La douceur est l’un des principaux traits de caractère de notre Seigneur Jésus-Christ. Il s’est décrit comme étant humble et doux de cœur. 

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. Matthieu 11.28-29 

Tout au long de l’histoire de la Bible il s’est montré aux hommes avec douceur. Même si le texte d’Exode montre qu’il s’est révélé à son peuple sur la montagne de feu avec des éclairs et des tonnerres, on ne peut pas résumer Dieu à la terreur. En effet, si Dieu se révélait toujours ainsi, très peu de gens chercheraient à Le rencontrer ou à L’entendre. L’homme n’est pas souvent favorable aux expériences effroyables. La vérité est que dans la plupart des cas, le Seigneur a souvent exprimé Son amour par Sa douceur.

L’Eternel dit : Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Eternel ! Et voici, l’Eternel passa. Et devant l’Eternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Eternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre : l’Eternel n’était pas dans le 68 tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu : l’Eternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger . 1 Rois 19 : 11-12 

Beaucoup de croyants dans leurs premiers pas dans l’écoute de Dieu, s’attendent souvent à des expériences spectaculaires comme un vent violent, un tremblement de terre ou du feu. Mais bien souvent Il se révèle dans la douceur. C’est dans cette douceur que dans bien des cas, ces croyants ne se sont pas rendus compte que Dieu leur avait déjà parlé à plusieurs reprises. Oui dans une douceur telle qu’ils n’ont même pas prêté attention que le Père était en train de parler. Le sauveur qui est venu à nous est venu avec douceur dit les écritures. 

Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d’une ânesse. Matthieu 21.5 

Il vient à nous plein de douceur, plus loin nous allons comprendre pourquoi. Cela paraît bien étrange à notre génération qui cultive la violence, qui lie la force à l’autorité, ou qui parle avec dureté pour montrer son autorité. Les programmes télévisés, dès le bas âge sont violents et la douceur est présentée à tort et bien plus encore elle est souvent confondue à de la faiblesse. Nous connaissons tous certaines expressions qui le montrent comme : « ne prends pas ma gentillesse ou mon silence pour de la faiblesse ». 

En effet, dans le monde actuel, s’il faut décrire l’entrée d’un roi, ou d’un chef d’Etat on le fait avec une mise en scène qui se doit d’être assez virile, contrairement à l’entrée de notre Roi qui lui vient à nous avec douceur et qui est entré dans le monde dans une étable, dans une simplicité et une douceur digne d’un Roi d’Amour. 

De nos jours, la douceur est une qualité que le monde relaie en seconde position. On ne l’exprime que dans certaines cultures, plus précisément dans certains domaines (qui se raréfient aussi) comme dans le couple et la relation entre parents et enfants. Ainsi, des chefs d’Etat très durs rassurent certains peuples, et bien plus encore, certaines femmes recherchent des hommes virils et même paraissant violents et les hommes doux riment avec relation ennuyeuse. 

La douceur est une qualité de plus en plus rare. Certains mouvements apprennent aux femmes à être plus forte, mais bien souvent cela sonne à leurs oreilles comme plus endurcies relayant ainsi la douceur naturelle de la femme en second plan et beaucoup d’entreprises dans le monde mettent sur leurs employés des charges de travail de plus en plus lourdes et difficiles à porter. 

La société s’endurcit de plus en plus. Plusieurs dictons parlent du monde comme étant un terrain de bataille où seuls les plus forts, les plus endurcis survivent. Mais les plus doux et calmes sont écrasés. Cela ne doit pas nous surprendre car Il l’a dit en nous annonçant l’avenir 

A cause de la progression du mal, l’amour du plus grand nombre se refroidira, mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.  Matthieu 24.12 

Le Seigneur nous appelle à vivre différemment, à persévérer en continuant à manifester l’amour, la clémence ; mieux une attitude qui ne frustre ni ne blesse autrui. Il nous appelle à Lui ressembler en adoptant tout ce qu’Il nous enseigne en bien et en nous donnant un joug qui est léger. Cela s’illustre dans ces propos qu’Il a mis dans la bouche de Mathieu : 

