En 313, Constantin arrive au pouvoir et reconnaît le droit des chrétiens. Malgré les persécutions, les chrétiens du 3ème siècle avaient compris l’Empire comme un lieu pour accueillir le christianisme, un écrin pour préparer la venue du Royaume de Dieu. Commence une époque ambigüe, dont nous commençons à peine à sortir, où le pouvoir politique et les autorités ecclésiales font alliance pour encadrer la vie religieuse, même si la relation n’est pas toujours facile et le rapport de force s’est plusieurs fois inversé. 

Constantin accorde un soutien très large à l’Église, ce qui favorisera la diffusion du christianisme, mais sous sa responsabilité et son contrôle. Il s’applique le terme de souverain pontife, directement venu du paganisme. Sous l’influence du pouvoir central, l’Église conforte ses institutions, dont certaines s’étaient progressivement mises en place durant les siècles précédents. Les trois ordres du ministère se structurent, les évêques reçoivent des pouvoirs de commandement sur leurs fidèles en matière religieuse et dans l’organisation ecclésiale. 

Les réactions face à cette intrusion du pouvoir de l’empereur dans les affaires de l’Église furent variées.Pour certains (Eusèbe de Césarée), le bon souverain doit être le guide spirituel de ses sujets. Mais d’autres affirment que si l’existence même de l’autorité impériale est conforme à l’ordre divin, c’est aux 60 évêques de définir la foi. Justement, c’est une époque où il y a beaucoup de questions sur ce sujet. 

L’unification doctrinale, le siècle des Grands Conciles Au IV° siècle, l’Église recueille et met en forme le travail des siècles précédents : le canon biblique est à peu près mené à terme, les principaux symboles de la foi sont formulés. L’Église débattait en effet à cette période de grandes questions dogmatiques sur la nature du Christ en particulier. Les Pères de l’Église sont les témoins de l’effervescence intellectuelle sur ce point. 

Discussions sur la nature du Christ, sur l’Église en utilisant les concepts de la pensée grecque classique. Aujourd’hui, on parlerait d’inculturation de la foi chrétienne, à l’origine provenant du monde sémitique,dans le monde gréco romain : la pensée grecque et le juridisme latin. Les grands conciles œcuméniques sont convoqués par l’empereur, qui a besoin de l’unité doctrinale du christianisme pour maintenir l’ordre public. Tous ont lieu en Orient, donc en grec. L’évêque de Rome y est représenté au mieux par des légats. 

Document : Les 7 premiers conciles œcuméniques 

•1. Le concile de Nicée (325) qui condamna Arius et définit le Fils de Dieu incarné comme « consubstantiel » au Père. 

•2. Le concile de Constantinople (381) qui donna une solution aux séquelles de la crise arienne ; les sources du siècle suivant attribuent également à ce concile l’adoption du « symbole », dit de Nicée-Constantinople : notre Credo. 

•3. Le concile d’Éphèse (431) qui condamna l’hérésie de Nestorius, en déclarant qu’il n’y eut pas, en Christ, une juxtaposition de deux personnes …

Ce texte est un extrait du livre « LE CHRISTIANISME ET SES DÉFIS » écrit par Jérémie TCHINDEBE

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L‘empire chrétien 

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