Ce mois de novembre est le mois dédié par l’église au souvenir et à la prière pour nos morts. Les deux premiers jours qui l’ouvrent (Toussaint et commémoration des défunts) nous offrent déjà, en effet, l’occasion de contempler ceux et celles qui nous ont devancés dans la gloire du ciel et qui rayonnent de splendeur devant le Trône de Dieu et de l’Agneau, et de prier pour nos frères et sœurs défunts encore en marche vers la montagne Sainte pour resplendir, eux aussi, un jour, de la lumière de Dieu. En saisissant cette double occasion, nous nous rendons, non seulement pendant ces deux premiers jours, mais aussi pendant tout le mois, dans nos cimetières où reposent les nôtres, pour leur manifester notre affection et notre amitié desquelles la mort ne peut avoir raison, et témoigner de notre foi commune en la vie au-delà de la tombe. Et nous pratiquons également diverses dévotions spéciales pour supplier le Seigneur en faveur des âmes du purgatoire.

Parmi les rites qui ponctuent la veillée pascale, figure <<l’office de la lumière>>. Le feu qui brûle dans la nuit, les lumières qui s’éteignent, la foule des fidèles rassemblés en silence dans l’obscurité… c’est ainsi que commence cette veillée appelée à juste titre <<la mère des veillées>>. On pressent le mystère dans sa beauté, dans sa profondeur, et en même temps, dans son ineffabilité. Ce Mystère, c’est bien ce cri de triomphe qui surgit du silence du tombeau, cette lumière qui dissipe victorieusement les ténèbres de la mort: <<Lumière du Christ!>>.

Temps Pascal: Temps de Lumière et d’Espérance

Notre marche à la suite du Ressuscité se poursuit dans la paix, la joie et la lumière de la résurrection. Elle nous porte à la Pentecôte où nous serons généreusement et abondamment renouvelé par le don de l’Esprit Saint, pour un témoignage chrétien plus lumineux et plus incisif. Le Christ ressuscité détermine toute notre existence et l’ordonne définitivement à sa destination ultime en Dieu. Et cela, nous le comprenons davantage en ce temps pascal, où nous continuons à intérioriser le mystère de sa victoire sur la mort, afin de cerner au mieux sa portée pour notre vie chrétienne et humaine. C’est en sa résurrection que nous saisissons le véritable sens de la destinée de l’homme. C’est par sa lumière que nous voyons la lumière. Comme l’écrit justement l’apôtre Paul, si le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort, nous aussi nous ressusciterons avec lui (1Co 15).