Le livre de l’Apocalypse est une portion étrange de la Bible. D’un côté, il exerce une fascination qui a donné naissance aux spéculations les plus bizarres. De l’autre, il inspire une certaine crainte ou, tout au moins, une retenue et de l’appréhension. Ce livre n’est-il pas rempli de descriptions et de tableaux fantastiques ? Ne contient-il pas des symboles très inhabituels et étranges, à la limite (ou au-delà) du compréhensible  ? N’entraîne-t-il pas les chrétiens vers toutes sortes d’interprétations conflictuelles ? Ne cause-t-il pas la confusion ? La clé pour la compréhension du message de l’Apocalypse est Christ, le Sauveur envoyé du Père pour accomplir parfaitement le salut de son peuple et introniser la rédemption de toute la création de Dieu, ainsi que plonger le méchant dans le jugement. Comme le disait un chrétien simple des âges passés  : « L’Apocalypse, c’est que Christ a gagné ! » La rage de Satan, les bouleversements cosmiques et les événements étonnants que nous trouvons dans les pages de l’Apocalypse découlent tous de la victoire de Christ sur la croix et aboutiront à l’avènement d’une nouvelle terre et de nouveaux cieux dans lesquels règnera la justice. Peut-on donc s’étonner que la Bible décrive le croyant comme celui qui, s’étant converti à Dieu en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, attend des cieux son Fils ? Fixons donc les regards sur le Fils qui revient plutôt que sur les détails embrumés de sa venue. Telle est l’ambition de ce livre simple, clair et fidèle.