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. Matthieu 11.28-29 

Alors le Saint Esprit nous pose une question au travers de ce texte : 

Mais le figuier leur répondit : renoncerais-je à ma douceur et à mon excellent fruit, pour aller planer sur les arbres ?  Juges 9.11 

Le Seigneur nous demande si nous allons nous aussi renoncer à ce fruit merveilleux et excellent qui est la douceur. Cependant, qu’est-ce que la douceur ? Pour définir ce que nous entendons par douceur, deux moments s’imposent à nous. Le premier met en évidence le côté sombre ou mauvais de la douceur ; le deuxième cherchera à dévoiler le bon côté de cette entité étroitement liée au caractère divin.  

Commençons par présenter les mauvais exemples de la douceur, ce que n’est pas la douceur afin d’éviter toute forme de confusion. Le monde parle de certaines formes de douceur qui ne sont pas celles du Seigneur l’Esprit. En effet, ces formes de douceurs se rapportent à la séduction et à l’ hypocrisie, dans un but de plaire aux hommes. La douceur ne doit pas être non plus confondue avec une attitude doucereuse qui cache souvent un esprit manipulateur pour la recherche d’un quelconque intérêt. 

Soyons prudents et tenons-nous en garde contre les gens aux paroles mielleuses, qui par des paroles douces et flatteuses cherchent à nous séduire. Certaines personnes séduisent les cœurs d’autres simplement par des paroles douces et flatteuses. 

Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. Romains 16.18 

La Bible nous renseigne aussi sur ces personnes qui ont sur les lèvres des choses flatteuses avec un cœur double. 

On se dit des faussetés les uns aux autres, On a sur les lèvres des choses flatteuses, On parle avec un cœur double. Psaumes 12.2 

En somme, la mauvaise douceur s’appréhende comme tous les actes qui peuvent s’apparenter à de la flatterie, à de l’encensement ou une élévation humaine sont souvent des actes d’une douceur trompeuse dans l’objectif est de nous mener à la mort. Ces actes peuvent être même qualifiés de séduction. Lisons ensemble ce récit de Proverbes 7 

Et voici, il fut abordé par une femme Ayant la mise d’une prostituée et la ruse dans le cœur. Elle était bruyante et rétive ; Ses pieds ne restaient point dans sa maison ; Tantôt dans la rue, tantôt sur les places, Et près de tous les angles, elle était aux aguets. Elle le saisit et l’embrassa, Et d’un air effronté lui dit : Je devais un sacrifice d’actions de grâces, Aujourd’hui j’ai accompli mes vœux. C’est pourquoi je suis sortie au-devant de toi Pour te chercher, et je t’ai trouvé. J’ai orné mon lit de couvertures, de tapis de fil d’Egypte ; J’ai parfumé ma couche de myrrhe, d’aloès et de cinnamome. Viens, enivrons-nous d’amour jusqu’au matin, Livrons-nous joyeusement à la volupté. Car mon mari n’est pas à la maison, Il est parti pour un voyage lointain ; Il a pris avec lui le sac de l’argent, Il ne reviendra à la maison qu’à la nouvelle lune. Elle le séduisit à force de paroles, Elle l’entraîna par ses lèvres doucereuses. Il se mit tout à coup à la suivre, Comme le bœuf qui va à la boucherie, Comme un fou qu’on lie pour le châtier, Jusqu’à ce qu’une flèche lui perce le foie, Comme l’oiseau qui se précipite dans le filet, Sans savoir que c’est au prix de sa vie. Proverbes 7.10-23 

Dans ce récit des écritures, la sagesse nous enseigne plusieurs choses mais nous pouvons en citer deux. Premièrement, elle nous apprend que bien d’hommes sont séduits à force de paroles doucereuses de la femme étrangère, alors nous devons être prudents devant la puissance des lèvres doucereuses de cette dernière. 

