Le jugement du déluge (Genèse 6 à 8) et celui de la tour de Babel (Genèse 11) n’auront pas suffi à convaincre l’humanité (les peuples et nations) de se détourner de leur idolâtrie. Désormais Dieu laisse de côté les nations en choisissant un homme (Abram) parmi un peuple qui vénérait d’autres dieux (cf. Josué 24:2). D’Abraham est issu le peuple d’Israël. C’est de cette nation que viendra le salut : Jean 4:22. 

Si le peuple juif était resté fidèle, Dieu aurait établi son royaume par son moyen. Depuis Abraham jusqu’à 586 av. J.C., date de la ruine de Jérusalem par Nébucadnetsar, les nations ont passé au second plan de la scène du monde. Mais le peuple juif, ayant été infidèle à son tour et ayant rejeté la théocratie, a été emmené en exil et a ainsi perdu son indépendance. Dès lors Dieu a permis que les nations païennes dirigent les affaires du monde et que la terre promise soit foulée aux pieds par elles. La période qui va de cette première destruction de Jérusalem par Nébucadnetsar à sa dernière restauration lors du retour du Christ est appelée par Jésus lui-même « les temps des nations » : 

« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. » (Luc 21:24) 

Pendant toute cette longue période, le trône de David, ici sur terre, est vacant. Cette époque prendra fin lorsque Jésus-Christ, le Fils de David (cf. Apocalypse 5:5), reviendra pour instaurer définitivement son règne (cf. Apocalypse 5:10; 19:11ss; Zacharie 14:3ss etc.). En fait, la question des disciples en Actes 1:6 était de savoir quand finiraient les temps des nations. Page 21 présente un tableau intéressant des temps des nations. Nous le reprenons ici tout en le complétant : 

1. Les débuts des nations : depuis Caïn jusqu’à la tour de Babel (Genèse 4 à 11). Israël (à partir d’Abraham) interrompt l’histoire des nations. 

2. L’apogée des nations : les quatre empires de Daniel 2 et 7, de Babylone à Rome, soit d’environ 600 avant J.C. jusqu’au retour du Seigneur. 

L’Église représente une sorte de parenthèse dans les temps des nations. Ce temps est aussi appelé « le temps de la grâce » ou bien « le jour du salut ». La fin des nations : les trois ans et demi du règne de l’Antichrist, le jugement de la grande Babylone et Harmaguédon. Les textes suivants montrent que l’Antichrist entraînera toutes les nations dans la guerre et dans la rébellion contre Dieu et son Christ : Apocalypse 16:12-16; 19:19. Christ, par sa parousie, mettra fin à la fois à l’Antichrist (Apocalypse 19:19-21; 2 Timothé 2:8) et aux nations. Le règne de 1000 ans mettra fin aux royaumes des nations et Israël sera rétabli à ce moment- là. 

En ce jour, Christ paîtra avec une verge de fer (Apocalypse 12:5; 2:26-27) pour inaugurer son royaume terrestre. La même expression utilisée en Apocalypse 19:15, montre bien que ce règne ne commencera que lorsque Christ reviendra et ne peut, par conséquent, en aucun cas être appliquée au temps de l’Eglise. Voir davantage à ce propos dans le chapitre sur le millénium. 

Que le temps de l’Eglise est une époque particulière se voit aussi dans le fait qu’en elle il n’y a plus de différence : quiconque croit sera sauvé, qu’il soit Juif ou païen : Romain 1:16; 10:12-13 etc. Israël, en tant que nation, est mis de côté. Ceci jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Ce temps, encore une fois, s’achèvera seulement lorsque Christ reviendra. Lorsque le Sauveur viendra de Sion, alors tout Israël (en tant que nation: cf. Ezéchiel 37) sera sauvé. Zacharie 12:10 (cf. Apocalypse 1:7) nous montre qu’Israël n’acceptera le Christ comme son Messie et Sauveur qu’au moment de son retour sur la terre. Pendant le millénium, Israël devra de nouveau jouer un rôle particulier. 

Ce texte est un extrait du livre « Pourquoi Ce Tumulte Parmi Les Nations ? » écrit par Jérémie TCHINDEBE.

Nous vous invitons à lire l’article suivant « QU’EST-CE QUE L’ANTICHRIST ?« 

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