
A PORTÉE DE LA MAIN.
Lorsqu’une pluie de soufre et de feu s’abattit du ciel, détruisant Sodome et Gomorrhe, la femme de Lot, en dépit de l’interdiction divine, regarda en arrière. Elle périt là, transformée en statue de sel…
Lot continua donc son chemin, accompagné seulement de ses deux filles. Tous trois se réfugièrent dans la montagne. Ils élirent domicile au creux d’une caverne. Après le cataclysme auquel Dieu les avait soustraits de justesse, c’était plus sûr. Les filles de Lot, en mal de mari, souffrirent bien vite de leur isolement. Il n’y avait point d’homme dans la contrée. A l’exception de leur père -un vieillard.
Alors, elles mirent au point un stratagème pour assouvir leurs désirs sexuels et l’instinct de conservation qui les tenaillaient. Un moyen machiavélique: enivrer leur père et coucher avec lui…
Ainsi firent-elles le soir même. Quand Lot, poussé à boire, eut absorbé assez de vin, l’inconscience le gagna. La fille aînée, profitant de l’euphorie éthylique de son père, coucha avec lui. Le lendemain, ce fut le tour de la plus jeune. Toutes deux, successivement, quittèrent le lit avant que le vieillard reprenne ses esprits.
Par le biais de ces accouplements volés, les filles de Lot devinrent enceintes. Deux fils du neveu d’Abraham virent ainsi le jour: Moab («issu du père») et Ben-Ammi («fils de mon peuple»). Ils furent ancêtres des Moabites et des Ammonites, peuples idolâtres, futurs ennemis acharnés d’Israël!. Les deux premiers incestes rapportés par la Bible ont eu, à l’évidence, des conséquences catastrophiques. Il faut en voir la cause initiale dans le climat corrupteur de Sodome où vécut la famille de Lot.
Si corrupteur que le seul juste de la ville était prêt à offrir ses deux filles vierges aux hommes déchaînés qui assaillaient sa maison, afin que ceux-ci assouvissent sur elles leur instinct pervers?. Heureusement, l’intervention des anges protecteurs évita le forfait. Le second facteur qui conduisit à l’inceste résidait dans la nature mauvaise des filles de Lot. Elles savaient parfaitement qu’il était mal de s’accoupler avec leur propre père.
Dans son état normal, il n’aurait jamais accepté pareille chose, car il était juste. Mais c’était un juste» faible. Donc vulnérable. Alors, inspirées par le dissimulateur, au mépris de tout respect vis-à-vis de celui qui leur avait donné le jour, elles imaginèrent le moyen qui leur permettrait d’accomplir leur dessein. A long terme, les suites en furent douloureuses. Caïn et Seth, fils d’Adam et Eve, prirent nécessairement pour femmes leurs propres sœurs, que les Écritures ne mentionnent pas.
Aux origines de l’humanité, cela ne constituait aucunement un péché. Dieu n’avait-il pas ordonné au premier couple: «Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre» Nos lointains ancêtres le firent donc grâce aux moyens accordés par le Créateur. Toutefois, avec l’accroissement de la population et la diversification de celle-ci, le choix potentiel d’un conjoint s’élargit.
Parallèlement, la notion de bien et de mal s’affina. Avant même que l’Eternel dicte sa loi à Moïse, notamment en matière de relations sexuelles, les accouplements incestueux attirèrent le jugement divin et la réprobation des hommes intègres. Lot paraît n’en avoir manifesté aucune, si l’on s’en tient au silence des Écritures. Par contre, deux épisodes bibliques donnent, à ce sujet, des indications significatives.
Le premier est succinctement rapporté en Genèse 35:22: Ruben (fils aîné de Jacob) alla coucher avec Bilha, concubine de son père. Et Israël l’apprit. Un jugement devait s’ensuivre, tant au coupable les privilèges du droit d’aînesse. En fait, avant de mourir, Jacob prononça sur ses fils des bénédictions prophétiques qui lèvent le voile sur la destinée des différentes tribus d’Israël. Ses propos commencèrent ainsi:
“Ruben, toi, mon premier-né, ma force et les prémices de ma vigueur, supérieur en dignité et supérieur en puissance, impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence! Car tu es monté sur la couche de ton père, tu as souillé ma couche en y montant”
Le verdict ne saurait être plus clair. Un second épisode confirme combien l’inceste était déjà perçu comme condamnable avant que la loi ne soit donnée. Il s’agit de l’accouplement entre Juda et Tamar, inconscient pour le premier, calculé volontairement pour la seconde.
A la suite de circonstances sur lesquelles nous reviendrons dans un autre chapitre, Tamar, devenue veuve et déguisée en prostituée, entraîna dans son lit, sans que celui-ci la reconnaisse, Juda, son beau-père. Quand ce dernier découvrit la vérité, il s’écria, confus: «Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus».
La coutume d’Israël voulait, en effet, qu’une jeune veuve épouse son beau-frère. Or, Schéla était le troisième fils de Juda et seul survivant de ses frères à l’époque des faits. L’accouplement incestueux entre beau-père et belle-fille est donc clairement ici qualifié de coupable. Juda ne l’aurait pas commis en connaissance de cause.
