Il y a deux sortes de paroles qui se sont développées à travers les âges : l’une selon la chair, c’est la lettre ; et l’autre selon la révélation, c’est l’esprit. L’une des caractéristiques propres au christianisme contemporain, et qui est à l’origine de nombreux problèmes dans l’Église, c’est sans conteste la lettre sans l’esprit. 

Nombreux sont ceux qui font office de guides spirituels avec seulement un certain niveau de lettre, confondant théologique et spirituel. Pourtant, a écrit le frère Paul, « la lettre tue, mais l’esprit vivifie (2 Corinthiens 3 v 6). » La lettre représente la connaissance qui enfle plutôt qu’elle n’édifie, et la sagesse humaine, quand bien même elle serait d’orientation religieuse ; avec toutes ses limites, se croyant capable de tout maîtriser. 

Une telle connaissance ne saurait guérir. Dieu avait donné la loi au peuple d’Israël, par l’intermédiaire de Moïse. Cette loi même était une révélation : en effet, c’était le moyen par lequel « Dieu (avait) manifesté (révélé) ses voies à Moïse (Psaumes 103 v 7). » 

Transcrite sur des tables et des rouleaux en vue de sa conservation de génération en génération, elle était devenue une source de conflits et de contradictions doctrinales ayant donné naissance à des groupes de divergentes tendances. Des théologiens, ne comprenant ni les Écritures ni la puissance de Dieu, se sont multipliés ; et Jérusalem n’a pas pu connaître le jour où elle a été visitée (Luc 19 v 44) ; eux-mêmes (ces théologiens) ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu (Luc 7 v 30).  

Ces théologiens, ministres de la lettre, ne comprenaient pas les voies de Dieu manifestées à Moïse et aux prophètes, et contenues dans le livre dont ils se vantaient d’avoir la maîtrise. C’est donc de raison que le Seigneur leur a dit : 

« Vous sondez les Écritures parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle, ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Jean 5 v 39

Aujourd’hui encore, à la toute fin des siècles, les ministres de la lettre abondent, les écoles de théologie traditionnelle s’en assurent. D’aucuns se disent apôtres et prophètes, et l’Église se ment encore à elle-même, nourrissant l’illusion ; et ignorant le dessein et la pensée de Dieu. 

Néanmoins, du fondement à la vision, tout est essentiellement esprit, et non lettre ( 2 Corinthiens 3 v 6). Les paroles qui ont été prévues et qui sont données à l’« Ekklesia » sont esprit et vie (Jean. 6 v 63). Tout véritable ministre de l’Église se distingue immanquablement par un appel divin et des profondeurs divines. Si vous avez déjà l’appel, demandez, cherchez et trouvez les profondeurs nécessaires pour votre ministère. 

Les profondeurs théologiques ont leur place, mais c’est l’esprit qui vivifie. Le ministre qui ne l’est pas que de nom doit démontrer l’Esprit et la puissance. La démonstration d’Esprit et de puissance sur laquelle reposait la prédication du frère Paul n’est pas divisible. Elle ne peut être de puissance sans d’abord s’avérer d’Esprit. Une fois qu’elle en est, elle sera également de puissance. 

La dimension de puissance qu’un ministre (ou une église) sera en mesure de manifester est fonction de la profondeur d’Esprit qu’il peut démontrer. Les nombreux problèmes de l’Église de cette saison relèvent d’une problématique qui met en question… Qu’est-ce qu’elle questionne ? Ce n’est pas la lettre des « hommes de Dieu », car il ne fait aucun doute qu’ils en ont énormément. Elle met en question ce que nous-mêmes devrions interroger franchement : notre profondeur d’esprit. Cela importe d’autant plus que seul l’esprit vivifie. 

Peu importe l’étendue du ministère d’un homme et sa présence à la télévision, il se perdra lui-même et perdra énormément de gens, s’il n’a que la lettre. Il est notoire que ce qui ne vivifie pas tue à coup sûr. Le ministre qui n’a que la lettre fait donc partie du problème, et non de la solution. 

Si même le prosélytisme que pratiquaient les scribes et les pharisiens était vain, et condamnait davantage à la géhenne, celui que font les ministres de la lettre aujourd’hui ne l’est pas moins ; puisque par leurs théologies, ils n’arrivent pas à élever de vrais disciples. Ceux qu’ils persuadent sont devenus, sous leur influence, de simples fanatiques, apprenant toujours et ne pouvant jamais arrivés à la connaissance de la vérité qui libère et qui sanctifie. 

