FAIRE FACE À SES DETTES 1.
Avant de poursuivre notre étude des cinq usages bibliques de l’argent, d’après la Deuxième épître aux Corinthiens, chapitre 9, nous allons, dans ce chapitre, étudier la question des dettes. Notre société occidentale est criblée de dettes. Les gens de notre génération semblent dévorés par les dettes. La plupart des personnes en sont venues à accepter que vivre avec une importante dette à la consommation, institutionnelle ou nationale est un mode de vie normal. Nous ne croyons cependant pas que ce soit normal. C’est habituel, mais ce qui est habituel n’est pas obligatoirement normal.
Il n’en a pas toujours été ainsi aux États-Unis, ni dans aucun des autres pays occidentaux. Aux États-Unis, il a fallu plus de 200 ans, de 1776 à 1980, pour accumuler le premier billion de dollars de dette nationale. À votre avis combien de temps a-t-il fallu pour doubler ce montant ? Les États-Unis y sont parvenu en six ans seulement. En 1986, nous avons atteint deux billions de dollars de dette.
En 1990, les États-Unis avait accumulé trois billions de dette, et en 1994, nous avons dépassé les cinq billions de dollars de dette. Lors du passage du millénaire, la dette nationale dépassait largement les huit billions de dollars. Il n’est pas nécessaire d’être économiste ou mathématicien pour comprendre que tout individu ou toute entité économique qui continue à dépenser plus de ressources qu’il n’en génère va, tôt au tard, à la faillite.
Après un exposé sur l’économie, donné par un professeur d’université, on a demandé à un vieux fermier s’il avait compris les concepts qui avaient été expliqués par le professeur. Le vieux Amos a répondu: « Oui monsieur, bien sûr. Le professeur a dit: ‘Si ce qui sort excède ce qui entre, ton train de vie mène à la ruine. » C’est très simple, n’est-ce pas ? Mais apparemment pas, pour de nombreuses familles, entreprises et nations. Le prophète biblique Aggée a parlé de ce problème.
“Ainsi parle maintenant l’Éternel des armées : Réfléchissez à votre conduite ! Vous avez beaucoup semé et vous rapportez peu, vous mangez sans être rassasiés, vous buvez, mais pas à votre soûl, vous êtes vêtus sans avoir chaud; le salarié reçoit son salaire dans un sac percé. Ainsi parle l’Éternel des armées : Réfléchissez à votre conduite !” AGGÉE 1: 6-8
Beaucoup de personnes qui lisent ce passage y voient le récit de leur vie. Elles n’ont jamais assez. Tout se passe comme si le sac dans lequel elles mettent leur argent était percé. L’argent s’écoule aussi vite qu’il entre. Le Seigneur nous encourage ici à réfléchir à notre conduite. La plupart des personnes commencent par vérifier si les choses qu’elles font sont justes.
Elles vérifient ensuite leurs mobiles pour déterminer si la raison pour laquelle elles le font est juste. Si elles estiment que ce qu’elles ont est juste et que la raison qui les y pousse est juste, elles en concluent en général que tout va bien. Pourtant, dans ce passage, le Seigneur introduit un nouveau critère de vérification: la conduite. « Réfléchissez à votre conduite » dit le Seigneur.
L’ordre du Royaume, dans le domaine des finances de tout individu, est la prospérité, l’approvisionnement et la libération de toute dette. Une dette non prévue résulte d’un manque de relation entre le débiteur et son Dieu qui pourvoit. Une dette non prévue traduit, par définition, une rupture de l’approvisionnement par Dieu dans la vie du croyant. L’ordre et l’autorité de Dieu reflétés dans les finances d’une personne veulent qu’elle ait un approvisionnement suffisant pour répondre à chaque besoin au moment où il se manifeste.
Très souvent, ce n’est ni ce que nous faisons ni la raison pour laquelle nous le faisons qui est mauvaise, mais la façon de le faire ou le moment où nous le faisons. Nous faisons ce qui est juste avec le bon mobile, mais au mauvais moment ou de la mauvaise manière. Nous croyons que la manière dont beaucoup de personnes usent des dettes entre dans cette catégorie de conduites destructrices.
Beaucoup de personnes ne s’arrêtent jamais vraiment à étudier le coût total d’un achat à crédit. C’est un chiffre qui en choquerait et en horrifierait plus d’un. À votre avis, quel pourcentage du revenu de toute une vie de travail peut être dépensé à payer les intérêts sur découvert L’Américain du Nord moyen gagne entre 1 000 000 et 5 000 000 de dollars au cours de sa carrière, entre vingt et soixante-cinq ans. La majorité de ces personnes dépensent entre la moitié et les deux-tiers des revenus de toute leur vie à payer les intérêts de leurs dettes. Quelle personne saine d’esprit, en commençant sa carrière, se fixerait pour objectif de dépenser 50 % à 67 % de tout ce que va lui rapporter son travail à rembourser les intérêts de ses dettes
Devant ces sommes données aux banquiers, aux organismes de crédit foncier et aux organismes de cartes de crédit, comprenez-vous comment le corps du Christ, dans son ensemble, se fait voler ? Pensez à tout ce que nous pourrions faire si la moitié seulement de cet argent, qui est versé pour les intérêts, était redirigée vers le Royaume de Dieu. Selon vous, quelle quantité de l’argent que vous payez en intérêts finit par entrer dans le Royaume de Dieu pour accomplir vraiment l’œuvre du Royaume ?
