J’avais été recrutée dans le cadre d’une mission d’intérim, pour remplacer une salariée en congé de maternité, au sein d’une entreprise dans le domaine de l’immobilier. Je ne parvenais pas trop à trouver ma place auprès de la collaboratrice de celle dont j’assurais le remplacement. À cette époque, si je devais noter mon niveau d’estime et de confiance en moi ? 

En dessous de zéro… Le chaos, tohu-bohu ! Nous devons savoir que nous vibrons à certaines fréquences lorsque nous sommes en interactions les uns avec les autres. Et nous attirons souvent des personnes qui en apparence semblent refléter un certain équilibre émotionnel, mais ce n’est qu’une façade pour masquer le véritable désastre caché. 

Cette attirance à priori malsaine, une fois qu’on s’y engouffre, on est littéralement pris en otage. L’illusion, c’est la similitude des situations qui lient certaines personnes vibrant à cette fréquence négative. On se dit pour se consoler « vu que nous partageons en commun le rejet, alors on va s’entraider.» Erreur fatale. Et ce schéma est récurrent chez nous les femmes, êtres exceptionnels et émotionnels par essence. Les vulnérables jouant les héroïnes, à la cape déchirée, cherchant à se sauver en sauvant les autres… J’étais devenue la “souffre-douleur” de service, incapable de s’affirmer et de se défendre. Je rentrais chez moi angoissée et je revenais le matin la boule au ventre. 

Puis un jour un appel a été transféré au standard par une personne au niveau de la comptabilité, il me semble. Au bout du fil, l’interlocuteur à l’accent typiquement américain cherchait plutôt à joindre quelqu’un de la direction. J’avais reçu, comme consignes, de filtrer les appels, avant de les transférer. Je me suis armée de courage, après avoir demandé à l’interlocuteur de s’identifier, puis l’objet de l’appel, j’ai vite compris que l’appel était destiné au directeur général. J’ai donc transféré l’appel à son assistante. J’avais tout de même un doute, bien que j’ai la certitude d’avoir fait ce qu’il fallait. Je demeurais dans l’angoisse de recevoir une remarque. 

Au bout d’une heure, je n’avais pas reçu de remarques me signifiant que je m’étais trompée d’interlocuteur en transférant l’appel. À ma grande surprise, revenant de sa pause déjeuner, le directeur me lance : ” Merci Jennifer d’avoir eu cette justesse de transférer l’appel à mon assistante”. Il semblerait que cet appel faisait suite à la conclusion d’un partenariat avec une société basée aux États-Unis. Je ne vous dis pas le soulagement que j’ai ressenti. Je suis rentrée pour la première fois ce jour-là chez moi le cœur apaisé. J’étais comme un athlète après un marathon à la ligne d’arrivée. La charge mentale était immense. 

Pourtant, ce n’était rien d’extraordinaire. Eh bien oui, nos émotions, lorsqu’elles ne sont pas régulées, l’impact sur notre cerveau et notre corps est similaire à une course de haies. La peur du rejet était à son paroxysme. J’interprète tout selon le prisme de cette blessure en minimisant mon potentiel par peur du rejet. Une forme de culpabilité toxique qui me poussait à l’autosabotage. On rejette ce qui nous dépasse. 

Le cerveau fonctionne selon le type d’informations et nous pousse à réagir. Ce n’est donc pas anodin de ressentir une forte poussée d’adrénaline lorsqu’on a osé accomplir un exploit. Le cerveau humain est naturellement programmé à la négativité…

Ce texte est un extrait du livre « INÉBRANLABLE ! Rompre et guérir des schémas destructeurs de la blessure du rejet » écrit par Jennifer SYLAIRE.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “Corrélation Entre Le Rejet Et Les Autres Blessures D’âme.

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