Cependant, dans cette première phase, il faudra pour que la guérison soit possible reconnaître aussi qu’il vous est sur le chemin de la vie arrivé de connaître des pertes et des manques. Mais au vu de vos pertes et manques, il y a aussi des choses que vous avez. A un moment de la vie, vous pouvez avoir les regards tellement fixés sur ce que vous n’avez pas/plus ou ce que vous auriez souhaité avoir, au point de devenir incapable de bien voir la valeur de ce que vous avez .

En ce qui concerne les pertes, vous n’êtes pas le premier ! Il nous arrive même lorsque nous ne le voulons pas, de perdre des choses, voire des personnes qui nous sont chères. Alors que cela est normal, ça ne nous laisse pourtant pas sans blessure, sans douleur et sans beaucoup de questionnements qui peuvent parfois demeurer sans réponse ! Ce qui conduira inévitablement aux pleurs ou au deuil. 

La bible n’est pas contre ce genre de deuil, elle nous encourage à pleurer aussi longtemps que cela ne puisse pas se faire éternellement.  Le Sage pouvait dire, 

Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux…un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter et un temps pour danser.” (Ecclésiaste 3:1,4) 

Il y a un temps pour pleurer, un temps pour se lamenter et un temps pour avancer. Le problème, c’est de pleurer éternellement au point de ne plus avancer. Voilà pourquoi, parlant au Prophète Samuel, Dieu pouvait dans 1 Samuel 16:1 poser cette question, 

“Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül?

Ce n’est pas mal de pleurer mais jusqu’à quand allez-vous rester dans le deuil ?  Vous ne pouvez pas changer ce qui était arrivé ni même agir sur les événements hors de votre contrôle mais vous pouvez choisir la façon dont ces évènements vont vous affecter et comment vous allez y réagir. Il y a un temps pour pleurer et un temps pour essuyer ses larmes afin de passer à autre chose. 

Néanmoins, passer à autre chose n’est pas toujours facile. Cela ne pourra être possible que par la conjugaison de deux choses à savoir : accepter ses pertes et les lâcher prise.  Il est salutaire que celui qui a des blessures intérieures liées aux différentes pertes arrive à les accepter. Les attitudes de fuite, de négation, de répression ou de faux fuyant ne peuvent pas résoudre le problème. Il est important à un moment de la vie de confronter sa douleur et la blessure en acceptant qu’il y a des choses ou des gens que vous avez perdu qui ne reviendront ou que vous n’aurez plus. 

C’est peut-être un conjoint, un enfant, un fiancé, un collaborateur, une réputation, un emploi, un membre de votre corps… qui ne reviendra plus et il faut accepter cela. Je ne dis pas que cela devra se faire automatiquement, pour certaines blessures qui bouleversent l’existence comme la perte d’un être cher, une trahison, un viol,… ça prendra certainement du temps, ce qui est tout à fait normal. 

Impliquez Dieu dans ce processus ! Toutes ces circonstances douloureuses exigeront un processus de restauration qui passe souvent selon la Psychiatre Elisabeth Kubler-Ross par six étapes : le déni, la colère, le marchandage, la dépression, la résignation et l’acceptation. A ces étapes, nous pouvons ajouter le choc. 

Selon elle, les personnes en deuil ne passent pas tous ou de la même manière par ces différentes phases. Le choc est dû au fait que l’événement nous est bouleversant. L’étape du déni pourra être caractérisée par le refus de croire que nous avons perdu ce qui nous est cher alors que derrière l’étape de la colère se dissimulera le chagrin et les peurs non exprimées.  

Par contre, l’étape du marchandage amène une personne à faire des négociations avec elle-même afin de trouver une compensation au vide ressenti. Ce qui est essentiellement une étape pleine des illusions.  De là, viendra alors la dépression qui est l’étape la plus longue et souvent la plus difficile. Ici, l’imagination commence à se calmer pour commencer lentement à faire une confrontation de la réalité. 

Puis, suivra alors l’étape de la résignation qui est un déclic lors duquel une personne réalise que sa situation est irréversible. Et enfin, viendra l’acceptation qui est une phase de reconstruction dans le sens où une personne se résigne à accepter la réalité de sa situation, donnant l’occasion à la reprise du cours de la vie.  Même si vous tenez Dieu pour responsable du mal qui vous était arrivé, Il ne vous demandera jamais pardon. 

La seule chose à faire face aux circonstances que vous ne pouvez pas changer alors que vous le voudriez, selon que Johann Christophe Arnold conseille, c’est de les accepter avec grâce. Si vous faites partie de ceux qui ont connu des pertes dont ils n’arrivent pas à se remettre, je vous exhorterai à commencer un processus de guérison auprès de Dieu dans lequel, vous lui demanderez de vous amener au niveau où vous accepterez et pouvez complètement vous reconstituer. 

Il n’y a qu’après que cela puisse être fait que vous pourrez alors être capable de lâcher la personne ou la chose prise. Que de gens qui ont perdu des fiancés mais tiennent encore à eux, en plus même lorsque ces derniers sont déjà mariés! D’autres n’acceptent pas qu’ils ont eu à entacher leurs réputations.

Lâcher prise ne veut pas dire oublier ce qui s’était passé mais se décider après avoir bien soldé son passé d’avancer, ne faisant pas de ce ou celui que nous avions perdu, un obstacle à notre avancée. Les larmes permanentes dans nos yeux, pour ceux qui nous ont quittés, peuvent de fois nous aveugler et nous empêcher de bien voir les autres bonnes personnes que Dieu nous envoie …

Ce texte est un extrait du livre « LA GUÉRISON DES BLESSURES INTÉRIEURES » écrit par Rémy BISAGA.

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