LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ADO-NAISSANT.

Début de la puberté : fatigue physique, début de recherche de la personnalité, les premiers flirts, changement du rythme de vie, entrée au collège, beaucoup de copines, premières sorties et soirées sans les parents, les interrogations et questions pour savoir vers quoi suis-je portée ? Contestation de la pédagogie, mise en discussion du système de référence (parental et enseignant). 

LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ADULESCENT 

Finalisation de l’ossification du squelette, régulation affective des fonctions physiologiques, ralentissement neurologique, sexualité indépendante, recherche de la stabilité affective, réalisation des projets. Nous constatons au regard de tout ce qui précède que l’adolescence est une période de fortes mutations et de questionnements que subit le jeune et en particulier la jeune fille. 

Les encadreurs de cette tranche d’âge (parents, enseignants, moniteurs …) doivent donc faire preuve de vigilance et d’éveil pour constater tous ces changements. Ils doivent également montrer beaucoup de tact pour ramener ces jeunes à la raison afin de leur éviter des mauvais choix qui pourraient les faire dévier de leur destinée. 

Les Adolescents doivent ainsi veiller sur leurs compagnies car, à ce stade de la vie, on aime appartenir à des clans. La Bible dit dans Proverbes 13 au verset 20 « Celui qui fréquente les sages devient sage, mais celui qui se plait avec les insensés s’en trouve mal ». Il y a aussi un dicton qui stipule que « nous sommes la moyenne des 5 personnes que nous fréquentons ». 

C’est dire que l’être humain est influencé par son environnement. Que nous l’acceptons ou pas, les personnes avec lesquelles nous interagissons régulièrement, influencent nos pensées qui se traduisent plus tard en actions. Tu dois donc être très sélective avec ton cercle d’amis, afin de ne pas voir tes valeurs s’écrouler peu à peu. Un dicton affirme également « Dis-moi avec qui tu marches, je te dirai qui tu es ». 

Les encadreurs quant à eux doivent créer une classe des adolescents pour les accompagner à comprendre les mutations qu’ils vivent, leur inculquer des valeurs éthiques et morales pour ceux qui n’en n’ont pas et renforcer celles qu’ils ont déjà. L’objectif étant de leur faire savoir les dangers qui les guettent. 

J’appelle par là à un suivi rapproché de cette tranche d’âge car, c’est le moment des choix importants, le choix d’une filière professionnelle, pour certains, le choix d’un conjoint etc. 

Cette étape est favorable et propice pour faire des erreurs. Selon la publication de l’Organisation Mondiale de la Santé du 31 Janvier 2020 (https://www.who.int…detail), environ 21 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans tombent enceintes chaque année dans les régions en voie de développement et environ 12 millions d’entre elles mettent au monde des enfants. 

Au moins 777 000 jeunes filles âgées de moins de 15 ans mettent au monde des enfants dans les pays en développement. Ces statistiques sont des alarmes qui doivent attirer l’attention de la jeune fille pour traverser avec succès cette période car, une grossesse non désirée peut entraîner l’arrêt ou la modification de ses projets. 

Tu me diras certainement que plusieurs raisons endogènes ou exogènes justifient ces statistiques entre autres parfois la volonté même de la jeune fille. Oui, je l’acquiesce mais, il n’en demeure pas moins que le Créateur a prévu la naissance d’un enfant dans le cadre du mariage ceci, afin d’apporter à l’enfant un équilibre et cela ne change pas, peu importe les raisons que l’on peut avancer. 

Réussir sa vie, c’est aussi être en accord avec les préceptes du Créateur. Aveuglée par les changements aussi bien psychologiques que physiques qu’elle subit, la jeune fille, peut, suite à un mauvais choix, s’embourber dans une vie qui n’est pas la sienne et passer ainsi à côté de sa destinée. J’ai récemment été abordée par Prisca, une jeune fille de dix-neuf ans. 

