J’ai bien envie de te faire remarquer une chose, c’est négligeable et personne n’y pense, mais il est important de le comprendre. Nous savons que la vue est un sens qui peut se détériorer. En effet, il est possible d’avoir les yeux ouverts sans voir ou sans voir de manière très claire. Ce qui se détériore n’est pas que cette partie que nous connaissons qui est l’œil, mais toute la vue qui est un système. La qualité de la vue dépendrait donc du bon fonctionnement du système dans tout ce sens. 

En d’autres termes, voir est le résultat de plusieurs activités organiques synchronisées. Aussi, en fonction de la position que nous avons par rapport à un objet, notre vue sera éprouvée. Un aigle par exemple a la capacité de voir une proie à une distance d’environ un kilomètre. Ce n’est pas le cas pour un homme. Le cas échéant, sa vision se montrera défectueuse. De même, la vision psychique ou encore la vue de l’âme est un sens du corps immatériel. Son système est essentiellement alimenté par ce devant quoi la vue physique est exposée. 

Selon le proverbe, nous pouvons déduire que le vieillard avait déjà vécu ou vu ce que le jeune voit ou vit aujourd’hui. Cela lui permet de tirer des conclusions avant que le jeune ne voie les évidences. C’est une vue issue ou alimentée par un vécu ou une expérience. La vue du vieillard est très puissante, car elle fait gagner du temps au jeune. Je vous conseille de lire Au bout du silence de Laurent OWONDO. 

La vue du vieillard préserve et protège, elle donne la meilleure direction, non pas dans les sentiers du champ de maïs, mais dans les choix importants de la vie. Posséder la vue du vieillard permet de voir les opportunités, le bon investissement, la bonne épouse, le bon collaborateur, le meilleur ami. La vue du vieillard voit le danger derrière les sourires et les indifférences, elle voit les peines derrière les euphories. Elle voit les évidences et les non-dits, mais cela n’est possible que dans la mesure où le vieillard a nourri son système visuel. 

Si le système organique de la vue du vieillard est alimenté par des informations de qualité et en grande quantité, alors il saura en avance les conclusions de chaque situation. Dans le livre des révélations de la Bible, l’apôtre Jean s’attriste et pleure beaucoup parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le livre et de rompre les sceaux. Jean explique que personne n’a pu ouvrir le livre ni même le regarder. Alors qu’il désespérait, un vieillard qui voyait beaucoup plus loin que Jean lui apporta du réconfort en lui montrant le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David qui a vaincu pour ouvrir le livre. 

La vue du vieillard a orienté Jean vers la solution au problème de l’humanité. Lorsque l’apôtre Jean regarde à son tour, il voit non seulement le lion de la tribu de Judas qu’il ne voyait pas, mais bien au-delà. Il voit au milieu du trône quatre êtres vivants, et au milieu des vieillards, un agneau comme immolé, avec sept cornes et sept yeux qui sont sept esprits de Dieu envoyés sur toute la terre. Lorsque Jean a commencé à voir comme un vieillard, il n’a pas vu seulement la solution, mais aussi la structure mise en place pour permettre d’implémenter la solution. Quand on a le pouvoir de voir, on peut voir derrière une petite information une grande organisation. 

C’est la même chose dans le récit du prophète Élisée et de son disciple. Alors que l’armée syrienne était en grand nombre et qu’elle s’attelait à affronter Israël, le disciple d’Élisée entra en panique et s’attrista. À cet instant, Élisée qui voyait au-delà des évidences fit ouvrir les yeux de son serviteur. Il commença à voir l’armée de Dieu qui était près d’eux et plus nombreuse que l’armée des Syriens. 

Ce que vous voyez définit jusqu’où vous pouvez arriver, de même ce que vous ne voyez pas favorisera des crises de tous genres. C’est ce qui se passe dans l’allégorie racontée par Rick Joyner. Alors que les vaillants guerriers descendaient de la Cité de Dieu, ils furent tous glorieux et forts. Ils étaient si lumineux qu’ils ne voyaient pas clairement, car, derrière eux, l’armée de l’orgueil faisait tomber plusieurs généraux. Certaines personnes se croient tellement intelligentes au point de ne plus faire attention à ceux qui les entourent qu’elles banalisent les remarques alors qu’elles ne sont que des humains remplis de limites. 

Un jour, je rentrai tard à la maison, il était 22 h et je ne m’en rendis pas compte. Tenant le téléphone dans les mains et les écouteurs dans les oreilles, je marchais. Un jeune homme portait ses pas derrière moi et un autre un peu plus devant moi, du côté opposé de la route. Nous cheminions jusqu’à ce que je commence à voir comme un vieillard. Je vis au-delà du fait qu’ils n’étaient pas proches pour conclure qu’ils étaient ensemble. D’abord, j’ai observé que les deux avaient des boissons de la même marque entre les mains et qu’ils semblaient vouloir les terminer rapidement. 

Aussi ai-je analysé leur accoutrement et leur façon de se mouvoir. Enfin, j’ai noté que nous n’étions que trois sur cette voie et qu’ils avaient jeté leurs bouteilles au même moment de manière presque synchronisée. J’en déduis qu’ils avaient très certainement des poignards et que j’allais faire l’objet d’une dépossession dans d’assez brefs délais. J’ai donc pensé au moyen de m’en sortir quand ils passeront à l’attaque et je résolus de m’en fuir en courant. 

Ma prise de décision fut la conclusion d’une discussion que j’avais eue à mon lieu de travail avec mes collègues, parmi lesquels un venant de se faire agresser en voulant se défendre. Seulement, il avait payé le lourd tribut, il avait vu sa main gauche se faire trancher. En fait, j’avais dû traverser la route pour me retrouver derrière les deux. Toutes mes prévoyances et mes analyses étaient correctes, mais j’avais tiré les conclusions en voyant au-delà de ce que mes yeux physiques voyaient. Cette façon de voir m’a épargné la perte d’un matériel important. 

La vue est capitale autant dans la vie courante que professionnelle. Elle prévient les banqueroutes, les faillites, les détournements, etc. C’est pourquoi, en comptabilité, on amortit le capital fixe et on fait des provisions. C’est parce qu’on envisage des dommages au cours de la chaîne de production. Être au contact d’un tel pouvoir vous donne l’avantage sur les ennemis de la vie. Ne dit-on pas que l’homme prudent voit le mal de loin ?

(…)

Ce texte est un extrait du livre  » COMMENT GOUVERNER LE MONDE  » écrit par N’GOUARAKA Cris Brendan.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “LES CROYANCES LIMITANTES“.

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