LA VISION PRIMITIVE.
La vision de l’Église est d’emblée celle du Père. C’est la finalité du dessein éternel et bienveillant de Dieu qu’il avait mis à exécution au temps marqué, par Jésus-Christ notre Sauveur (Éphésien 1 v 9, 10). Le Seigneur Jésus était venu dans le monde, portant à notre connaissance la volonté du Père, son projet qu’il avait formé en lui-même et pour ses fils.
Ce projet est à la base des promesses de l’évangile et constitue l’espérance des saints. Aussi le projet de Dieu est-il la vision qui a été transmise par le Seigneur aux premiers apôtres de sorte que, ultimement, elle soit gardée et transmise aux saints de toutes les générations ; puisqu’en elle réside l’espérance du peuple élu.
Aujourd’hui, le constat est funeste : il y a presque autant de visions ou espérances que d’Églises, de dénominations et de sectes. D’innombrables écoles de pensées sont nées à travers l’histoire et les sept (7) colonnes de l’unité de l’Église, un seul corps, un seul Esprit, une seule espérance, une seule foi, un seul baptême, un seul Seigneur et un seul Dieu, ont été évincées.
La vision du Père semblait ne plus être, faute de véritables apôtres, qui s’effacent eux-mêmes pour la vision céleste dont ils sont les dispensateurs, et qui ne glorifient que le Fils de Dieu. La vision du Père, c’est l’espérance des saints, laquelle avait complètement bouleversé la perception des frères du premier siècle, les ayant convaincus qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.
De ce monde, duquel ils croyaient tous ne pas faire partie, ils n’espéraient absolument rien. Au contraire, ils étaient certains de devoir rendre témoignage à la vision céleste, ce qui est la vérité que le monde ne peut connaître, par une vie persécutée et des tribulations.
À ce propos, l’Apôtre Paul a encouragé les frères en leur disant que c’est par beaucoup de tribulations que nous devons entrer dans le Royaume de Dieu (Ac. 14 v 22). Il a aussi écrit en 1 Corinthien 15 v 19, que Si c’est dans cette vie seulement que nous espérions en Christ, nous serions les plus malheureux de tous les hommes.
Le Seigneur lui-même avait prédit que nous aurions des tribulations dans le monde (Jn. 16 v 33). Ce qui doit être le cas uniquement parce que nous ne sommes pas du monde et que le monde hait le Fils de Dieu dont nous portons le Nom (Jn. 15 v 18 – 21).
Au chapitre premier de l’épître de Paul aux Éphésiens, l’homme de Dieu parle beaucoup de cette volonté du Père, laquelle est un secret qu’il avait tenu à garder jusqu’au temps marqué.
“Sachant que cette volonté est à la base de notre espérance, laquelle comporte des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues et qui ne sont point montées au cœur de l’homme…” 1 Corinthiens. 2 v 9
“Il a intercédé pour les bien-aimés en sorte qu’ils SACHENT quelle est L’ESPÉRANCE QUI S’ATTACHE À SON APPEL, quelle est la glorieuse richesse DE SON HÉRITAGE QU’IL RÉSERVE AUX SAINTS…. Ephésien 1 v 18)
Aussi croyons-nous que l’espérance qui s’attache à son appel est un héritage au sens complet du terme, et non seulement la vie éternelle. C’est la vie éternelle dans un espace ou sur un territoire qui nous est destiné et qui nous appartiendra éternellement.
Dans sa prière pour les bien-aimés, l’Apôtre Paul a demandé un esprit de sagesse et de révélation (v 17) dans la connaissance de Dieu. Jusqu’à ce que vienne ce qui est parfait (1 Corinthien 13 v 9, 10), il ne nous sera toujours donné d’avoir qu’une part de connaissance.
Elle doit nécessairement grandir, mais c’est au jour du Seigneur, lorsqu’il nous sera permis de connaître comme nous avons été connus parce que nous le verrons tel qu’il est (1 Jean. 3 v 3), que nous connaîtrons enfin parfaitement. Aussi, avant la venue du Royaume de Dieu, il y aura toujours dans la connaissance de Dieu des choses à comprendre et des choses à connaître.
C’est aussi ce que Dieu a voulu porter à notre connaissance quand, par la plume du prophète Ésaïe, il a dit :
« Toute la révélation est pour vous comme les mots d’UN LIVRE CACHETÉ que l’on donne à un homme qui sait lire, en disant : lis donc cela ! Et qui répond : JE NE LE PUIS, CAR IL EST CACHETÉ ; ou comme un livre que l’on donne à un HOMME QUI NE SAIT PAS LIRE, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond : JE NE SAIS PAS LIRE » Esaïe 29 v 11, 12
Il y aura toujours dans la connaissance de Dieu une portion cachetée, au contenu de laquelle on ne peut avoir accès sans révélation ; et une autre, décachetée, qu’il nous faut néanmoins SAVOIR lire. Avoir un esprit de sagesse dans la connaissance de Dieu revient à savoir lire (en comprendre le message) le contenu de ce qui est révélé.
Cela procède du fait qu’il s’y trouve des choses qui sont difficiles à comprendre. Les Écritures le reconnaissent et nous préviennent, comme nous voyons l’auteur de l’épître aux Hébreux leur blâmer en ces termes …
Ce texte est un extrait du livre « Le Fils Légitime Et Le Rétablissement De Toutes Choses » écrit par Wiftherlin Léon.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “JE REVIENDRAI“.
Comments (0)