Être sauvé : par un don gratuit ou par les bonnes œuvres?
Si je vous fais cadeau d’une pièce d’un euro, vous ne serez pas débordant d’enthousiasme : vous vous demanderez pourquoi je vous ai offert cette pièce, et peut-être vous mettrez-vous à rire !
Si je vous donne une autre pièce d’un euro en vous disant : « Voilà un autre cadeau », vous serez encore plus étonné. Et si je continue à vous en donner jusqu’à ce que vous en ayez vingt, votre intérêt grandira peu à peu, mais vous ne comprendrez toujours pas ce que j’essaie de vous montrer.
Si, au lieu d’une pièce d’un euro, je vous offre un chèque de mille euros, je peux être sûr que vous en serez heureux. Et si j’augmente la somme jusqu’à cent mille euros, vous me regarderez d’un air stupéfait tout en vous disant: « j’en ai de la chance ! » Vous sauterez de joie et aurez tout de suite envie d’aller raconter ce qui vient de vous arriver. Quelle nouvelle formidable à faire partager autour de vous ! Aussi longtemps que vous vivrez, vous aurez envie de raconter cette histoire !
« Dites, ne vous ai-je jamais parlé des fameux cent mille euros qu’on m’a donnés un jour ? »
Et de ces cadeaux, Dieu nous en a tant donné ! Chacun est libre de les réclamer ou non. On peut contenter de ne recevoir que les cadeaux d’un euro. On n’est pas très enthousiaste pour un euro, cela ne fait pas battre le cœur plus fort. On ne se met pas pour autant à verser des larmes de joie et de gratitude en pensant aux largesses de Dieu. Alors, à qui la faute ? A Dieu? Certainement pas. On vit tout simplement dans un monde à un euro !
Beaucoup de chrétiens bien-pensants considèrent le cadeau de la vie éternelle comme un cadeau à un euro. Ils croient devoir s’appliquer à vivre une vie morale digne de leur « cadeau gratuit ». Et tous leurs efforts pour vivre à la hauteur les soumettent à une telle tension qu’ils se demandent si cela vaut vraiment la peine d’être chrétien.
Rien d’étonnant à ce qu’ils ne soient pas tellement pressés de partager la Bonne Nouvelle avec d’autres ! Pour eux, la vie chrétienne c’est : aller à l’église le dimanche, se priver de tous les plaisirs du monde, et en plus, donner comme offrande l’argent qu’ils ont durement gagné pendant la semaine.
Si c’est là votre « salut », je comprends que vous passiez toutes vos soirées à regarder la télévision, et que vous n’ayez jamais eu l’idée de parler à votre voisin ou au passant dans la rue, de l’amour merveilleux de Dieu pour nous. Dans votre expérience, le cadeau de Dieu est un cadeau à un euro. Alors pourquoi chercheriez-vous à en recevoir davantage ? Des babioles d’un euro, on peut très bien s’en passer !
Mais si vous avez reçu un don de mille euros, vous serez tout disposés à en recevoir encore et de la même nature ! Et vous irez dire aux autres comment ils peuvent s’approprier le leur.
Tout le monde aime les cadeaux de mille euros. Les gens dépensent chaque année des millions, dans l’espoir de gagner beaucoup en misant très peu. Chacun a, en soi, le désir inné de recevoir des cadeaux de grande valeur.
Or, je peux vous affirmer que les dons de Dieu valent bien plus que des millions ! Il ne les donne pas seulement à ceux d’entre nous qui font preuve d’un minimum de bonne conduite : Christ a déjà payé le prix de chaque cadeau que Dieu désire nous donner. Dieu dit:
« Je détruirai tous les plans humains concernant le salut, quelle que soit leur apparente sagesse, et je ne tiendrai aucun compte des conceptions humaines, si brillantes soient-elles » (1 Corinthiens 1:19).
Recevoir gratuitement le pardon des péchés et la vie éternelle ne s’accorde certes pas avec notre façon ordinaire et habituelle de voir les choses. On pense, généralement, qu’on ne reçoit que ce que l’on mérite ou ce que l’on peut acheter. Que Dieu nous offre un don absolument gratuit paraît tellement impensable que nous essayons d’y ajouter des conditions en disant: « Je ne pourrai recevoir ce cadeau gratuitement que si je fais telle ou telle chose. »
« C’est de Dieu et de lui seul, que vous recevez la vie en Jésus-Christ, écrit Paul. Il a été le seul à nous rendre acceptables aux yeux de Dieu ; il nous a rendus purs et saints et s’est donné lui-même comme prix de notre salut » (1 Corinthiens 1.30).
Lorsque vous entendez une telle nouvelle, la grande question pour vous est de décider si, oui ou non, Christ a l’autorité et le pouvoir de vous donner la vie éternelle, sans que vous fassiez quoi que ce soit pour la mériter. Si vous pensez qu’il n’a pas ce pouvoir ni autorité, vous devez alors faire vous-même quelque chose pour être en règle avec Dieu. Toute votre vie, vous devez vous efforcer de vivre à la hauteur de ses exigences. Mais la Parole de Dieu affirme que vous pourrez faire autant d’efforts que vous voudrez, vous ne parviendrez jamais à vivre comme il le veut. Et votre effort pour prouver votre propre justice revient à accuser Dieu de mensonge. Paul écrit :
« Au travers de Christ, toute la bonté de Dieu a été répandue sur nous, pécheurs qui ne méritions rien, et maintenant il nous envoie dans le monde entier proclamer à tous les peuples les merveilles qu’il a accomplies pour nous » (Romain 1:5).
