Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal sans souillure, car les débauchés et les adultères, Dieu les jugera.” Hébreux 13,4 

Deux dangers guettent la sexualité  : D’une part, la peur de s’abandonner dans l’intimité qu’exige une relation physique, la peur que la sexualité soit quelque chose de sale et de honteux. D’autre part, la recherche effrénée du plaisir et le péché. Il est évident que le domaine de la sexualité n’est pas sans dévoiements possibles. 

Même dans le mariage, si on le vit sans Dieu qui l’a créé, des bénédictions peuvent devenir des dangers. La convoitise remplace la passion ; l’agression, voire la brutalité, remplace la tendresse ; un désir incontrôlé remplace le don mutuel de soi.

Sur ces sujets, l’Église ne devrait jamais se taire ( 1 Corinthien 5,1-5). L’esprit de l’impureté rôde pour nous induire en tentation. Il s’immisce dans le sanctuaire du mariage si on lui ouvre la porte. Et une fois que l’impureté s’est infiltrée dans un mariage, il devient de plus en plus difficile de demeurer dans l’amour de Dieu, et de plus en plus facile de s’éloigner l’un de l’autre et de succomber à de mauvaises tentations. 

Ne sous-estimons jamais le pouvoir des esprits impurs qui entraînent les gens à faire le mal, y compris au sein du mariage. Sous leur empire, la sexualité perd ses plus nobles vertus  ; elle n’a plus de valeur. Ce qui fut créé comme un don merveilleux de Dieu devient une expérience funeste et destructrice. Seule la repentance conduira à une guérison et à une restauration des relations.

De l’acte conjugal peut naître une union à nulle autre pareille. 

Quand nous comprenons le caractère sacré de la sexualité, accomplissement de l’amour entre époux tel que Dieu l’a voulu, nous en saisissons sa véritable nature. Il en va de même pour l’acte sexuel, dans lequel l’amour conjugal trouve son expression physique la plus accomplie. Parce que la relation sexuelle représente une expérience sensible particulièrement forte, il est essentiel qu’elle reste ancrée en Dieu. 

Si l’on ne considère pas la sexualité comme un don de Dieu, subordonné à lui, elle risque de devenir une idole. Par contre, abordée avec respect, elle « éveille ce qu’il y a de plus intime, de plus sacré, de plus vulnérable dans le cœur humain ».

Dans un vrai mariage, la sexualité est guidée par quelque chose de plus grand que le désir éprouvé par chaque partenaire  : elle est dirigée par l’amour qui les lie. Lorsque chacun des partenaires s’abandonne entièrement à l’autre survient une union d’une profondeur à nulle autre pareille. Il ne s’agira pas seulement d’«  amour physique  », mais de l’expression et de la réalisation de l’amour dans sa plénitude, d’un don inconditionnel, d’un accomplissement. 

Se donner physiquement à une autre personne est une sensation unique et magnifique. L’orgasme, le point culminant, le sommet de l’union physique, est une expérience forte, bouleversante. Elle agit puissamment sur l’esprit. À ce moment-là, ce que vit le corps est si fort qu’il est difficile de le distinguer de ce que ressent l’esprit. Dans une harmonie de cœur et de corps, deux êtres humains atteignent le sommet de la joie de s’aimer. 

Dans une union totale, les deux partenaires se détachent de leur personnalité propre pour former la plus étroite des communions. Au moment de l’orgasme, la personne est, si l’on peut dire, emportée, engloutie, au point que sa conscience d’exister en tant que personne indépendante disparaît momentanément. 

L’union physique devrait toujours être l’expression d’une unité de cœur et d’esprit. 

On ne saurait aborder la relation sexuelle avec trop de respect. Même sans pruderie, nous avons du mal à en parler. Un homme et une femme unis dans le mariage doivent être capables de parler ouvertement ensemble, même des choses les plus intimes. Mais ils ne le feront jamais sans ce respect qui provient de leur amour mutuel. 

Il est essentiel qu’un couple n’aille pas se coucher sans s’être au préalable tourné vers Jésus. Nul besoin de faire une longue prière : Jésus sait toujours ce que nous cherchons à exprimer et de quoi nous avons besoin. Mais nous devons le remercier et rechercher ce qu’il attend de nous – si nous ne frappons pas à sa porte, il ne pourra pas nous guider. Cela vaut aussi, évidemment, pour le début de la journée. 

Si leur mariage est fondé sur le Christ, sur son amour et sa pureté, les conjoints trouveront comment vivre leur relation, à tous les niveaux. Écoutons l’avertissement de l’apôtre Paul : Êtes-vous en colère ? 

Ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre ressentiment. Ne donnez aucune prise au diable. (Ep 4,26-27) La prière est essentielle pour résoudre les différends. S’unir physiquement sans unité de cœur est hypocrite. C’est une profanation du lien de l’amour. 

