En 1987, une bombe de l’IRA ensevelit Gordon Wilson et sa fille de vingt ans sous près de deux mètres de gravats. Seul Gordon survécut. Il pardonna. Il dit des terroristes : « J’ai perdu ma fille, mais je ne leur garde aucune rancune… Je vais prier, ce soir et tous les soirs que Dieu leur pardonne. » Ses paroles parvinrent à l’oreille des médias, et à partir du chagrin d’un homme, le monde put entrevoir la grâce. La grâce est la grande caractéristique de l’Église. C’est la seule chose que le monde ne peut pas copier, et la seule chose dont il a besoin par-dessus tout, car seule la grâce peut donner de l’espérance et apporter le changement dans un monde fatigué.

Dans Touché par la grâce, Philip Yancey, l’auteur lauréat de nombreux prix, explore la grâce au quotidien. Si la grâce est la manifestation de l’amour de Dieu pour ceux qui ne le méritent pas, alors à quoi ressemble-t-elle en action ? Et si les chrétiens sont les seuls à la transmettre, alors que faisons-nous pour prodiguer la grâce dans un monde qui connaît davantage la cruauté et le refus du pardon, que la miséricorde ?

Yancey situe la grâce au milieu d’images sinistres, et met à l’épreuve son ardeur face à l’horrible manque de grâce. La grâce peut-elle survivre au milieu d’atrocités telles que l’holocauste des nazis ? Peut-elle triompher de la brutalité du Ku Klux Klan ? Doit-on faire preuve d’un tant soit peu de grâce envers les criminels, les violeurs et autres. La grâce n’excuse pas le péché, dit Yancey, mais elle chérit le pécheur. La véritable grâce est choquante, scandaleuse. Elle ébranle nos convictions par son insistance à s’approcher de près des pécheurs et à les toucher avec la miséricorde et l’espérance. Elle pardonne à la femme infidèle, au raciste, au pédophile. Elle aime le drogué anéanti par le sida aujourd’hui, autant que le péager à l’époque de Jésus.

Dans le livre le plus personnel et provocateur qu’il ait jamais écrit, Yancey nous offre des portraits irrésistibles, vrais, de la puissance de la grâce qui transforme la vie. Il recherche sa présence dans sa propre vie et dans celle de l’Église. Il demande : « Comment les chrétiens peuvent-ils combattre avec grâce des problèmes moraux qui menacent tout ce qu’ils chérissent le plus ? » Et il nous met au défi de devenir des réponses vivantes à un monde qui a désespérément besoin d’être touché par la grâce.