Une Homélie De St Jean Chrysostome Sur La Stérilité De Couple

PRIER SANS SE DÉCOURAGER

Isaac, dit le texte, priait pour son épouse, parce qu’elle était stérile. (Gen. 25, 21.) C’est la lecture d’aujourd’hui; l’entretien d’hier était sur la prière, et, aujourd’hui, voici que se rencontre la démonstration de la vertu de la prière.

Isaac, dit le texte, priait pour Rébecca son épouse, el Dieu l’exauça. (Gen. 25, 21.) N’allez pas croire qu’il invoqua Dieu et qu’aussitôt il fut exaucé. Il employa beaucoup de temps à prier Dieu. Si vous voulez savoir combien de temps, je vous le dirai d’une manière précise : Vingt ans bien comptés, employés à prier Dieu.

Qui le prouve ? La suite même des événements. Car l’Écriture, voulant nous montrer la foi, la patience et la sagesse de l’homme juste, a révélé jusqu’au temps, quoique un peu à mots couverts, pour réveiller nos esprits engourdis.

Toutefois, elle n’a pas voulu que l’on pût s’y tromper. Écoutez donc, voyez de quelle manière elle nous a révélé le temps, à mots couverts. Isaac avait quarante ans lorsqu’il épousa Rébecca, fille de Bathuel, le Syrien. (Gen. 25, 20.) Avez-vous entendu l’âge qu’il avait, quand il se maria? Quarante ans, dit le texte, quand il épousa Rébecca. Maintenant que nous savons son âge, quand il se maria, apprenons aussi à quel âge il eut des enfants, combien d’années il avait quand il engendra Jacob, ce qui nous montrera combien de temps sa femme est demeurée stérile, et nous fera voir aussi, que pendant tout ce temps-là, il priait Dieu.

Combien d’années donc avait-il quand il engendra Jacob ?

Jacob, dit le texte, sortit, tenant de sa main le pied de son frère. C’est pourquoi il l’appela Jacob, et l’autre Esaü Isaac avait soixante ans lorsque ces deux enfants lui naquirent. (Gen. 25. 25-26.) Donc, s’il avait quarante ans quand il épousa Rébecca, et soixante ans, quand ses fils lui naquirent, il est clair que son épouse est demeurée stérile pendant vingt ans, et que, pendant tout ce temps-là, Isaac priait Dieu.

Eh bien ! ne rougissons-nous pas, ne sommes-nous pas confondus, quand nous voyons ce juste, pendant vingt ans, attendre, sans perdre l’espoir, tandis que nous, trop souvent, après une ou deux demandes, nous nous décourageons, nous nous indignons ; et cependant cet homme juste était en grande faveur auprès de Dieu il se résignait à voir le don différé, il attendait avec patience; mais nous, souillés de péchés sans nombre, nous en qui habite une conscience tourmentée, nous qui n’avons aucune affection pour le Seigneur, si nous ne sommes pas exaucés avant d’avoir parlé, nous perdons courage, nous nous indignons, nous renonçons à la prière. Ce qui fait que nous nous en allons toujours les mains vides.

Quel homme a prié Dieu pendant vingt ans, faisant toujours la même prière, comme a fait ce juste ? Disons mieux, quel homme a prié Dieu vingt mois seulement? Rien ne vaut la prière, mes chers auditeurs (ici mes chers lecteurs), rien n’est plus puissant que la foi. Anne (1 Rois 1), nous a instruits, l’autre jour, de ces deux vérités. 

Car munie de pareilles offrandes. lorsqu’elle vint supplier Dieu. elle obtint tout ce qu’elle voulut, elle corrigea l’infirmité de sa nature, elle ouvrit son sein fermé, elle se releva de son humiliation, se délivra des injures de sa rivale et recouvra un grand crédit dans la maison, lorsque un rocher stérile lui eut donné un bel épi. Vous avez tous entendu comment elle pria, comment elle demanda, elle fléchit, elle obtint, comment elle enfanta Samuel, le nourrit et le consacra. Aussi ne se tromperait-on point en appelant cette femme à la fois la mère et le père de son enfant.

En effet, bien que son époux en eût déposé le germe, c’est Anne, par sa prière, qui donna à ce germe sa vertu, et qui rendit plus auguste la procréation de Samuel. Car cette procréation n’eut pas seulement pour principe comme les autres, le sommeil et le commerce des époux, mais encore des larmes, des prières et la foi : et glorieuse entre toutes fut la naissance du prophète, qui dut le jour à la foi de sa mère. 

On ferait donc à cette femme une juste application de la parole suivante : Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans l’allégresse. (Ps. 125, 5.) Hommes, suivons son exemple: femmes, imitez-la. Car Anne est un maître pour les deux sexes. Que les femmes stériles ne désespèrent point, que les mères nourrissent de la même manière les enfants qu’elles ont mis au monde; imitons tous la sagesse d’Anne avant l’enfantement, sa foi pendant l’enfantement, son zèle après l’enfantement.