Nombreux courent après la lettre et le diplôme, mais combien recherchent l’esprit ? Il aurait pourtant empêché les tueries des croisades et des persécutions, l’élévation de l’esprit religieux au détriment de la foi, l’attachement excessif à la tradition des hommes, en rejetant la révélation de la parole qui éclaire, et les tentatives incessantes d’emboîtement de Dieu dans une théologie et tant d’autres maux que subissent les enfants de Dieu depuis si longtemps. 

En ces temps de la fin, voulez-vous sauver du monde pour Dieu ? Voulez-vous conduire les gens de Dieu ? Entrer dans votre destinée ? Aider d’autres à saisir la leur ? Il vous faut donc l’esprit. En effet, la lampe sans l’huile ne peut qu’embarrasser. Les fruits de la lettre sans l’esprit sont, entre autres, l’orgueil et l’arrogance. Ces choses-là qui nous font refuser de reconnaître la grâce d’autrui et notre vrai niveau. 

La lettre sans l’esprit génère toujours des ministères de surface et charnels. Jamais on ne sera perfectionné par l’œuvre d’un homme (ou d’une femme) qui ne dispose que de la lettre. Jamais on ne connaîtra la vraie foi et les puissances du siècle à venir, ne sera plongé dans les profondeurs infinies de la révélation divine par le moyen d’un ministre qui ne l’a pas été lui-même. 

On ne sera qu’un misérable religieux, car les choses de Dieu sont pour lui un livre cacheté. Et quand bien même on le décachèterait, il ne sait pas lire (Esaïe. 29 v 11,12). La lettre tue, mais l’esprit vivifie. 

Les ministres qui ne le sont que de la lettre condamnent et outragent les enfants de Dieu à longueur de journée, parce qu’ils sont eux-mêmes esclaves de ce dont ils croient être les maîtres. Ils sont comme les pharisiens qui pouvaient condamner les disciples du Seigneur pour avoir mangé des épis de blé le jour du sabbat, et le Seigneur lui-même parce qu’il faisait du bien en ce jour. La lettre tue, mais l’esprit vivifie. 

Une sœur dont le mari était parti vivre en concubinage avec une prêtresse du vaudou depuis douze ans, a été surprise de le voir réapparaître et lui demander de le recevoir à nouveau chez elle. Elle est allée consulter les dirigeants de sa congrégation, qui lui martèlent des propos du genre : c’est ton mari, tu dois le recevoir. Elle obéit. 

Néanmoins, elle ne se sentait pas libre en elle-même de coucher avec cet homme dont elle ignorait tout de la vraie intention et de l’état de santé. Elle a demandé à nouveau d’être conseillée par ses conducteurs à ce sujet. Ces derniers lui ont ordonné de coucher avec le parfait inconnu, bégayant des versets, mépris et tordus. S’étant soumise, la sœur a attrapé le VIH/SIDA. En effet, cet homme était venu uniquement pour le lui transmettre ; car il a disparu depuis. 

Une jeune sœur dont la mère était malade depuis longtemps, et dont le père était un ivrogne qui ne s’occupait pas de sa famille, avait trouvé un petit emploi après de longues années de souffrance. Comme il lui fallait porter un pantalon sur le lieu de travail, cette sœur pourtant très prometteuse sur le plan spirituel et ministériel ; qui avait une grâce rare pour la prédication ; et qui travaillait avec les enfants dans son assemblée, est exclue de toutes les activités de l’Église. Brisée, elle ne s’est jamais remise. La lettre tue. 

La lettre divise également, mais l’esprit assure l’unité du Corps. La plus belle unité qui puisse exister. Toute sa beauté réside dans la diversité qui la compose. La lettre rend intolérants et impatients, faisant qu’on rejette ceux que le Seigneur lui-même a accueillis et qu’on déclare impurs et vils ceux qu’il élève en oubliant sa propre parole : 

« Celui qui n’est pas contre moi est pour moi . » Matthieu 9 v 38

Ce texte est un extrait du livre  » ÉCLAIRAGES POUR UN MINISTÈRE EFFICACE  » écrit par Wiftherlin Léon.
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