Il vous est sans doute déjà arrivé de sortir par un beau matin clair et ensoleillé, de respirer une longue bouffée d’air frais et de remercier Dieu pour sa création magnifique.

Mais qu’avez-vous fait lorsque le lendemain vous avez découvert, en jetant un coup d’œil par la fenêtre, que le ciel était gris et qu’il pleuvait ? Vous êtes-vous senti aussitôt déprimé ? Peut-être ne l’avez-vous pas exprimé à haute voix, mais sincèrement, qu’avez-vous ressenti ?

Avez-vous l’habitude de ne remercier Dieu que pour ce qui vous plaît, et de murmurer, ne serait-ce qu’un tout petit peu, quand tout ne va pas comme vous l’entendez ?

Au fait, quel mal y a-t-il à se plaindre un peu ? Ce n’est pas grave. Cela ne change rien, après tout. Si, cela change tout. Tout dépend de notre façon de réagir aux petites choses de la vie.

Les conseillers conjugaux vous diront que le naufrage d’un mariage est généralement dû à des bagatelles. Il suffit d’un tout petit clou pour faire crever un pneu. La moindre faute technique peut causer l’écrasement d’un avion gigantesque. Un simple malentendu peut entraîner une guerre. Un mot d’irritation peut déclencher une fusillade .Les petites choses sont si importantes ! Ce sont elles qui déterminent notre vie quotidienne: notre mauvaise humeur au petit déjeuner et notre impatience en faisant la queue à la caisse du supermarché, le vendredi après-midi…

On rouspète si facilement que, bien souvent, on ne réalise pas ce qu’on est en train de faire. Mais se plaindre est le contraire de remercier. Les lamentations sont le contraire de la confiance. Un reproche à votre femme qui vient de laisser brûler le rôti, c’est le contraire d’une attitude d’amour.

D’après le dictionnaire, la plainte est une accusation. En fait, par nos murmures et nos lamentations, nous accusons Dieu de ne pas savoir diriger les détails de notre journée. Une attitude de louange libère la puissance de Dieu dans notre vie ; une attitude de murmures et de lamentations la bloque.

« Ne vous plaignez pas de votre sort et ne murmurez pas contre Dieu. Certains l’ont fait et ils sont tombés sous les coups de l’ange de la mort, envoyé par Dieu. Tous ces malheurs sont arrivés pour nous servir d’avertissement et pour illustrer la manière dont Dieu agit ; ils ont été consignés par écrit pour notre instruction» 1 Corinthiens 10.: 0-11

Paul parlait de la conduite des Israélites durant leur marche vers la Terre promise. Qu’ont-ils fait exactement ? Quelles ont été les terribles conséquences de leur attitude ?

« Le peuple éleva une plainte mauvaise aux oreilles de l’Eternel. Alors la colère de l’Eternel s’enflamma contre eux… » (Nombre 11.1).

Moïse avait conduit les Israélites hors d’Egypte, et Dieu leur avait donné des signes extraordinaires de sa présence et de sa sollicitude. Il avait fendu la Mer Rouge, les faisant traverser à pied sec. Puis, il avait ramené les eaux sur les troupes égyptiennes qui les poursuivaient. Dieu avait promis de conduire son peuple en Terre promise. II lui avait promis de le nourrir dans le désert et de chasser ses ennemis devant lui, à la seule condition qu’il lui fasse confiance ! Comme signe de sa présence, une colonne de nuée l’accompagnait le jour et une colonne de feu la nuit.

Mais les Israélites n’eurent pas confiance en Dieu. Ils se plaignaient amèrement, d’abord à cause du manque d’eau et de nourriture ; ensuite parce qu’ils n’appréciaient plus le goût de l’eau que Dieu leur donnait, et qu’ils se lassaient du régime alimentaire qu’il leur procurait. Ils ronchonnaient, dramatisant les plus petites choses… Et quelle en fut la conséquence ?