Preuve en est faite puisqu’il ne le renouvela point. Puis vint la Loi. Le cinquième commandement. Exclut déjà tout rapport sexuel entre fille et père ou fils et mère. Sinon, comment l’honneur dû par les enfants à leurs parents serait-il respecté?
L’interdiction formelle «de ne pas découvrir la nudité d’une proche parente»’ condamne évidemment, elle aussi, les relations incestueuses. D’autres commandements le confirment:
— «Nul ne prendra la femme de son père, et nul ne soulèvera la couverture de son père».
— «Maudit soit celui qui couche avec la femme de son père, car il soulève la couverture de son père».
— «Maudit soit celui qui couche avec sa sœurs, fille de son père où fille de sa mère,
— «Maudit soit celui qui couche avec sa belle-mère.
Cette malédiction annoncée n’est pas seulement d’ordre moral ou spirituel. Elle se concrétise dans la chair. On sait maintenant combien les unions entre proches parents exposent à des engendrements porteurs de tares fréquentes. La science génétique montre comment la consanguinité fait ressortir les défauts de la souche commune dans la descendance.
Avant le déluge, la puissance vitale était telle que l’existence humaine approchait sensiblement le millénaire. Ce haut potentiel permettait la mise en œuvre de la fonction reproductrice, sans problème, à l’intérieur d’une même famille. Dans le cadre de l’ordre divin (à chaque homme sa propre femme), frères et sœurs pouvaient s’unir sans culpabilité et sans dommage.
Après le déluge, progressivement, il n’en va plus de même. La corruption gagne l’humanité, la longévité s’amenuise, les défauts s’accumulent, les mauvais travers se diversifient, en un mot: le poids de l’hérédité s’alourdit. C’est pourquoi, Dieu, dans sa sagesse, interdit à son peuple les unions charnelles entre proches parents, comme d’ailleurs celles avec les étrangers, porteurs d’une disposition hautement transmissible: l’idolâtrie.
La loi concrétise l’amour du Créateur pour sa créature. Elle est un code prévenant visant à assurer le bonheur et la vie à ceux qui l’observent. Cela dans tous les domaines…
Lorsque fut solidement établi le royaume d’Israël sur la terre promise, David, jusque-là pleinement intègre, succomba à l’adultère avec Bath Schéba et au crime en faisant tuer Urie, l’époux légitime de celle-ci. Ces forfaits déplurent fort à l’Eternel’.
Malgré la repentance sincère du roi, Nathan, le prophète, lui annonça de la part du Très-Haut: «Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil, En effet, des désordres ne tarderont pas à se manifester au sein de la maison royale. Amnon, fils aîné de David, viola sa demi-sœurs Tamar, la déshonora et coucha avec elle »…
Mais Absalom, autre fils du roi et frère de Tamar, le prit en haine et le fit assassiner par ses serviteurs! Ainsi la mort sanctionna-t-elle l’inceste d’Amnon. Plus tard, à son tour, Absalom, devenu rival de son père, se révolta pour tenter de prendre le pouvoir. David dut même s’enfuir devant lui. Tandis que le souverain était absent du palais, Absalom y pénétra et, pour manifester ostensiblement l’avantage pris, “alla vers les concubines de son père aux yeux de tout Israël”.
Ainsi se réalisa à la lettre le jugement divin prophétisé par Nathan. Le fils révolté devait payer de sa vie, en des circonstances dramatiques, sa sédition ignominieuse. Son comportement incestueux contribua, sans nul doute, à attirer sur lui la malédiction décrétée par la Loi envers ce délit. Le penchant instinctif mauvais qui pousse l’individu à commettre le péché de la chair qui se trouve à sa portée n’était pas près de s’éteindre.
Il est, hélas, l’une des constantes dans l’arsenal des tentations sensuelles dont se sert l’Ennemi pour enfermer l’homme et la femme dans la désobéissance. Amos, le berger-prophète, dénonce l’inceste comme l’un des quatre crimes d’Israël:
“Ainsi parle l’Eternel… Le fils et le père vont vers la même fille, afin de profaner mon saint nom.”
L’acte interdit revêt donc le caractère d’une profanation.
Durant l’exil de Juda à Babylone, Ezéchiel, stigmatisant les iniquités de Jérusalem, relève, entre autres: «Au milieu de toi, chacun se livre à des abominations avec la femme de son prochain, chacun se souille par l’inceste avec sa belle-fille, chacun déshonore sa sœurs , fille de son père».
Au temps du Christ, Jean-Baptiste se fit emprisonner et décapiter parce qu’il osa dénoncer le mariage incestueux du roi Hérode Antipas avec Hérodias, précédemment épouse de son frère Philippe. Se basant sur la loi des Juifs, le prophète-précurseur avait déclaré au souverain: «il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère?. Impardonnable exhortation, qui suscita, dans le cœur de la reine en particulier, une irréductible soif de vengeance. C’est Hérodias qui réclama la tête du gêneur…
La dénonciation du péché se révèle intolérable à ceux qui s’y adonnent. Jésus l’a payée de sa vie…
Ce texte est un extrait du livre « Ils Deviendront Une Seule Chair: Bible Et Chaos Sexuel » écrit par Henri Gras.
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