Pourquoi en est-il ainsi ? Je crois que la principale raison pour laquelle une si grande partie de notre revenu sert à payer des intérêts est que nous n’avons pas vraiment réfléchi à la façon dont nous dépensons notre argent.
Dans cette étude du problème des dettes, nous aimerions commencer par identifier quatre sortes d’endettement :
1) l’endettement des consommateurs,
2) les créances hypothécaires,
3) l’endettement des entreprises,
4) l’endettement pour investissements.
Aborder la question de l’endettement des entreprises ou de l’endettement pour investissements dépasserait l’objectif de ce livre. Nous nous intéressons ici principalement à l’endettement des consommateurs et, en partie, aux créances hypothécaires. Ceci nous conduit à la question évidente : « Est-il mauvais d’emprunter ? » La réponse est non, pas de manière catégorique. Contracter une dette n’est pas un péché en-soi, comme le pensent certains, seulement c’est souvent déraisonnable.
Toutefois, dans certains cas, contracter une dette est un péché, ce que la Bible qualifie d’« inique». Nous parlerons de cela un peu plus loin dans ce chapitre. À partir de maintenant, sauf mention particulière, quand nous parlons de dette ou d’endettement, il s’agit exclusivement des dettes personnelles, ou des dettes à la consommation.
Comme tout, dans nos sociétés occidentales, peut se vendre par versements hebdomadaires ou mensuels, la plupart des consommateurs ne réfléchissent pas à deux fois au montant de chacun de leurs achats. Le consommateur s’arrête rarement pour se demander : « Combien est-ce que je débourse en fait pour ceci ? J’achète quelque chose dont le prix indiqué est 1 000 $, mais si je l’achète à crédit, combien vais-je le payer en réalité ? » Vous payez fréquemment une fois et demie ou deux fois le prix si on compte les intérêts. Ainsi, vous pourrez payer 1 500 $ ou 2 000 $ pour quelque chose qui en vaut 1 000. Si les gens y réfléchissaient vraiment a l’avance, ils seraient peu nombreux à choisir de payer le double du prix. Le problème est que la plupart des gens n’y pensent pas à l’avance.
Quand nous relisons Aggée 1.5, nous voyons que le trou du sac ce beaucoup de personnes est assimilable à l’intérêt qu’elles paient sur tout ce qu’elles achètent. Ici, Dieu nous invite à réfléchir à notre conduite. Est-ce vraiment la bonne manière d’agir ?
Par exemple, si vous achetez une maison à 100 000 § avec un crédit de trente ans à un taux de 8,5 %, combien allez-vous payer au total au cours de ces trente années ? Le montant sera d’environ 275 000 S. Si on fait rentrer dans l’équation les taxes et impôts payés sur les 275 000 $, il faudrait gagner de l’ordre de 400 000 $ pour arriver à payer une maison de 100000 S achetée de cette manière. Combien de personnes le feraient si elles réfléchissaient à l’avance au coût total de cette maison ? Beaucoup de personnes ne voient pas d’autre moyen d’y arriver. Encore une fois, c’est pour cela qu’Aggée nous dit de réfléchir à notre conduite.
Je crois que, pour certaines personnes, les forteresses que l’esprit de Mammon a établies dans leur pensée concernant l’endettement est une sorte d’héritage familial. C’est ainsi que leurs parents et peut-être même leurs grand-parents ont conçu et conduit leurs affaires financières.
Proverbes 22.6 nous dit: « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas » (Segond 1910). Beaucoup de personnes ont été, par l’observation de leurs parents, instruite selon la voie qui consiste à contracter des dettes, et maintenant, dans leur vie d’adultes elles ne se sont pas détournées de cette voie. Elles n’en connaissent pas d’autre.
Je crois que pour un grand nombre de personnes, il y a une part importante de tromperie dans les dettes qu’elles contractent. Regardons Genèse 3.13. C’est le récit d’Adam et d’Eve dans le jardin d’Éden. Ils viennent de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu interpelle la femme :
« Alors l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent m’a induite en eineur, et j’en ai mangé. »
Je vous propose de regarder de plus près le mot hébreu traduit dans ce passage par « induite en erreur » ou « trompée ». Il s’agit du mot hébreu nasha qui peut avoir deux significations. L’une est tromper ou induire en erreur, l’autre est prêté à intérêt.
En réalité, qu’est-ce le serpent a fait à Ève ? Il l’a attirée dans un endettement spirituel, dans lequel l’intérêt court si vite, qu’elle ne pourra jamais le rattraper et le rembourser avant la fin de sa vie. Ila fallu que ce soit le Dieu tout-puissant, lui-même, incarné dans le Seigneur Jesus-Christ, qui paie la dette d’Adam et d’Eve. Il était impossible à Ève, ou à une quelconque personne sur la…
Ce texte est un extrait du livre « Bien Richesse Argent » écrit par Craig Hill, Earl Pitts.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “L’HOMME DE BIEN TRANSMET UN HÉRITAGE“.
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