Patiemment, Dieu se prêtait aux caprices de ses enfants exigeants. Encore et toujours, il satisfaisait leurs besoins… jusqu’à ce que l’évidence simposât: ils étaient incorrigibles! Quand ils furent fatigués du goût de la manne et demandèrent de la viande, Dieu leur répondit qu’il leur en donnerait, non seulement un jour ou deux, mais un mois entier, « jusqu’à ce (que vous en ayez assez, que vous en vomissiez) qu’elle vous sorte par les narines et que vous en ayez du dégoût; car vous avez rejeté et méprisé l’Eternel...» (Nb 11.20).

Pendant quarante ans, les Israélites ont erré dans le désert et, à chaque difficulté, ils se plaignaient amèrement et exprimaient le désir de retourner aux marmites de viande de l’Egypte.

Pourquoi leur a-t-il fallu quarante ans pour parcourir moins de trois cents kilomètres ? Même avec les femmes, les enfants et le bétail, ils auraient pu faire ce voyage en quelques semaines. Mais ils ont été retenus dans ce désert à cause de leurs murmures et de leur refus de croire que Dieu tiendrait sa promesse et répondrait à chacun de leurs besoins.

Arrivés à la frontière de la Terre promise, ils découvrirent que des géants y habitaient dans des villes fortifiées. Au lieu de se réjouir des obstacles et de louer Dieu qui avait promis de chasser leurs ennemis devant eux, ils se révoltèrent contre Moïse et demandèrent qu’on les ramène vers les marmites de l’Egypte. Ils accusèrent Moïse de les avoir trompés.

Parmi les hommes qui avaient aperçu les géants et les villes fortifiées, seuls Josué et Caleb gardèrent confiance en la promesse de Dieu de donner le pays aux Israélites. Mais personne ne les écouta.

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase ! Dieu jura de laisser les Israélites s’étouffer dans leurs propres murmures. Pas un seul de ceux qui s’étaient plaints ne mettrait le pied sur la Terre promise. Par contre, tout le peuple d’Israël allait errer dans le désert pendant quarante ans, jusqu’à ce qu’ait grandi une nouvelle génération qui, elle, y entrerait, sous la direction de Josué et Caleb, les deux survivants de la marche dans le désert.

«Dieu eut de la patience envers eux pendant quarante ans, bien qu’ils la missent à rude épreuve; il continua d’accomplir de prodigieux miracles pour eux. Mais, dit Dieu, je fus très irrité contre eux: au lieu de regarder à moi, leurs cœurs étaient toujours tournés vers quelque chose d’autre. Ils ne voulaient pas connaître les chemins par lesquels je désirais les conduire » (He 3,9-10).

Ce furent leurs murmures mesquins qui les empêchèrent d’entrer en Terre promise. De même, nos plaintes et nos murmures contre Dieu, dans les petites choses, peuvent nous empêcher d’entrer dans le plan parfait qu’il a pour nos vies.

« Prenez garde, frères, que personne parmi vous n’ait un cœur si mauvais et incrédule qu’il ne se détache du Dieu vivant » (Hébreux 3.12).

Les Israélites ont murmuré à cause de leur incrédulité; c’est elle qui est à la racine de toutes nos petites lamentations. C’est l’incrédulité, en fait, qui a empêché les Israélites d’entrer en Canaan. Dieu avait des projets bien plus grands pour eux que de les amener simplement dans un endroit déterminé. La Terre promise par Dieu devait être aussi un lieu de parfait repos, une attitude de confiance et de paix intérieure parfaites.

« Certes, la promesse de Dieu que nous pouvons tous entrer dans ce lieu de repos subsiste encore ; mais prenons bien garde que personne parmi vous ne manque d’y entrer en définitive… Car seuls ceux qui croient Dieu peuvent pénétrer dans ce repos. Il a dit : J’ai juré dans ma colère que ceux qui ne croient pas n’y entreront jamais » (Hébreux 4:1, 3).

Dieu a une place de parfait repos pour nous, dès maintenant. Non pas après la mort, mais bien maintenant. C’est l’attitude de confiance totale en lui que nous pouvons tous adopter par la foi. Mais pour cela, il faut que nous abandonnions notre péché d’incrédulité, nos murmures et nos plaintes. L’incrédulité est une offense grave à l’égard de Dieu.

