Le plus dur dans le processus, c’est de voir l’impact qu’a pu engendrer cette séparation sur les enfants. S’il fallait parler de regrets, ce serait au sujet de la gestion de mes filles lors de cette séparation. Ce n’est pas facile, mais on peut limiter les dégâts de sorte à préserver la santé mentale et émotionnelle des enfants.

Je me suis battue corps et âme pour leur éviter des émotions douloureuses, telles que la tristesse, la confusion, la peur de l’abandon, la culpabilité, les fausses idées, la colère, le sentiment d’être en conflit de loyauté, l’inquiétude et l’amertume… par la communication. Je parle énormément avec mes filles. Communiquer avec mes filles, écouter leurs peines et leurs inquiétudes a été une stratégie salvatrice. Je ne cesse jamais de leur dire et de leur montrer combien je les aime et à quel point elles sont la prunelle de mes yeux.

Les écouter, m’a permis de mieux les connaître et de les comprendre. Des deux, la plus jeune est la plus sensible. Ma fille aînée avait déjà été séparée de son père biologique lorsqu’à deux ans et demi, je décidai de sortir de ce concubinage. Elle le revit à ses huit ans, lorsque nous avons repris contact à nouveau.

Pendant tout ce temps, elle appelait mon ex-époux « Papa » et cela continue d’ailleurs jusqu’à ce jour. Dans mon précédent mariage, vous n’auriez jamais su que Jean-Paul n’était pas son père biologique, tellement ce dernier l’avait adoptée. Avec la cadette, elle avait sensiblement le même âge, lorsque j’ai entamé la procédure de divorce.

Cependant, chaque fois que mon ex époux passait du temps avec sa fille, il lui bourrait la tête d’idées malsaines : « Maman n’est plus avec papa parce qu’elle a fait ci… a fait ça… » « Je ne vis plus avec vous parce que, maman a fait ci ou ça…  » .

Imaginez une enfant de 3-5 ans à qui l’on rabâche de telles idées.

À plusieurs reprises, pour me culpabiliser, alors qu’il avait la petite pour un week-end, il pouvait m’appeler et tendre le téléphone à sa fille qui pleurait à chaudes larmes: « Maman, pourquoi papa n’est plus avec nous ? » ‘Maman, pourquoi je ne peux pas vivre avec vous deux ? » Alors que moi, je la couvrais de paroles douces et d’amour, priais et déclarais en langue, qu’aucune parole négative proférée par son père n’aurait d’impact sur elle. Je n’ai jamais compris pourquoi il se comportait de la sorte. Me faire du mal en passant par son propre enfant innocent. Peut-être, à l’époque, avait-il encore espoir que je me remettrais avec lui !

À aucun moment je n’ai accusé mon ex-époux devant sa fille. Pour une fille, le père est l’amoureux n° 1 et il ne sert à rien de détruire ce paradigme dans la tête de l’enfant. J’ai trop souffert des paroles dégradantes de ma mère vis-à-vis de mon père pour répéter les mêmes erreurs.

À des moments précis de ma vie, j’aurais voulu avoir mon père à mes côtés, mais c’était chose impossible. Au contraire, je n’ai de cesse de répéter à ma fille que papa l’aime et que même si nous ne vivons pas tous ensemble, elle est notre bébé et que nous l’aimons très fort. Le combat continue encore aujourd’hui, dans le calme, la communication, et avec beaucoup de douceur, pour limiter au maximum les dégâts.

À six ans, elle refusait carrément d’aller chez son père pour un weekend, sans sa sœur aînée, tout simplement parce qu’elle sentait la différence entre être avec moi, et être avec son père dans un environnement ou des idées toxiques lui étaient inculquées à mon sujet. Chez son père, elle écoutait aussi des conversations d’adultes : entre son père, mes ex-belle-mère et belle-sœur. Tout ce qui se dit n’est pas forcément « bon» à entendre des oreilles d’une enfant.

Une autre de mes stratégies : passer du temps de qualité avec mes enfants. Je n’y arrive pas toujours, vu mes nombreux engagements professionnels, mais, lorsque c’est leur moment, je m’engage à être avec elles à 100%. Je sors sans mon pc et mon téléphone est en mode avion.