L’union physique devrait toujours être l’expression d’une unité d’esprit et de cœur, et pas seulement un moyen de satisfaction corporelle. En Jésus, tout acte physique d’amour est un don de soi mutuel, le signe d’un engagement à vivre l’un pour l’autre. Cela n’a rien à voir avec une quelconque force vitale ou un quelconque appétit de conquête sexuelle. 

Celui qui utilise son épouse pour sa seule satisfaction personnelle insulte sa propre dignité et celle de sa partenaire. Il fait usage de la sexualité à des fins égoïstes. 

La plénitude sexuelle réside dans la soumission mutuelle. 

Le désir sexuel peut rester en sommeil chez un couple qui vient de se marier. Il peut arriver qu’un mari doit éveiller le désir de relations sexuelles chez son épouse. Cela peut prendre du temps. Il sera donc patient et n’amorcera une union sexuelle que quand sa femme sera prête. Pour une femme vierge, la première relation sexuelle peut être douloureuse et occasionner un léger saignement. Ce n’est pas grave. Mais un mari doit être conscient du désagrément ressenti par son épouse. 

Par amour, un mari sera attentif à discerner si sa femme est prête. Même s’il est impatient, il ne précipitera pas une relation sexuelle. Il ne se préoccupera pas seulement de sa propre satisfaction, mais restera sensible au fait que la femme a souvent besoin de plus de temps que l’homme pour en arriver à l’orgasme. Et après la relation, il ne s’endormira pas tranquillement tandis que son épouse restera éveillée avec une sensation de profonde déception et de frustration. 

Le bonheur sexuel d’une femme dépend davantage que celui d’un homme des circonstances qui accompagnent leur union : de l’intimité qu’elle ressent entre elle-même et son époux, de petits gestes de tendresse, de paroles affectueuses. Son plaisir ne dépend pas que de l’orgasme. La simple présence à ses côtés de son bien-aimé peut lui procurer un sentiment de plénitude extrêmement profond. 

Un couple devrait apprendre à se préparer mutuellement à l’union physique. La stimulation, quand elle est remplie d’amour, renforce le sentiment d’unité dans un couple. Non seulement elle dispose à l’union physique, mais elle entretient la confiance et enveloppe le couple d’un sentiment de sécurité. L’homme comme la femme doit apprendre ce qui plaît à son conjoint et le stimule. En parlant des femmes, par exemple, von Gagern écrit : 

« Il y a des parties du corps qui sont particulièrement réceptives aux caresses – la bouche, les seins, sous les bras, la colonne vertébrale. Mais c’est toujours l’amour du couple, dans son unicité, qui les guidera à chaque fois. »

En tant qu’autodiscipline, l’abstinence peut renforcer l’amour d’un couple. 

Physiquement, les relations sexuelles sont toujours possibles. Mais un mari devrait être prêt à s’abstenir pour la santé de sa femme, notamment avant et après une naissance. En tant que conseiller conjugal, j’ai toujours recommandé l’abstinence pendant les règles, et au moins durant les six semaines qui précèdent la naissance d’un enfant. 

Je recommande aussi aux couples de s’abstenir aussi longtemps que possible après une naissance, pour permettre à la mère de se rétablir tant physiquement qu’émotionnellement. Étant donné que chaque couple est différent, il est difficile de suggérer un laps de temps précis. Ce qui importe, c’est l’attention portée à la femme. 

Quand un mari est attentif aux besoins de sa femme, il veille à se discipliner par l’abstinence aussi longtemps que nécessaire (cf. 1Th 4,3-5). Durant ces périodes d’abstinence, par amour pour son mari, la femme sera quant à elle attentive à ne pas l’exciter sexuellement.

On pense souvent à tort que l’abstinence serait une pratique foncièrement négative et source de frustrations. Si elle trouve sa source dans l’amour, elle approfondira et enrichira la relation. Elle peut même avoir un effet thérapeutique. John Kippley, fondateur d’un ministère au service des couples, raconte comment une femme qui avait été abusée par son père a fait l’expérience d’une guérison grâce à son mari, qui prenait ses besoins en considération. 

« Grâce à sa retenue, disait-elle à John, j’ai pu découvrir pour la première fois que j’étais davantage qu’un corps. Je pouvais être aimée sans avoir à accomplir de performances sexuelles. J’avais de la valeur en tant que personne ; je n’étais pas qu’un objet de plaisir. » 

Quand une femme approche de la cinquantaine, il arrive que son plaisir ou son intérêt pour les relations sexuelles aille en diminuant. Cela peut devenir difficile pour son mari. Il restera cependant attentif à ce que son amour pour sa femme ne s’atténue pas…

Ce texte est un extrait du livre « LA SEXUALITÉ LE MARIAGE ET DIEU » écrit par Johann Christoph Arnold.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “Les enfants ont besoin d’exemples vivants, non de paroles pieuses“.

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