« Le péché du monde, c’est qu’il ne croit pas en moi », a dit Jésus (Jean 16.9).

L’incrédulité, comme tout autre péché, est un acte délibéré de rébellion contre Dieu. Nous choisissons de croire ou de ne pas croire. Le dictionnaire définit l’incrédulité ainsi : refus de croire, scepticisme, rejet de ce qui est affirmé.

Si l’incrédulité est un refus délibéré de croire, nous sommes alors responsables de notre attitude, et nous devons la corriger. Comme pour tout autre péché, la première chose à faire est de le confesser.

Pendant des années, j’étais fier de ne pas rouspéter souvent c’est-à-dire que je n’exprimais pas ouvertement mon mécontentement. Je cultivais et conservais toujours une façade souriante. Mais intérieurement, j’étais un ronchonneur endurci. Or, aussi longtemps que je ne me suis pas cru coupable de ce péché, rien n’a jamais changé dans ce domaine.

Je pensais que mes plaintes étaient légitimes. Je ronchonnais quand je n’avais pas assez dormi et que je devais me lever le matin sans me sentir frais et dispos. Je ronchonnais intérieurement quand je trouvais la salle de bains en désordre ; je ronchonnais à nouveau quand je devais avaler mon petit déjeuner en vitesse. Je ronchonnais quand quelque chose n’allait pas au bureau et que l’on ne faisait pas ce que je demandais. Je ronchonnais contre les factures à payer, contre ma voiture qui refusait de démarrer, et contre les feux rouges sur ma route. Je ronchonnais quand je devais travailler tard le soir à mon bureau et que je ne pouvais pas me coucher à l’heure habituelle… et le lendemain matin, je recommençais.

Jusqu’au jour où, finalement, le Saint-Esprit me montra ce que disait la Bible sur le fait de remercier Dieu en toutes circonstances. Je me mis alors à réaliser que, durant des années, j’avais fait exactement le contraire sans y voir aucun mal. Mon premier pas vers un changement d’attitude fut de reconnaître que je ronchonnais à longueur de journée.

Je crois que, si nous voulons nous débarrasser de nos péchés, nous devons les traiter d’une manière ferme et radicale : tout d’abord, les reconnaître, les confesser, en demander pardon à Dieu, et prendre la résolution formelle de ne plus y céder. Ensuite, demander à Dieu de nous en délivrer et d’augmenter notre foi et notre force pour résister à toute tentation. Enfin, le remercier et aller de l’avant en croyant qu’il a agi.

Après avoir décidé devant Dieu de ne plus maugréer, et avoir promis, au contraire, de le remercier pour tout ce qui, d’habitude, provoquait en nous le mécontentement, nous pouvons nous attendre à le voir agir. De ronchonneurs incrédules que nous sommes, nous ne pouvons nous transformer nous-mêmes croyants remplis de reconnaissance et de joie. Seul Dieu peut opérer le changement. Quant à nous, nous prenons simplement la décision de ne plus murmurer et de louer et remercier Dieu. Notre part est de garder les yeux fixés sur Jésus et de remercier Dieu de ce que lui opère en nous.

En fait, nous découvrons que Dieu amène dans nos vies les circonstances mêmes qui, jusqu’ici, déclenchaient nos plaintes. Mais, quand nous les voyons se présenter, nous pouvons remercier et louer Dieu, parce qu’il utilise justement ces petits incidents contraires pour accomplir la transformation. Auparavant, ces choses nous faisaient trébucher, maintenant elles nous font connaître la force que Dieu possède ; elles servent à faire grandir notre foi.

Le fait d’accepter avec joie et reconnaissance chaque petit incident qui survient, libérera la puissance de Dieu en nous et au travers de nous. Et nous ne tarderons pas à éprouver une réelle sensation de joie également. Mais ne recherchons pas cette impression comme un signe indispensable. Notre louange et notre action de grâces doivent être fondées sur notre foi en la Parole de Dieu et non sur nos sentiments.

Ce texte est un extrait du livre « Puissance de la louange  » écrit par Carothers R. Merlin.

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