– Le christianisme n’est pas une religion, c’est une vie. C’est surtout quelqu’un. Quelqu’un qui s’appelait Jésus de Nazareth. Lui, Il était contre toutes les religions. Parce que les religions, avec leurs rites, finissent par nous séparer de Dieu. Ils servent aux hommes à se mettre à l’abri de Dieu.

– Et que peut-on mettre à la place des rites ?

– L’amour. L’amour est inventif, il se passe de lois ; il peut nous mener au-delà de tout ce que nous imaginons.

– Oui, ce serait exactement ce que j’aurais voulu — si c’était vrai. Mais, mon pauvre Samuel, tu ne vois pas à quel point tout cela est une vaste illusion… Moi, je vois. C’est dommage. Mais maintenant, au moins, je n’ai plus besoin de me poser de questions. J’ai compris. C’est fini.

« Mon pauvre Samuel… » Je serrais les poings au fond de mes poches. Ce n’était pas assez que cette attaque, cette dureté que je ne lui avais jamais vue, il fallait encore sa pitié !

Je serrais les dents, je disais « non », de toutes mes forces, à l’immense vague de colère que je sentais monter en moi…

À travers ce livre original, Joëlle Poidlouë soulève toutes les joies et les difficultés qu’engendre le témoignage à un ami. Elle nous entraîne pour cela au cœur des années soixante où un groupe d’étudiants se lance à la recherche de la vérité. En marge de cette histoire, des réflexions personnelles viennent compléter chaque chapitre. Pour le plus grand bénéfice du lecteur, l’auteur cherche comment toujours mieux traduire notre foi en paroles et en actes.