Lorsque le Seigneur nous demande de quitter un territoire, un emploi, une église, un ministère pour celui qu’Il vous indiquera, il ne s’agit pas uniquement de quitter ce domaine physiquement mais aussi émotionnellement et spirituellement. Nombreuses sont les personnes qui obéissent à la voix du Seigneur, quittent physiquement mais y restent dans leurs cœurs, leurs pensées, leurs esprits. La Bible regorge de nombreux exemples. 

Lorsque nous lisons l’histoire du peuple de Dieu après sa sortie d’Égypte, nous pouvons constater qu’il ne cessait de murmurer son désir d’y retourner. Ceci parce qu’ils avaient quitté l’Égypte mais leur cœur y était toujours attaché. 

Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne. » Nombres 11. 4-6 

Les enfants d’Israël leur dirent : Que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude. Exode 16. 3 

Un autre exemple est celui de la femme de Lot dans le livre de Genèse. Alors que Dieu vint la faire sortir, son mari et elle, Il leur donna un conseil, celui de ne pas se retourner et regarder en arrière. Beaucoup de personnes quittent, mais regardent sans cesse à ce qu’ils ont laissé. Ils regardent sans cesse en arrière. Le Seigneur Jésus dit Lui-même que celui qui veut Le suivre ne doit pas regarder en arrière.  

Après les avoir fait sortir, l’un d’eux dit : « Échappe-toi pour sauver ta vie. Ne regarde pas derrière toi et ne t’arrête nulle part dans la plaine. Réfugie-toi dans la montagne, sinon tu disparaîtras. (…) La femme de Lot regarda en arrière et se transforma en statue de sel.  Genèse 19. 17 et 26 

Un autre dit : Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d’aller d’abord prendre congé de ceux de ma maison. Jésus lui répondit : Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu.  Luc 9. 61-62 

Tout comme la femme de Lot est devenue une statue de sel, ceux qui regardent en arrière restent figés, n’avancent pas, ne quittent pas finalement les choses. Ces personnes ont quitté physiquement mais en réalité le cœur est dans les regrets et reste attaché au passé. Cela exprime également le manque de foi en Dieu pour assurer notre avenir. Nous nous accrochons au passé parce que nous pensons que l’avenir est incertain. Dieu nous dit que celui qui agit ainsi n’est pas digne de Son Royaume (Justice, paix et joie). 

Un autre exemple dans la Bible, est celui de Démas qui a abandonné Paul par amour du siècle présent. Cet homme qui était appelé par Dieu est retourné dans le monde. Paul dit par amour du siècle présent. L’amour est rattaché au cœur. Ce qui veut dire que son cœur est resté attaché au monde. « Quitter » c’est aussi se détacher dans son âme de ces choses, ce poste, ce lieu, cette assemblée, certains amis et même peut être certains membres de sa propre famille comme ce fut le cas pour Abraham. Partir vers l’appel de Dieu ne sous-entend pas que tout se passera bien.  

Dans le témoignage que j’ai apporté plus haut, quelques temps après mon retour dans mon pays natal, l’adversité s’est fait ressentir tout de suite, car trois mois après mes débuts dans cette entreprise, pour une raison indépendante de ma volonté, je fus relevé de mes fonctions et du poste pour lequel j’avais été embauché.  

Bien que j’étais conscient d’être en face d’une énième manigance de l’ennemi pour me faire rebrousser chemin (car j’avais la promesse de mon ancien responsable de revenir si jamais la situation était différente que ce que j’attendais), la douleur de cette sanction imméritée pesait dans mon cœur et me donnait l’envie de repartir d’où je venais. Dans de tels moments, nous sommes tentés de penser à l’Égypte, à son confort, à la forme de stabilité que nous avions. 

Nous sommes quotidiennement tentés de penser à ces choses passées qui en vérité ne sont que l’ombre des choses avenir.  

Ce texte est un extrait du livre « REMPORTER LE COMBAT DE LA FOI  » écrit par MARC SAKALA.

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