Ensuite ces versets nous enseignent ce que le pasteur Wendy Treat dans son ouvrage « La Sexualité Parlons-en ! » appelle la sagesse de la prostituée. Sagesse de la prostituée parce que, à l’instar de la prostituée, la parole doucereuse sans attachement réel et à rationnel à la personne, relève de la ruse ou de la loin de « tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute ». 

Reconnaissant la puissance des paroles et de la douceur, elle parle aux femmes chrétiennes en leur demandant de s’inspirer de cette attitude de la femme étrangère en consacrant plus de temps à leur mari, en comblant leur époux de paroles douces afin que ces derniers ne soient pas séduits ou ne découvrent pas la douceur à l’extérieur de leur maison ou de leur foyer. 

Selon le dictionnaire, la douceur est définie comme étant une disposition bienveillante se traduisant par un comportement exempt de toute forme de brusquerie et procurant à autrui un sentiment de sécurité et réconfort. La Bible l’oppose à la force du lion qui manifeste la violence, l’orgueil et l’autorité abusive. La Bible fait référence à plusieurs mots en faisant part de la douceur, des mots comme : gentillesse, amabilité, indulgent, modéré ; apparemment convenable équitable, juste, beau

Dans le mot douceur on retrouve des aspects qui nous éclairent sur ce mot comme doux, doucement, docile, calme… Le seigneur Jésus se caractérise comme le lion de la tribu de Juda mais aussi comme l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Et l’agneau est un animal qui est reconnu pour sa douceur car il n’est ni violent, ni brusque. Il est l’expression de la paix, de la quiétude, du juste milieu comme l’est la colombe. 

Voilà pourquoi on se sert de sa fourrure pour en faire des vêtements de coton et de douceur. La douceur est une qualité de Dieu, un fruit que nous devons travailler car elle est l’aspect que notre Dieu a choisi, celui qui ôte le péché du monde. Pour ôter le péché, aider les gens à devenir meilleurs, Dieu ne prend pas son aspect Lion de la tribu de Juda, bien au contraire Il choisit l’aspect de la douceur de l’agneau. 

Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. Jean 1.29 

Nous devons retenir qu’il est difficile d’aider quelqu’un qui est dans le péché quand nous sommes reconnus ou caractérisés par un manque de douceur. Si nous ne manifestons pas la douceur, les âmes blessées fuiront devant nous, nous ne serons pas qualifiés pour apporter un secours, ne seront pas de bon bergers comme notre Seigneur Jésus-Christ mais plutôt nous aurons un mauvais témoignage des autres, celui de communiquer la peur, le tort, la sanction ou autres. 

La douceur nous sert à remonter les autres, à relever celui qui est abattu, à ne pas faire fuir celui qui est tombé, à attirer vers la maison celui qui s’était égaré. Cet aspect du fruit de l’esprit est non négociable surtout pour les serviteurs de Dieu. Le Pasteur Chris Oyakhilome, Pasteur Principal des églises Christ Embassy, s’adressant aux pasteurs un jour lors d’un séminaire pastoral dans ce sens a dit : 

« Le seigneur vous a établi comme évêque comme pasteur et non comme propriétaire des brebis. Ne passez donc pas votre temps à blâmer les brebis, car ce ne sont pas vos brebis. Ce n’est pas vous qui êtes allés à la croix pour ces brebis. Dieu vous demandera pourquoi parlais-tu ainsi sévèrement ou avec autant de violence à mes brebis ? Avez-vous déjà été blâmé par Dieu ? Alors pourquoi le faites-vous à ses brebis ? » 

L’apôtre Paul parle d’exhorter et de ramener avec douceur car ce qui est doux fait plaisir, ce qui est doux réconforte. Le manque de douceur peut causer la perte des âmes, car dès qu’une commet une faute, le pasteur la réprimande sévèrement ainsi l’âme qui a déjà fait un grand effort en venant avouer sa faute se trouve ainsi fustigée. Voilà pourquoi les pasteurs en charge des brebis doivent absolument manifester ce fruit de l’esprit …

Ce texte est un extrait du livre « Ce que Dieu Désir Voir en Nous vol 2 » écrit par MARC SAKALA.

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