Entreprendre à partir de Zéro (0) francs.
Partez de zéro et utilisez ce que vous avez déjà.
Posez la question à un jeune, un porteur de projet de nos jours, « pourquoi n’es-tu pas entrain de réaliser ton projet ? » Et il vous répondra sans réfléchir, « c’est le manque de financement ! » ; « Le pays est sur répondeur mon frère! » ; « Je n’ai personne pour m’aider, les institutions de financement n’ont même pas cherché à lire mon projet ! » ; « Je cherche maintenant un boulot mais là encore, pas d’issue ! » Voilà ce que la plupart des jeunes, des porteurs de projets, des chercheurs d’emploi vous servent comme réponse. Mais que dirons-nous ? Que ceux qui servent de telles réponses ont tort ou ont raison?
Ceci n’est pas important, ce qui l’est, c’est ce que nous avons pu faire avec ce que nous possédons déjà. Et oui ! Mais qui vous a dit qu’un bébé nait avec des dents (les rares cas sont des anomalies), qu’il commence à marcher le jour de sa naissance, qu’il peut se mettre à courir, qu’il peut parler ou bien même chanter…etc. ? Il y une chose que je sais, les bébés adorent le lait maternel, je ne sais ni pourquoi, ni comment mais je peux vous assurez que j’ai été témoin plus d’une fois d’un fait. Sans formation, sans initiation, ces ‘’bouts de choux’’ tètent les seins de leur maman avec appétit. De plus un bébé sait qu’il ne demande pas à manger ni du riz, ni à croquez de la viande.
Et vous, au lieu de se plaindre tout le temps pour les demandes infructueuses de financement ou d’emploi, exploitez ce que vous avez à votre portée en ce moment, comme un bébé, apprenez à vous servir de ce que vous avez et ainsi le reste de vos désirs se concrétisera. Un éminent conférencier a dit un jour « ce qui est important à la fin de la journée, ce n’est pas qui a raison mais qui a produit d’excellents résultats » Gandonou Marcelin (The group H&C).
Donc, ménagez-vous, ne pensez pas que vous pourriez vous justifier pour ce que vous n’avez pas pu faire. Ce qui serait intéressant et formidable, ce que vous avez pu faire avec ce que vous avez, c’est le résultat que vous avez pu produire avec les moyens à votre possession à l’instant .
Travaillez à inspirer de la confiance.
J’ai découvert un secret au cours de mes démarches pour pouvoir créer ma première entreprise. D’abord, je dois avouer que, quand les gens parlent de commencer son business à partir de zéro (0) F, je n’y comprenais rien. Ce n’est qu’après mes propres expériences que j’ai fini par comprendre que si on le veut vraiment, on peut entreprendre effectivement à partir de zéro (0) F et mieux, on peut trouver des financements facilement à zéro intérêt. Après avoir bénéficié de cette source de financement, ma manière de considérer l’entreprenariat en ce qui concerne les questions de financement a changé radicalement.
Je me rappelle bien que lorsque j’ai mis en place ma première entreprise (DBP Sarl), plusieurs personnes m’ont aidé financièrement, mais ce qui est étonnant est que toutes ces personnes ne m’ont pas aidé au même moment. Chacun d’eux m’a aidé progressivement au fur et à mesure que l’activité évoluait. La première est un agent permanent de l’Etat (APE), c’est mon conseiller spirituel. Il m’a aidé avec une somme de trois cent mille (300 000) FCFA que j’ai remboursé en trois tranches, mensuellement. La deuxième personne est un ami employé au rectorat de l’UAC.
J’ai connu ce dernier lors d’un préparatif des concours d’APE par le biais d’un ami avec qui j’échangeais les épreuves d’anciens concours. Il a mis à ma disposition successivement cent mille (100 000), cent mille (100 000), deux cent mille (200 000), trois cent mille (300 000) et cinq cent mille (500 000) FCFA. Je l’ai remboursé selon les échéances consenties qui allaient d’une semaine à un mois. La première fois qu’il me remettait les sous, il me révéla ceci : « sais-tu cher ami ? Je ne m’inquiète pas du remboursement car j’ai confiance en toi ».
La troisième personne est un ainé, actionnaire d’une structure de micro finance de la place, comptable aussi que j’ai connu juste après mon mariage. Il m’a prêté successivement cent mille (100 000), trois cent mille (300 000) et quatre cent
mille (400 000).
(…)
Ce texte est un extrait du livre « VISA DU FINANCEMENT » écrit par Gildas S. TONOUKOIN.
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