Je suis beaucoup plus expert dans le domaine commercial, et quand il s’agit de commerce, je peux dire que les Chinois gagnent parce qu’ils le méritent.

Les Chinois gagnent en Afrique parce qu’ils gèrent bien l’incertitude, qu’ils mettent les mains dans le cambouis, font preuve d’une ténacité remarquable, et adaptent leur modèle économique localement. Ce sont les traits communs à la plupart des chefs d’entreprise qui réussissent en Afrique, quelle que soit leur origine.

Vimal Shah a observé de près l’empressement des Chinois à prendre l’incertitude à bras-le-corps. Il décrit son expérience de levée de fonds à Pékin et à New York:

« Si vous voulez mon avis, le plus grand problème en Afrique est la création de capital. Il y a une abondance d’entrepreneurs, de gens qui réfléchissent bien, avec des idées qui peuvent marcher, mais qui n’ont pas accès au capital. Je suis allé à Wall Street une fois pour lever des fonds, et voilà ce que je me suis entendu dire : « Si vous voulez 1 milliard de dollars, vous pouvez le récolter en une semaine pour un projet viable aux Etats-Unis. Mais à partir du moment où vous dites Afrique et milliard dans la même phrase, il va vous falloir des années. » La Chine vient nous voir et nous dit : « Ok, pas de problème, nous sommes là. Nous avons des fonds. Faisons des choses ensemble. » C’est ce dont l’Afrique a besoin. »

En plus du capital, les dirigeants d’entreprise africains voient souvent les Chinois apporter énergie et réactivité aux projets qu’ils entreprennent. « En Afrique, nous avons souffert de ce que l’Occident ne fonde ses financements que sur la demande d’hier, dit James Mwangi. Il faut que nous soyons capables de construire en fonction de la demande future. Les Occidentaux ont du mal à faire ça. »

L’anticipation de la demande est le moteur d’une bonne partie des projets de développement les plus importants en Afrique.

Les projets d’infrastructure, notamment, sont essentiels pour la croissance africaine et doivent être menés en fonction d’une demande à venir (et incertaine). Or, peu d’entreprises occidentales se sont montrées prêtes à assumer ce degré d’incertitude.

Les Chinois, eux, sont prêts. Entre 2001 et 2010, la Banque mondiale estime qu’environ 35 milliards de dollars ont été investis par des structures officielles chinoises pour financer des projets …

Ce texte est un extrait du livre « Ces Entreprises qui Réussissent En Afrique » écrit par JONATHAN BERMAN.

Nous vous invitons à lire l’article suivant « UNE BONNE GOUVERNANCE POUR VOTRE ENTREPRISE« .

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