Planification Financière.
Découvrir que j’étais théoriquement capable de tout faire et que rien ne pouvait me stopper me rendit de plus en plus enthousiaste et ambitieux. J’étais content et très reconnaissant pour tout ce que le Seigneur faisait dans ma vie mais je me disais qu’il y avait encore mieux que ça et que tout dépendait de ma vision et mon travail intelligent. Je décidai de devenir financièrement libre avant la fin de mes études.
Lorsque j’étais encore dans mon Ghetto au Cameroun et que mes amis riches avaient découvert ma misère financière, j’avais pris l’engagement de réussir intellectuellement et financièrement. J’avais considéré que ma vie était un match qui se jouait en aller et retour. J’avais perdu le match aller mais je m’étais engagé à gagner le match retour. Alors que je réfléchissais aux moyens de devenir financièrement prospère, je reçus une révélation qui changea ma vie radicalement.
Alors que j’étais assis tout seul, plongé dans mes méditations lors de la pause au campus universitaire, je reçus une pensée qui m’expliqua que, pour devenir financièrement prospère, je devais changer ma perception de moi-même. Selon cette pensée, je devais arrêter de me considérer comme un étudiant car, en me définissais comme tel, je me limitais, m’interdisant inconsciemment de m’investir et prospérer dans tous les autres domaines en dehors des études.
En me considérant comme étudiant, je confesse indirectement que tout ce qui se trouve chez la majorité des étudiants se trouve dans ma vie et que tout ce que la grande majorité des étudiants n’a pas ne peut pas être dans ma vie. Cette pensée m’expliquait que dans la case « étudiant », il n’y avait pas de prospérité financière, car les étudiants choisissaient de remettre la question des finances à plus tard, notamment pour l’heure où ils seraient sortis de la case « étudiant » à la fin de leurs études pour entrer dans la case « salarié » ou « entrepreneur ».
Cette pensée me conseilla de sortir de la cage « étudiant » pour ne rentrer dans aucune autre. Je devais, selon elle, être libre de toute cage. C’est ainsi que je commençai à me considérer comme un être humain capable de tout faire et suivant un cursus académique en faculté de Droit. Je n’étais ni noir ni blanc, ni africain, ni européen. Je n’étais ni autochtone ni allochtone. J’étais un être humain capable de tout sans exception. J’étais dorénavant ouvert à tout.
Alors que je continuais à m’adonner à cette réflexion, je reçus une pensée qui m’expliquait que le meilleur moment pour créer une base financière importante était dans la jeunesse, au moment des formations scolaires ou universitaires. Je compris que plusieurs jeunes étudiants pensent à tort que c’est à la fin de leurs études et au moment où ils auront un travail rémunéré qu’ils pourront avoir assez d’argent pour réaliser leurs projets financiers. La pensée m’expliquait que, même si le salarié dispose d’un gros revenu en comparaison à l’étudiant, il ne dispose pas des capacités d’épargne de l’étudiant.
Le salarié, qui n’est plus étudiant, a généralement beaucoup de charges financières mensuelles fixes, parmi lesquelles on trouve : le loyer ou l’hypothèque d’un appartement ou d’une maison, l’achat et l’entretien d’une voiture, les diverses assurances et impôts, les vêtements, restaurants… Dans la plupart des cas, ce salarié pense à fonder une famille, ce qui contribue considérablement à l’augmentation de ses charges.
Il faut également souligner que ce salarié est souvent financièrement sollicité par ses amis et par certains membres de sa famille qui sont dans le besoin. Malgré ses revenus relativement élevés, la pression financière gravitant autour du salarié ne lui permet pas de constituer une épargne. La capacité d’épargne est pourtant un des prérequis pour la prospérité financière.
Contrairement à la plupart des salariés, un jeune étudiant n’a généralement aucune pression financière ; ses charges mensuelles fixes sont très réduites. Il paye par exemple le loyer d’une petite chambre d’étudiant lorsqu’il n’habite plus avec ses parents.
