifer SYLAIRE.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “IDENTIFIER LA BLESSURES DU REJET“.

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