Anne, laissant de côté tous les secours terrestres, courut au Maitre de la nature, et ne cessa point de le prier jusqu’à ce qu’elle lui eût persuadé de mettre fin à sa stérilité, d’ouvrir son sein, de changer en mère l’épouse stérile. Bienheureuse en cela même, non d’avoir été mère, mais de l’être devenue, ne l’ayant pas été d’abord. Car le premier lot est celui de tout son sexe, mais le second bonheur était réservé pour Anne. Bienheureuse à cause de cet enfantement, non moins bienheureuse à cause de tout ce qui le précéda. 

En effet, hommes et femmes, vous savez certainement tous que rien n’est plus insupportable aux yeux d’une femme que la stérilité: quand elle jouirait mille fois de bonheur, le chagrin que fait naître en elle cette calamité resterait toujours inconsolable.

La prière d’Anne est courte. Elle ne fait point de longs discours, elle ne prolonge point indéfiniment sa supplication: ses paroles sont brèves et simples : Adonai, Seigneur, Eloï, Sabaoth, si, jetant les yeux, vous regardez vers l’humiliation de votre servante, et que vous vous souveniez de moi, et que vous n’oublitez point votre servante, el que vous accordiez à votre servante un rejeton mâle, je vous le donnerai en présent devant votre face, jusqu’au jour de sa mort. Et il ne boira ni vin ni liqueur enivrante, et le fer ne montera pas sur sa tête. (1 Rois, 1, 11.) 

Elle répétait continuellement la même chose, elle ne se fatiguait point de passer un long temps à redire les mêmes paroles. Et c’est justement ainsi que dans les Evangiles le Christ nous prescrit de prier. Car, en disant aux disciples de ne point prier à la façon des païens, il nous a enseigné, par là, à ne point prodiguer les mots, à garder une mesure dans nos prières : faisant voir que ce n’est point par la multitude des paroles mais par la sagesse des pensées qu’on réussit à se laire exaucer. (c’est nous qui soulignons) Mais comment, objectera quelqu’un, s’il faut, prier en peu de mots, comment a-t-il une parabole pour enseigner la nécessité de prier toujours, celle de cette veuve qui, par l’insistance de ses supplications, par la fréquence de ses visites, fléchit un juge dur et inhumain, sans crainte de Dieu, sans respect des hommes. Et comment aussi expliquer cette exhortation de Paul : Persistant dans la prière, et encore :

Priez sans relâche. S’il faut en même temps ne pas multiplier les paroles, et prier continuellement, voilà deux préceptes qui se contredisent. Non, ils ne se contredisent point, à Dieu ne plaise, ils s’accordent au contraire merveilleusement. 

En effet, le Christ et Paul ont prescrit pareillement de faire des prières courtes et fréquentes, à petits intervalles.  Car si tu prolonges trop ton invocation, il arrive souvent que tu ne soutiennes plus ton attention, et que, par là, tu donnes au diable une grande facilité pour s’approcher, pour te prendre en traître, pour détourner ta pensée des paroles que tu prononces : si, au contraire, tes prières sont continuelles, fréquentes et séparées par de petits intervalles, il te sera facile de rester maître de toi, et tes prières mêmes gagneront à cela d’être faites avec beaucoup d’attention. Voilà ce que faisait Anne : elle ne multipliait point les paroles, mais elle revenait à Dieu coup sur coup et d’instant en instant.

Après qu’il eut reçu d’elle son fils, Dieu lui donna en retour un autre enfant : que dis-je ? non pas un, ni deux, ni trois ou quatre seulement, mais un bien plus grand nombre. Stérile, dit l’Ecriture, elle donna le jour à sept enfants. (I Rois, 2,5.) Ainsi l’intérêt dépassa le capital. Voilà comment se terminent, les affaires conclues avec Dieu : ce qu’il paie n’est point une minime partie du capital, c’est le capital plusieurs fois multiplié. Et ce ne sont point seulement des filles qu’il lui donna, mais il lui composa une postérité de l’un et l’autre sexe: de telle façon que sa joie fut sans mélange.

Avez-vous bien compris la force de la prière; comme elle triomphe de la nature ? Imitons-le tous; et nous aussi, soyons assidus dans nos prières. Soyons sages, et soyons humbles.

Écoutons l’avertissement de Paul, qui nous dit : Levons des mains pures, sans colère et sans contention. (I Tim. II, 8.) Appliquons-nous toujours à nous affranchir des passions qui nous troublent, afin que notre âme soit dans la tranquillité, surtout pendant le temps de la prière, lorsque nous avons tant besoin de la bonté de Dieu. Car, s’il nous voit prier conformément aux lois qu’il nous impose, il se hâtera de nous accorder toutes les largesses de ses dons.

Puissions-nous les obtenir, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, l’honneur, l’empire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Saint Jean Chrysostome, Homélie

Ce texte est un extrait du livre La Réponse De Dieu À La Stérilité Du Couple écrit par Dr Eric ADEROMOU.
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