Paul avait empoché quelques-uns de ces chèques de mille euros et il en était si heureux ! Il voulait que le monde entier le sache.
« Cette Bonne Nouvelle nous dit que Dieu nous rend prêts pour le ciel qu’il nous rend justes à ses propres yeux lorsque nous plaçons notre foi et notre confiance en Christ pour être sauvés » (Romain 1.17).
Paul affirme que Dieu nous rend capables et qu’il nous prépare. Si c’est Dieu qui le fait, peut-on être sûr que c’est bien fait ? Peut-on encore améliorer ce qu’il a accompli ? Serez-vous apte à le rencontrer à la fin de cette vie, tel qu’il vous aura fait ?
Même au prix de tous les efforts possibles et imaginables, on ne peut pas se rendre « bon » soi-même.
« Nul ne peut s’attirer la faveur de Dieu par sa bonne conduite. Plus nous connaissons les lois de Dieu, plus nous nous rendons compte que nous n’y obéissons pas » (Romain 3.20).
Plus vous connaissez ce qui est bien, plus vous réalisez que vous êtes mauvais. Seul un cœur fier croit avoir une certaine dose de bonté en lui-même. Christ est la seule force au monde qui soit sans égoïsme et sans péché. C’est sa présence en vous qui vous rend meilleur que le plus grand pécheur de tous les temps, et rien d’autre !
« Peut-on se vanter de faire ou de gagner son salut ? Non. Pourquoi ? Parce que notre acquittement ne dépend pas de nos bonnes œuvres. Il est fondé sur ce que Christ a accompli et sur notre foi en lui. C’est donc par la foi que nous sommes sauvés et non par les bonnes œuvres que nous pouvons faire » (Romain 3: 27-28).
Cette doctrine de la foi n’a rien de nouveau en elle-même, fait remarquer Paul. Abraham, explique-t-il, n’a jamais été accepté par Dieu à cause de ses bonnes œuvres mais bien à cause de sa foi.
Abraham n’était pas un homme « bon », même si on le considère selon la morale de son temps. Alors qu’il voyageait en pays étranger, il savait qu’on pouvait très bien lui voler ses bagages, son bétail, ou même encore sa très belle épouse. Afin de rendre son voyage plus sûr, il décida de faire passer sa femme Sarah pour sa soeur.
« De cette façon, pensait-il, tout prétendant risquant de devenir dangereux m’apportera ses faveurs au lieu d’essayer de me tuer. » C’est ce qui arriva en effet. Le roi lui-même vit Sarah et voulut l’épouser. Elle fut amenée au palais et Abraham fut comblé de présents.
Qu’a donc fait Abraham ? A-t-il essayé de sauver son épouse ? Pas du tout. Il a simplement jouir de sa bonne fortune. Dieu lui-même a dû intervenir et montrer au roi qu’Abraham l’avait trompé.
Est-ce que vous accepteriez Abraham comme membre de votre église ? Réfléchissez bien à la question.
Dieu, de toute évidence, a accepté Abraham, non en raison de ses bonnes mœurs, mais parce qu’il croyait en Lui. Sa foi fut agréée à la place de ses bonnes œuvres. A nos yeux, Abraham n’était pas un homme bon, mais aux yeux de Dieu, il était bon parce qu’il croyait.
Vous pouvez penser que votre bonté de cœur est supérieure à celle d’Abraham ou celle d’autres personnes de votre connaissance, mais aux yeux de Dieu, l’homme est entièrement pécheur. Ce n’est pas le pourcentage de «bon » ou de « mauvais » en nous qui détermine notre salut ou notre utilité dans le royaume de Dieu. Abraham n’a pas gagné son entrée au ciel pour prix de ses bonnes œuvres. Paul écrit :
« Être sauvé, c’est un cadeau ; si l’on pouvait le mériter par le bien que l’on fait, ce ne serait plus, alors, un cadeau. Mais pourtant, c’en est un ! Il est donné à ceux qui n’ont rien fait pour le gagner. Car Dieu innocente les pécheurs s’ils croient que Christ les sauve de la colère de Dieu » (Romain 4.5).
Nous nous sommes rendus bons aux yeux de Dieu ! Si vous croyiez vraiment cela, n’auriez-vous pas envie de sauter de joie ? N’iriez-vous pas dire aux autres combien il est facile de devenir chrétien ?
Pensez simplement à ceci : il existe autour de vous des millions de gens croyant réellement qu’on devient chrétien au prix d’une bonne conduite. Et ils savent très bien qu’on ne réussit jamais à devenir assez bon. Comme leur avenir doit être morne et sombre ! Combien ils ont besoin d’entendre la Bonne Nouvelle !
Le cadeau de Dieu est gratuit ! Paul écrit : « Si c’est par la bonté de Dieu (que nous sommes sauvés), ce n’est donc pas par nos mérites. Si, au contraire, nos actions ont quelque valeur, il ne s’agit plus d’un cadeau » (Romain 11.6).
Ce texte est un extrait du livre « Puissance de la Louange » écrit par Carothers R Merlin.
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