Ces facteurs entretiennent ou accentuent la maladie mentale. L’on peut citer comme facteurs perpétuants :

Les croyants irréalistes: les patients entretiennent de multiples peurs dont la plupart sont irréalistes ou exagérées. Par exemple, le sujet parle souvent de la peur de mourir, de devenir fou, de perdre le contrôle de soi-même, d’où le sentiment de catastrophe imminente et le comportement de fuite qui en résulte.

L’angoisse d’anticipation qui est la peur d’avoir peur. C’est la peur de revivre la même expérience traumatisante. Les conséquences immédiates d’une telle peur sont l’évitement ou la fuite de la situation. Deux attitudes contribuent à perpétuer les symptômes : le renforcement positif qui est une forme de récompense qui suit un comportement et qui incite à répéter le comportement. Le renforcement positif est fréquent surtout dans un certain type de troubles mentaux tels que les phobies et les obsessions. 

Par exemple, dans une phobie, lorsque l’individu fuit une situation qui lui fait peur, il ressent immédiatement un soulagement qui devient une forme de récompense et l’amène, par conséquent, à répéter ce comportement pour être de nouveau soulagé.

Les bénéfices secondaires entraînent une diminution des responsabilités des malades anxieux. Leurs tâches sont assurées par l’entourage. Par exemple, une femme qui a peur ne sortira plus seule, ne fera plus ses courses, ne conduira plus ses enfant à peseur, est sous concoure ou sa famille qui s’en remord à sa place. Tout cela la confortera dans son trouble afin qu’elle soit exemptée de ses responsabilités.

Facteurs situationnels : manque de repos, manque d’exercice physique, abus de médicaments ou d’alcool, manque de sommeil, inobservance du traitement prescrit. Tout cela perpétue les symptômes du trouble mental. Pour cette raison, l’on doit prendre toutes les mesures pour les éviter.

La plupart du temps, l’ensemble de la population générale est exposée aux facteurs de risque cités plus haut; mais seule une faible proportion de sujets génétiquement vulnérables va développer un trouble mental. C’est donc l’interaction entre certains facteurs de risque et des facteurs de vulnérabilité génétique qui sera responsable de la survenue du trouble mental. Par exemple, les apparentés de patients souffrant de schizophrénie sont, étant donné leur vulnérabilité génétique, plus sensibles aux facteurs de risque.

Plusieurs types de maladies mentales peuvent être individualisés avec parfois des symptômes communs et, le plus souvent, des symptômes spécifiques à chaque trouble. Il n’existe donc pas une seule maladie mentale comme plusieurs le croient ; mais plusieurs types de maladies mentales. Celles-ci ont fait l’objet de nombreuses classifications.

La classification proposée ici est celle regroupant un ensemble de troubles mentaux ayant certaines caractéristiques communes…

Ce texte est un extrait du livre « Délivrance De La Dépression » écrit par Pasteur Boniface Menye
Nous vous invitons à lire l’article suivant “Moyens thérapeutiques de traitement des troubles mentaux“.

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