En plus du loyer, l’étudiant doit se nourrir et payer son transport. Les étudiants bénéficient toujours de tarifs préférentiels pour la plupart des dépenses importantes qu’ils doivent faire tels que les tickets de transport, les repas et même le loyer. Les étudiants bénéficient également de nombreux avantages fiscaux. Et pour finir, ils ne sont généralement pas sollicités financièrement par leurs amis et familles. Ils bénéficient plutôt, dans certains cas, du soutien financier de leurs amis et de leurs membres de famille.
C’est ainsi que je compris qu’un jeune étudiant qui s’organise pour augmenter ses revenus pendant qu’il étudie pourra épargner de grosses sommes d’argent qui lui permettront, au terme de quelques années, de réaliser d’importants projets financiers tels que l’acquisition de biens immobiliers. Le temps que le jeune étudiant passe à faire la fête et à participer aux différentes activités de clubs étudiants, il pourrait tout simplement l’investir pour augmenter ses revenus par le travail salarié, l’entrepreneuriat ou tout simplement par la recherche d’idées créatrices de richesse.
Sur la base de ces révélations reçues, je décidai d’augmenter mes revenus et de beaucoup épargner afin de pouvoir faire des acquisitions immobilières avant la fin de mes études universitaires.
Je décidai d’augmenter mes revenus et d’épargner afin d’acheter une villa au pays.
Lorsque je fus convaincu de la possibilité de faire de grandes réalisations financières pendant que je faisais mes études, je pensai à l’acquisition d’une villa que je mettrai en location.
Une des plus grandes sociétés immobilières du Cameroun appelée MAETUR avait construit une série d’appartements et de villas dans les années. Ces logements destinés à la classe moyenne de la société étaient construits dans des quartiers résidentiels à quelques kilomètres du centre-ville de la capitale économique du Cameroun. La MAETUR louait ces logements à des jeunes cadres ainsi qu’à de jeunes entrepreneurs florissants.
La MAETUR donnait également la possibilité à ses locataires d’acheter les biens loués par acquisition simple ou encore sous forme de location-vente. Je savais que le prix de vente d’une villa s’élevait à près de vingt millions de franc CFA, ce qui équivalait à plus ou moins trente mille euros. Je m’étais fixé comme objectif d’acquérir une villa que j’allais ensuite mettre en location pour un loyer mensuel de deux cent mille FCFA, soit trois cent euros. Pour atteindre mes objectifs le plus tôt possible, je décidai de travailler pendant mes temps libres et de limiter mes dépenses au minimum vital.
Je commençai à chercher du travail dans les hôtels, les restaurants et les cafés. J’introduisis des demandes d’emploi au restaurant de l’université ainsi qu’à plusieurs autres restaurants et cafés de la ville. Je pris également contact avec quelques amis et connaissances qui travaillaient dans ces secteurs et leur demandai de me recommander à leurs employeurs au cas où ces derniers avaient besoin d’une main d’œuvre supplémentaire. Je m’inscrivis également comme demandeur d’emploi étudiant auprès des bureaux d’intérim ; les sociétés d’intérim étant une sorte d’intermédiaire entre les employeurs et les demandeurs d’emploi.
En moins de trois semaines de recherche active de travail, je reçus une proposition de travail pour la fonction de réceptionniste d’hôtel pendant le week-end ; plus précisément les vendredis et les samedis de vingt-trois heures à six heures. Je fus également contacté par le responsable du café de l’université qui me proposa de travailler durant quelques heures par semaine selon mes disponibilités. Je devais donner mes disponibilités au début de chaque mois et il m’aménageait un emploi du temps en fonction de cela.
Je passais ainsi mes journées entre les cours à l’université, les révisions personnelles et mon travail de réceptionniste d’hôtel. J’avais très peu de temps pour me détendre, contrairement à beaucoup d’autres amis. Mes amis pouvaient se permettre d’aller s’amuser et faire la fête tous les week-ends. Ils pouvaient voyager et aller passer leurs week-ends chez d’autres amis, familles ou connaissances, en dehors de la Belgique. Je m’étais interdit toutes ces bonnes choses à cause de mon objectif financier. Je savais qu’il fallait choisir de payer le prix du travail et de la détermination pour…
Ce texte est un extrait du livre » DU GHETTO AU BARREAU » écrit par Dominique MBOG.
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