Daniel profita de ses vacances pour rentrer au Cameroun histoire de rencontrer les parents d’Irène et leur demander sa main. Elle avait pris la peine d’envoyer au préalable par la poste, des courriers les informant de l’arrivée de son prétendant. 

Arrivé au Cameroun, il suivit les indications que lui avaient données sa bien-aimée et arriva à l’adresse indiquée. Après avoir appuyé sur la sonnerie, c’est la maman d’Irène qui vint ouvrir la porte. 

-Bonjour Madame Marthe, Je suis Daniel, l’ami de votre fille Irène en France. Je crois qu’elle vous a prévenu de ma venue. 

-D’accord elle m’a beaucoup parlé de toi dans ses lettres. Sois le bienvenu mon fils. Allons à l’intérieur. (Le sourire aux lèvres)

-Merci madame Marthe ! Merci ! Tenez ici ces valises sont à vous. Elles contiennent des petits présents que j’ai pensé à vous ramener de la France.

-Merci beaucoup mon fils c’est très gentil de ta part, il ne fallait pas te donner cette peine, merci ! 

– De rien maman. 

– Installe-toi mon fils. Sinon tu as bien voyagé ? 

– Oui maman le voyage s’est bien passé malgré les tracasseries à l’aéroport.

– Vraiment désolée ! 

– Merci, votre époux serait-il présent car j’aimerais m’entretenir avec vous si cela est possible aujourd’hui ou alors prendre rendez-vous pour un jour où vous serez disposés à cet effet.  

-Malheureusement, mon époux n’est pas là en ce moment. Mais je lui ferai part de ton passage et je te propose de venir samedi matin tu pourras le trouver à la maison. 

– Merci maman Marthe, je le ferai, samedi matin cela me convient parfaitement… Je vais devoir m’en aller. Bonne journée et à samedi. 

– Merci mon fils, à samedi. Au retour de son époux, la maman d’Irène l’informa de la venue de Daniel. Après un refus catégorique de son mari, elle réussit à le convaincre d’accepter de rencontrer le jeune prétendant de sa fille. 

-Henri chéri, nous avons reçu ce jour ton futur gendre. Il est arrivé au pays avec de nombreux cadeaux pour nous. Voici les valises. 

– Oui, qu’est-ce qu’il veut celui-là ? 

– Irène, dans sa dernière lettre, m’a fait savoir qu’il envisage de l’épouser. 

– Quoi ? C’est ce que je l’ai envoyé faire en France ? Mais vraiment cette enfant …en tout cas, ce garçon je ne le recevrai pas dans cette maison. 

-S’il te plait Henri, sois tolérant il a fait tout ce voyage c’est certainement par amour pour elle ! 

– J’ai envoyé Irène étudier et non se marier. Il faut qu’elle fasse attention, j’ai dépensé beaucoup d’argent pour ça. 

– Henri chéri, je sais, mais si le jeune homme fait ce déplacement pour venir te rencontrer ça veut dire qu’il est sérieux, il tient à notre fille. 

– Martha ! Je demande hein ! C’est son sérieux qui va faire réussir ma fille à l’école et lui donner un bel avenir ?  

– Ta fille est une fille consciencieuse, alors cesse de t’inquiéter. Rencontre ce jeune homme et écoute-le. Supplia-t-elle… 

-D’accord Marthe, comme tu insistes, je vais le rencontrer. Mais, dis à ta fille de continuer ses études même si elle compte se marier. 

– D’accord, merci de m’écouter, répondit-elle en lui faisant un bisou. 

Samedi matin, Daniel était ponctuel au rendez-vous et décida de ramener une bonne bouteille de vin rouge en guise de présent au père d’Irène qu’il devait rencontrer pour la première fois. C’est avec à la fois un sentiment d’assurance et de crainte qu’il prit le chemin pour son rendez-vous. 

A son arrivée, c’est avec un sourire radieux qu’il fut reçu à l’entrée par la maman d’Irène. 

-Bonjour maman Marthe ! dit-il. 

-Bonjour Daniel, sois le bienvenu, en lui indiquant l’entrée de la maison. 

-Merci d’accepter de me recevoir ! répondit-il. A l’intérieur, Henri le papa était déjà installé et se leva pour l’accueillir en disant : 

-Bonjour, sois le bienvenu, tu peux t’asseoir, lui indiquant le siège près de lui. 

– Merci Monsieur, répondit-il. 

Lui ayant offert le présent qu’il avait apporté, Daniel s’assit et ils passèrent de longues heures de conversation. Ce fut le moment pour Daniel de réaliser à quel point son désormais futur beau-père tenait à ce que sa fille poursuive ses études.

Il n’a pas manqué de lui dire que le mariage n’est pas ce à quoi il s’attendait pour sa fille à ce moment précis. Mais, se rendant à l’évidence que les deux jeunes étaient convaincus de s’aimer et de vouloir faire leur vie ensemble, le père résolut dans son cœur de leur donner sa bénédiction pour officialiser leur union. 

La seule condition étant qu’Irène puisse poursuivre le cursus académique entamé…

Ce texte est un extrait du livre « LE CHOIX » écrit par Franck-Alain Dimale.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “DE MAÎTRESSE À MARÂTRE“.

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