
LES MENTORÉS PARASITES.
Les mentorés parasites, quant à eux, font exactement le contraire. Ils ne savent pas lire les temps et les circonstances. Ils ne savent pas que le mentor ne sera pas toujours là à leur disposition. Ce sont des procrastinateurs professionnels. Ce sont aussi des personnes très orgueilleuses qui finissent par se comparer au mentor.
J’ai vécu une expérience dans le passé d’une personne que j’ai aidée. Juste parce qu’elle avait atteint un certain niveau de succès, elle a commencé à devenir insolente et imbue d’elle-même. C’est le genre de personne à se présenter comme un expert en leadership après avoir lu deux livres achetés lors d’une conférence internationale, selon John Maxwell.
Le mentoré parasite, c’est une personne qui est lente à exécuter. Elle a l’habitude d’écouter de façon passive, sans prendre de notes. C’est une attitude qui démontre qu’elle ne valorise pas à fond, ou alors, elle n’est pas consciente de la qualité de sagesse qu’elle reçoit.
En matière de développement personnel, la prise de notes est capitale. Jim Rohn, un des plus grands philosophes financiers, avait beaucoup insisté de son vivant sur la puissance de prendre des notes. Les gens qui réussissent ont toujours plusieurs cahiers. Ils tiennent un journal qu’ils remplissent jour après jour.
Cette habitude a fait toute la différence dans ma vie. Quand j’écoute des enseignements sur YouTube ou en podcasts, je prends toujours des notes car bien qu’étant mentor, j’ai moi-même des mentors dans les domaines du prophétique, du business, du fitness et de la nutrition, etc. Et j’ai toujours mes notes.
J’ai même un cahier dédié dans lequel je note les paroles d’un grand prophète qui m’inspire et qui a des dons que je veux développer. C’est un mentor pour moi. Je lui ai réservé un cahier entier avec son nom gravé sur la couverture. Je me suis promis de lui montrer mon cahier le jour où je le rencontrerai en personne quelque part dans le monde.
Le mentoré parasite revêt les caractéristiques du mauvais élève. C’est un élève qui est irritant et décevant. Il veut jouir de la notoriété du mentor. Il gravite autour du mentor, pour devenir quelqu’un de connu. Il a vu le mentor à distance, à savoir, ses apparitions publiques, à la télé, à la radio, dans les médias, dans la presse, sur internet, dans les vidéos TikTok, Facebook, Instagram, YouTube, il veut s’afficher avec lui. Il veut une part de cet éclat, de cette gloire. Il sait que s’il s’affiche avec son mentor, il sera reconnu. Il sera sollicité, et cela va augmenter son image de marque. En vrai, il s’en fout de l’apprentissage, il veut le vernissage. Il s’en fout aussi du processus, il veut le sommet et le prestige.
Le cas de Hitler
Je vais prendre le temps de vous raconter l’histoire de Hitler. Adolf Hitler a beaucoup souffert à cause de son père. Ce dernier voulait qu’il devienne un fonctionnaire d’État, comme tel était le cas de beaucoup de jeunes hommes en Allemagne.
Hitler, contrairement aux projets de son père, voulait devenir un grand artiste peintre. Une fois, il a essayé de rentrer à l’académie des beaux-arts de Vienne mais il fut recalé au concours. Il tenta de nouveau après la mort de son père, et il rata de nouveau.
L’académie des beaux-arts de Vienne était dirigée par des juifs puissants. C’est ainsi qu’il commence à nourrir au fond de lui le sentiment antijuif. C’est ce qu’il raconte dans son livre « Mein Kampf ». Lorsqu’il voyait les juifs dans les rues de Vienne, il avait envie de leur faire du mal. C’est de là qu’est parti le projet du génocide qui a emporté six millions de juifs. Ça venait de la blessure causée par le rejet de son rêve d’artiste.
Toutefois, voici la question que les historiens se sont posée à propos de Hitler : « Was Hitler that good ? », (Était-il réellement bon ?). Il extermina des milliers de personnes parce qu’on ne lui permit pas d’exprimer son talent. Était-il si bon que ça ? Avaitil été injustement recalé ? Des experts se sont donc penchés sur son cas, ses travaux et ils ont commencé à étudier ses œuvres. Ils ont constaté que Hitler n’était pas si méticuleux que ça dans son travail. Bien qu’il eût la fibre artistique, il ne bossait pas assez. C’est quelqu’un qui ne faisait pas un kilomètre de plus. Il faisait uniquement le minimum syndical.
Dans ses travaux de peinture, on pouvait voir qu’il reproduisait des temples, des maisons, et des monuments, mais c’était un travail très basique. On sentait que ce n’était pas poussé. Vous savez, dans l’œuvre d’un artiste, on peut autant ressortir son âme, que ses différents degrés de difficultés. Lorsque l’on voit les couches de peinture, les lumières qui sont faites au travers des coups de pinceau, les différentes dimensions et couches de couleur, la précision, la netteté, tout ce qui est graduant, tout ce qui est noté sur un tableau, on ressent que l’artiste est allé très loin.
De l’analyse des experts sur son travail, il en est sorti qu’il ne poussait pas très loin son travail, c’était juste médiocre. En poussant les recherches sur sa vie, il en ressort qu’il faisait les arts, juste pour se faire connaître. Il ne s’entraînait pas assez. Il voulait entrer à l’académie de Vienne, pour être quelqu’un de connu.
De la même manière, il y a des mentorés qui aiment être vus avec des mentors dans l’unique but d’être reconnus. Mais lorsqu’il faut travailler durement, ils ne le font pas. Ils sont justes légers, simplistes dans leur approche, ils ne vont pas au fond de leur travail. Or, on sait que pour maximiser son potentiel, il faut travailler dur, longtemps et en profondeur sur un sujet.
Je vois beaucoup de gens qui s’étonnent de ne pas gagner assez dans la vie, mais lorsque l’on pèse leur bagage, par rapport à leur expertise, leurs compétences, on constate qu’ils ne font pas le poids. Le mentoré parasite revient avec les mêmes questions, alors que tu lui as répondu, il y a une semaine, et il revient dessus. Tu lui as répondu deux semaines, deux mois après, il revient avec la même question, une preuve qu’il n’est pas passé à l’action…
Ce texte est un extrait du livre « LA PUISSANCE D’UN MENTOR » écrit par WILLIAM DJAMEN.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “UNE BELLE LEÇON DE LEADERSHIP“.
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