Sa fière allure et son sourire presque innocent ne laissent pas soupçonner le dilemme qu’elle traverse. Son foulard noué à l’africaine et ses vêtements taillés sur mesure retombaient élégamment sur son postérieur assez développé. Ceci attireraient plus d’un à l’avoir pour compagne. 

Prisca vient de BANDJOUN, une région de l’ouest du Cameroun. C’est une ville réputée nourricière au Cameroun car plusieurs denrées alimentaires y sont transportées pour être commercialisées dans la capitale. Prisca y vivait avec sa mère jusqu’à son exode vers la capitale. Elle a une grande envie de renouer avec ses études. Quoi de plus normal à son âge ! 

Le problème qui se pose est que Prisca n’a pas d’argent pour subvenir à ses frais de scolarité d’une part. Et d’autre part, elle a un fils de moins d’un an d’âge. Elle vit chez sa tante maternelle à la capitale. La petite maisonnée qu’occupe cette dernière est l’héritage de son défunt mari partit très tôt rejoindre ses ancêtres. 

Elle partage cette maison avec ses jeunes cousins et cousines qui n’hésitent pas à lui prodiguer des conseils pour que son adaptation en milieu urbain se fasse rapidement et sereinement. Elle s’y est réfugiée pour s’évader des réprimandes répétitives de sa mère qui estime que Prisca a manqué de bon sens pour avoir un enfant à son jeune âge. La tante de Prisca est d’un âge très avancé et a une santé fragile. 

Pour subvenir à ses besoins, le fruit de son champ et la vente de manioc transformé communément appelé au Cameroun « Bobolo » lui est d’un grand soutien. La tutrice ne manifeste pas clairement la volonté de prendre soin de son enfant pendant que Prisca retournerait à l’école. C’est avec beaucoup d’émotion dans la voix, de larmes et de tristesse que cette jeune fille s’est confiée à moi. 

Sa désolation est profonde quand arrive le matin, la maisonnée se vide lorsque chacun va vaquer à ses occupations et que les plus jeunes empruntent le chemin de l’école. Ses journées sont longues et se résument donc au ménage, à la vaisselle, à faire la cuisine, la lessive et toutes autres tâches ménagères qui lui sont confiées. Je suis restée sans voix quelques minutes et choquée face à la réalité de Prisca. 

Et j’ai presque eu envie de dire à ce joli visage aux yeux bleus et dont les larmes dégoulinaient de partout que la situation qu’elle traverse est la résultante d’un choix effectué de sa part qu’il ait été conscient ou pas. Mais, je me suis retenue car, elle en a déjà assez entendu. 

J’ai pris quelques minutes pour l’encourager à beaucoup prier et surtout à se débrouiller pour gagner un peu d’argent qu’elle pourra économiser même étant à la maison. Nous avons convenu que Prisca pourra faire des tresses aux enfants à sa véranda contre une rémunération. 

Ne me demandez pas où est passé le père du fils de Prisca. Ce dernier est un jeune élève lui aussi en phase pubère qui poursuit fièrement ses études indépendamment de celle qu’il appelait sa dulcinée il y a quelques mois.

Prisca pourra espérer reprendre ses études quand son enfant pourra se détacher d’elle en allant lui aussi à l’école. Tout en espérant que la flamme de l’éducation ne s’éteindra pas dans son esprit face aux tumultes et péripéties de sa nouvelle vie. Son futur époux devra intégrer la présence de cet enfant. L’histoire de la jeune Prisca n’est qu’un cas d’école. 

Ce type de scénario se compte par milliers. Malgré les multiples conséquences négatives que cela a sur la vie de la jeune fille, c’est un scénario qui se répète toujours. Il est même devenu presque normal pour certains pourtant, ceci n’est pas la volonté de Dieu…

Ce texte est un extrait du livre  » Lettre D’UNE AÎNÉE: Conseils pratique à une jeune fille pour une vie adulte réussie  » écrit par Syntyche IHINDI.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “SE RÉVEILLER TÔT“.

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