L’AMERTUME BLOQUE LE POTENTIEL.
Une personne amère gâche ses capacités. Sa beauté est voilée, ses qualités sont cachées par l’ampleur de son iniquité.
Un orthodontiste avait un beau cabinet, il était également un conférencier et formateur international. Son père était un dentiste retraité. Ils étaient très proches. Depuis son plus jeune âge, l’orthodontiste considérait son père comme son héros et son modèle. Ils avaient comme passion commune les conférences et les soins dentaires, et partaient régulièrement ensemble en vacances. Chaque trimestre, ils animaient et assistaient à des conférences dans les quatre coins du monde.
Un jour, en revenant d’une conférence, ils ont été victimes d’une attaque dans leur voiture et le père a été tué. Ce qui a dévasté l’orthodontiste, qui a perdu en son père à la fois un meilleur ami et un mentor. La justice n’ayant jamais trouvé les coupables, l’orthodontiste éprouvait de la colère, voulait absolument se venger et est devenu aigri et alcoolique par la suite.
En revoyant constamment la scène du crime, il a commencé à halluciner et à faire des crises de somnambulisme. Après plusieurs tentatives de suicide, il a été interné, a perdu sa licence et son prestigieux cabinet. Cet homme avait tout pour être heureux, une femme, des enfants et une belle carrière.
Il était considéré par ses pairs comme le génie de l’orthodontie, mais suite à un événement dramatique, l’amertume l’a submergé. Il a connu une fin tragique. Nous avons tous des facultés particulières et des qualités qui nous sont propres et qui sont utiles à l’évolution de la société. Il s’agit des talents divers qui correspondent aux besoins de l’humanité.
Cependant, l’amertume peut être une barrière à l’exercice de notre savoir-faire. Mon pasteur m’a un jour dit que j’avais le potentiel d’un grand leader, mais que mon amertume constituait un blocage à ce potentiel. Au dire des gens j’ai l’art oratoire, l’éloquence d’un prédicateur, d’un professeur. Beaucoup confirment voir en moi le profil d’un conseiller ou encore d’un conférencier avec un charisme naturel et la plume d’un poète.
Cependant j’avais un défaut qui représentait une barrière insurmontable : l’arrogance. Ce désir obsessionnel d’être dans la lumière et cette soif de reconnaissance. Je ne supportais pas la réprimande. J’étais comme un mauvais perdant qui percevait la critique comme une défaite, un embarras.
Lorsque des blessures émotionnelles ne sont pas traitées. Elles produisent en nous un handicap comme un complexe d’infériorité, un manque d’estime personnel. Ce qui en fait un frein à notre potentiel. Une autre qualité qu’on m’accorde est que je suis sociable, hospitalier et à l’écoute des autres. Par conséquent, au sein de mon entourage, que ce soit à l’église, à mon lieu de travail ou ailleurs, les personnes me font de nombreuses confidences.
Cependant, je fais toujours de mon mieux pour ne porter aucun jugement, mais plutôt d’apporter un soutien aussi bien physique, que spirituel. J’aime tirer les autres du bas vers le haut, les pousser au-delà de leurs limites et les motiver à atteindre leurs objectifs. Par mon empathie et mon dévouement au service des autres.
Toutefois, malgré ces qualités, mes défauts nuisaient à mon lien avec les autres. J’étais très colérique, ayant un égo surdimensionné. Il y avait en moi une calamité que seuls mes proches percevaient. Les gens qui ne me connaissent qu’en surface ne voyaient pas cette facette susceptible de ma personne. Ils m’appréciaient considérablement et me félicitaient plutôt pour mes qualités.
Ce qui est sûr est que je constate que le don nous attire des honneurs, mais le caractère révèle notre personne ; le don attire des sollicitations, mais un bon caractère maintient les relations. La société nous a longtemps fait croire que l’intelligence et le nombre de diplômes sont des éléments indispensables à la réussite.
Le niveau intellectuel est utile certes, mais il a été prouvé scientifiquement que le quotient émotionnel est bien plus valorisant que le quotient intellectuel. La psychologie affirme même que le quotient émotionnel est un facteur déterminant pour une vie épanouie et réussie. L’amertume est un état de faiblesse émotionnelle qui affecte nos qualités.
À l’école, certains professeurs disaient que j’avais un potentiel élevé, mais que j’étais un élève agressif. Je me suis d’ailleurs fait renvoyer de toutes les écoles où j’ai été pour violence envers d’autres élèves, ce qui fait que je n’ai même pas obtenu mon certificat d’études secondaires. Pendant des années, je n’avançait pas. J’avais des objectifs, mais ma vie était médiocre.
En général, quelqu’un d’amer est oisif. Il passe tellement de temps à révoquer le mal qu’il a subi ou à projeter du mal. Il est comme consumé par le mal puisqu’il est esclave de sa douleur et prisonnier de sa rancœur. Il dépense toute son énergie dans le mal. Finalement il a si peu d’énergie positive. Il a beau avoir des projets, des ambitions, il n’avance à rien. Il tourne en rond. Il est comme bloqué. Sa vie est un désastre, une succession d’échecs. Sa productivité n’est pas à la hauteur de son potentiel. Et c’est justement ce qui m’arrivait.
Ma tête était comme un registre d’offense au lieu d’être un instrument créatif. Mon cœur conservait tant de blessures, ce qui suscitait tellement de doutes. Par conséquent je n’avais aucune confiance en moi.
À présent, je me rends compte que l’amertume m’empêchait tout simplement de déployer mes différents talents et de mettre mon savoir au service des autres. L’amertume m’empêchait également de fleurir, de briller et de réaliser mes rêves. Elle affectait ma créativité, mon énergie positive.
Et elle constituait une entrave à mes performances et à ma croissance. Elle éteignait toute lueur toute splendeur en moi qui était supposée me faire rayonner. Mais j’étais comme rempli d’une masse obscure à l’intérieur de moi. Un fléau m’envahissait, représentant un frein au développement de mon potentiel et une barrière sur le chemin de ma destinée …
Ce texte est un extrait du livre » L’AMERTUME M’A TUÉ, LE PARDON M’A RENDU LA VIE » écrit par Josué WANYA.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “NOURRIR L’ÂME“.
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