Cette attitude, dans laquelle Nous Nous sentons corroboré par l’appui de tant de Nos Frères dans l’Episcopat, Nous est dictée avant tout par la conscience de Notre responsabilité vis-à-vis de l’Eglise dans l’application des décrets du Concile; par la conscience également de Notre responsabilité vis-à-vis des hommes de bonne volonté, qui comprennent quel haut exemple et quel encouragement constitue, surtout en un moment où tant de forces s’emploient à la dégradation de la moralité publique et privée, le témoignage séculaire rendu, dans l’Eglise latine, par les prêtres et par les âmes consacrées à Dieu dans la vie religieuse.
Table des matières « Le Célibat Sacerdotal << Sacerdotalis Coelibatus >> »
Vénérables Frères
PREMIÈRE PARTIE
- Les raisons du célibat sacré
Sens christologogique du célibat
Sens ecclésiologique du célibat
Signification eschatologique du célibat
- Le célibat dans la vie de l’Eglise
III. Le célibat et les valeurs humaines
DEUXIÈME PARTIE
- La formation sacerdotale
- La vie sacerdotale
- Douloureuses désertions
VII. La paternité de l’Evêque
VIII. La part des fidèles
Conclusion.
La question concernant le célibat du clergé dans l’Eglise a longuement retenu Notre attention, dans toute son ampleur et sa gravité : faut-il encore aujourd’hui maintenir cette obligation exigeante et sublime pour les hommes qui désirent accéder aux ordres majeurs ? L’observance de cette obligation est-elle possible, est-elle opportune aujourd’hui ? Le temps ne serait-il pas venu de rompre le lien qui, dans l’Église, attache le célibat au sacerdoce ? Cette observance difficile pourrait-elle devenir facultative ? Le ministère sacerdotal n’y gagnerait-il pas et le rapprochement œcuménique n’en serait-il pas rendu plus aisé ? Que si cette noble loi du célibat doit rester en vigueur, quelles sont les raisons qui aujourd’hui en montrent la sainteté et la convenance ? Enfin moyennant quelles aides peut-elle être respectée, et comment la vie sacerdotale y trouvera-t-elle, au lieu d’un poids, un soutien ?
Dans cette belle encyclique, Paul VI énumère tout d’abord les objections formulées à l’encontre du célibat sacerdotal, avant de démontrer sa justification, à la fois d’un point de vue christologique (l’imitation du Christ) que d’un point de vue pastoral (le don total de sa vie dans le service et la disponibilité à l’amour).
Il développe dans une seconde partie de nombreux conseils à l’égard des jeunes aspirants au sacerdoce et de leur formation, ainsi que des règles de conduite pour les prêtres, sur un ton empreint d’une «paternelle bienveillance» que devrait adopter tout souverain pontife en tant qu’il est le pasteur du peuple de Dieu.
L’invitation magnifique qu’il adresse aux évêques à être pour les prêtres et les séminaristes des pères, à établir avec eux un lien de confiance filiale et une profonde charité pastorale devrait être réaffirmée de manière urgente, surtout quand on voit la tendance des évêques d’aujourd’hui à se conduire non pas ainsi, mais en gouverneurs froids, secs et même despotique.
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