Le Droit De Rachat : De La Pauvreté À La Noblesse.
Le droit de rachat mentionné dans le livre mérite que nous nous y arrêtions. Naomi en fait mention dans Ruth 2.20 en ces termes : « (.) Cet homme (Boaz) est notre parent… il est de ceux qui ont sur nous droit de rachat. » Plus tard dans les Écritures, nous apprenons que Ruth, sous les instructions de Naomi, alla retrouver Boaz.
Le droit de rachat était une pratique régie par la loi Israélite. Ce droit s’appliquait lorsqu’un homme venait à mourir. Après la mort de ce dernier, son plus proche parent avait alors la possibilité s’il le désirait de réclamer des biens et titres au nom et pour le compte du défunt, celui-ci n’étant plus en mesure de le faire. Ce plus proche parent était appelé » parent ayant droit de rachat » ou « parent qui restaure » ou encore » tuteur-rédempteur « . En Israël, le rachat était une transaction sacrée et non un simple marchandage. Moïse fit connaître au peuple d’Israël le droit de rachat dans le livre de Lévitique comme écrit ci-dessous :
« Une terre ne devra jamais être vendue à titre définitif car le pays m’appartient et vous êtes chez moi des étrangers et des immigrés. Dans tout le pays que vous aurez en possession, vous garantirez le droit de rachat des terres. Si ton compatriote devient pauvre et doit vendre une partie de son patrimoine foncier, un proche parent qui a le droit de rachat pourra racheter ce que son parent aura vendu. » Lévitique 25.23-25
Le rachat ne porte pas uniquement sur les biens du défunt.
Il comprend également les personnes dont le défunt avait la responsabilité de son vivant. Naomi précisera d’ailleurs à Ruth :
« Il est de ceux qui ont droit de rachat sur nous » (Ruth 2.20).
Aussi, en plus des terres, les vies de Naomi et Ruth faisaient également partie de la transaction en quelque sorte. Elimélec et ses fils étant décédés, le parent le plus proche pouvait donc racheter l’héritage d’Elimélec et de ses fils entre les mains de Naomi. Le rachat portait ainsi sur les terres ayant appartenu à Elimélec, Kiljon et Machlon mais aussi sur la main de Ruth. Le rachat devait donc être global. La Bible le précise dans Ruth 4.5 :«Le jour où tu achèteras le champ à Naomi, tu l’acquerras aussi de Ruth la Moabite, la femme du défunt, et tu devras maintenir le nom du défunt sur son héritage.»
Attiré par la vertu de Ruth, Boaz a accepté d’entreprendre la démarche aussitôt. Mais il y avait un obstacle avant que le rachat ne devienne effectif. En effet, un des membres de la belle-famille de Naomi, était un parent encore plus proche d’Élimélec. Diligemment, dès le lendemain, Boaz s’occupa du rachat et là encore la grâce de Dieu intervint. Le premier plus proche parent renonça à l’exercice de son droit de rachat sur le terrain de même que la main de Ruth et les céda à Boaz. C’est ainsi que Boaz put épouser Ruth et fut en mesure de lui remettre ce qui avait appartenu à Machlon son premier époux.
Ruth n’était pas native du peuple Juif. Elle était au nombre des Gentils et ne pouvait donc aucunement prétendre à un héritage ou une filiation. Mais au travers de ses décisions « Ton peuple sera mon peuple », « Ton Dieu sera mon Dieu », elle a choisi le seul vrai Dieu. Par le rachat, elle se retrouve dans la lignée de Christ.
En rachetant Ruth la Moabite, une étrangère au peuple élu de Dieu, Boaz l’a affiliée au peuple d’Israël. Boaz est une figure de Christ en ce que Jésus notre Sauveur a fait la même chose avec nous. Au travers de Lui, nous avons été adoptés et intégrés dans la famille de Dieu. Quant à Ruth, elle est le symbole des pécheurs qui, par la foi, deviennent membres à part entière du peuple de Dieu. Dans le livre d’Ephésiens au chapitre 2 les versets 11 à 13, il est écrit ceci :
(…)
Ce texte est un extrait du livre « Ruth – Celle que l’on n’attendait pas » écrit par le Ps. Modestine CASTANOU.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “Ce Que Ruth A Compris Qu’orpa N’a Pas Compris“.
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