J’ai souvent noté un fait chez ma fille cadette : un début de conflit de loyauté. La loyauté est un attachement préférentiel à l’égard d’une personne vis-à-vis de laquelle on réserve une priorité d’égards. Le « conflit de loyauté » s’applique à une situation dans laquelle une personne est coincée entre deux objets de loyauté, explicitement concurrents. Cela s’observe dans des cas où l’enfant est pris entre les désirs de ses parents, contraint de choisir l’amour de l’un au détriment de l’autre, en particulier lorsque la méfiance et le mépris sont mutuels.

Souvent elle me dira, « Je ne préfère pas papa, je vous préfère tous les deux » ou encore « Ne pense pas que je ne t’aime pas, je vous aime tous les deux ». Pour arrêter ce conflit, je la rassure afin qu’elle comprenne que je sais que mon amour pour elle est indéfectible et vice versa. Je l’aime ; elle est ma fille et jamais rien ni personne ne pourra changer ce fait.

Le sujet des enfants lors d’une séparation est un sujet très sensible et délicat. Chacun des parents garde sa place dans la vie de l’enfant. Le père reste l’enseignant, le directeur, le professeur, le coach, la référence, le psychologue de son enfant.

On a souvent tendance à l’oublier, et certains pères en sont inconscients. Aucun enfant ne nait avec le logiciel, la capacité innée de ce qui fait qu’on soit un homme/une femme de valeur et responsable. L’enfant s’inspire de ses parents, notamment du père.

Les petits garçons ont besoin de leurs pères, parce qu’ils sont leur première référence. Chaque garçon, particulièrement à l’adolescence, devient « difficile » et pas facile à contrôler. Il n’écoutera peut-être pas sa mère, mais son père oui! Car il sait que, quoi qu’il fasse, le père demeure l’autorité de la famille. Un garçon a besoin de son père pour devenir un homme. Il est sa référence, dans sa façon de faire et d’agir.

Les petites filles aussi ont pour référence leur mère, mais la place du père demeure. Le papa reste le premier amour de sa fille. Pour moi, mon père est le meilleur des hommes. Une fille a besoin de son père, parce que sans lui, elle n’aura pas de modèle au travers duquel se fier pour choisir son homme, le moment venu. L’absence du père présente trois conséquences chez la fille devenue jeune femme :

** Absence de modèle : elle a besoin de voir comment son père vit, gère le foyer, traite sa mère, comment papa parle à maman quand il est en joie, quand il est fâché, quand elle est fâchée.

Que fait papa en temps de crise? Tous ces éléments lui donnent un canal de références pour faire ses propres choix de vie. Je n’ai personnellement jamais vu mon père lever la main sur ma mère, même dans les moments tendus. C’est ma référence. Un homme ne peut pas lever la main sur moi : cela n’existe pas dans mon paradigme.

** Absence de critères de choix du conjoint : étant jeune femme, elle ne saura pas comment choisir un homme intelligemment. Elle ne saura pas comment un homme doit la traiter. Quels sont les éléments d’ordre moral, spirituel, mental primordiaux qu’elle doit ressentir pour s’assurer d’être sur le bon chemin. Ces éléments feront partie de la référence « ‘papa ».

** Absence de sécurité émotionnelle : une fille a généralement besoin de sécuriser un sentiment émotionnel. Lorsqu’elle n’a pas eu une petite connexion émotionnelle avec son père, elle finira par aller la chercher dans la rue avec le premier venu. J’ai trouvé en Samuel l’amour et l’affection qui m’avaient manqué adolescente. Il était de plus de 30 ans mon ainé, j’ai eu une relation de dix années avec lui.

Il est important que filles comme garçons aient des références familiales qui leur permettent de gérer plus tard leurs vies, leurs foyers. La pire des références serait celle des ami(e)s, de l’école, et de la télévision. J’ai fait le choix, même divorcée, de toujours prioriser la relation père-fille. La santé émotionnelle et mentale de mes filles compte avant toute autre chose. Elles n’ont pas demandé à venir au monde. Ce sont les premières âmes que Dieu m’a données et dont je dois m’occuper.

Ce texte est un extrait du livre « Comment j’ai surmonté un divorce et repris ma vie en main » écrit par Flore DJINOU
Nous vous invitons à lire l’article suivant “50 ERREURS QUI CONDUISENT INDUBITABLEMENT AU DIVORCE“.

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