INDÉCISION
Un autre obstacle à la créativité est l’indécision. Les gens ont souvent tellement peur de prendre une mauvaise décision qu’ils finissent par n’en prendre aucune. Ils restent dans la vallée de l’hésitation, se demandant s’ils doivent aller de l’avant ou non. Pourtant, une mauvaise décision vaut mieux que l’indécision, car au moins, elle offre la possibilité d’être corrigé et redirigé sur le bon chemin.
L’instabilité est une conséquence de l’indécision, comme on le voit dans la vie de Ruben dans la Bible. Lorsque Jacob était sur le point de mourir, il rassembla ses enfants pour les bénir et déclara à Ruben, son premier fils :
« Ruben, toi mon premier-né, ma force et les prémices de ma vigueur, supérieur en dignité et en puissance, impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence…« (Genèse 49:3-4).
L’indécision est un tueur de potentiel. Bien que Ruben ait été bien placé pour recevoir la meilleure bénédiction en tant qu’aîné de la famille, il est passé à côté à cause de son instabilité. Il était aussi instable que l’eau. Dans Genèse 37, ses frères complotèrent pour tuer Joseph, leur jeune frère, à cause de ses rêves. En tant qu’aîné, il aurait dû s’opposer à ce projet pour protéger Joseph, mais au lieu de cela, il proposa : « Mettons-le dans la citerne. »
Il espérait secrètement le sauver plus tard et le ramener à leur père, mais entre-temps, ses frères avaient vendu Joseph aux marchands ismaélites. Il manqua ainsi l’opportunité de sauver son frère à cause de son indécision et de son manque de réactivité.
Plus tard, Ruben eut une relation avec Bilha, la concubine de son père et servante de Rachel, parce qu’il ne se voyait pas comme un facteur d’unité dans la famille en tant qu’aîné. Au lieu de cela, il prit parti pour sa mère Léa contre Rachel. Agissant de manière irréfléchie et impulsive, il tenta de s’emparer de l’héritage de son père alors que ce dernier était encore vivant, ce qui lui coûta sa position et son droit d’aînesse. Ce ne sont là que quelques-unes des conséquences désastreuses de l’indécision.
Un autre trait des personnes indécises est leur tendance à toujours chercher quelqu’un ou quelque chose à blâmer pour ce qui leur arrive. Elles préfèrent la facilité plutôt que d’affronter les défis. C’est exactement ce que fit Ruben lorsqu’il alla en Égypte acheter de la nourriture avec ses frères et qu’ils rencontrèrent Joseph sans le reconnaître. Lorsque Joseph leur fit passer des épreuves, Ruben commença à accuser ses frères de leur faute passée, disant : « Ne vous avais-je pas dit de ne pas pécher contre l’enfant?« (Genèse 42:22).
Ce trait d’indécision s’est perpétué dans la lignée des Rubénites pendant des générations, au point qu’ils ne purent entrer dans la Terre promise. Ils aperçurent des terres fertiles avant de traverser le Jourdain et décidèrent d’y rester au lieu de continuer avec leurs frères. Leur excuse était qu’ils possédaient beaucoup de bétail et que ces pâturages leur convenaient mieux. Ainsi, ils passèrent à côté de l’accomplissement total des bénédictions de la Terre promise (Nombres 23).
Dans Juges 5:15-16, les enfants de Ruben manifestèrent encore les mêmes tendances indécises que leur ancêtre. Deborah menait Israël au combat, mais la tribu de Ruben refusa d’y participer. Ils restèrent « parmi les parcs à troupeaux » (Juges 5:15-16), préférant la sécurité plutôt que d’assumer la responsabilité de se battre pour leur liberté. L’indécision est un piège du diable pour maintenir un homme dans une fausse « sécurité », où il ne prend aucun risque et n’accomplit rien.
L’enclos des brebis est un endroit sûr, loin du risque et de la responsabilité, mais il est aussi loin de la victoire et de l’honneur.
L’indécision est destructrice. Elle étouffe la créativité et tue le potentiel. C’est ainsi que de nombreuses personnes laissent passer des opportunités chaque jour, car avant qu’elles ne prennent une décision, d’autres plus rapides les devancent. Le manque de compréhension pousse les hommes à se contenter de leur situation actuelle et à manquer le bel avenir qui les attend.
Trop souvent, les gens reculent à cause de l’indécision ou de décisions trop faibles. L’appât de l’indécision est la procrastination, qui témoigne d’un relâchement, en particulier de l’esprit.
« Toute l’assemblée des enfants d’Israël se réunit à Silo et ils y dressèrent la tente d’assignation; et le pays leur fut soumis. Il restait parmi les enfants d’Israël sept tribus qui n’avaient pas encore reçu leur héritage. Alors Josué dit aux enfants d’Israël : Jusqu’à quand négligerez-vous de prendre possession du pays que l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous a donné ?« (Josué 18:1-3 – emphase ajoutée).
Aussi puissantes que puissent être les armes de guerre, l’indécision les rend inefficaces. Ce que les gens manquent, c’est ce qu’ils hésitent à aller chercher.
La procrastination et les tergiversations vont de pair. On peut imaginer Thomas et Philippe mettant en garde et essayant de dissuader Pierre lorsqu’il s’apprêtait à sortir du bateau pour marcher sur l’eau vers Jésus. Pourtant, avec courage, Pierre les ignora et fit le premier pas. Aujourd’hui, il est le seul disciple dont il est écrit qu’il marcha sur l’eau (Matthieu 14:25-31).
Remettre à plus tard ce qui peut être fait aujourd’hui affaiblit progressivement l’enthousiasme et la motivation pour le réaliser. C’est pourquoi Jésus a dit : « Ce que tu fais, fais-le promptement.« (Jean 13:27). Dans les Écritures, l’accent est souvent mis sur l’action immédiate : « Levons-nous et montons-y maintenant!« (Nombres 13:30), déclaraient Josué et Caleb. « Car l’Éternel nous l’a donné. »
L’indécision prive un homme du meilleur de Dieu. Elle draine ses forces et enchaîne ses pas. Peu importe la gloire d’une destinée ou les ressources mises à la disposition d’un homme sur cette terre, s’il est indécis, il n’obtiendra rien !
Une autre cause majeure de l’indécision est la peur. Si un homme peut vaincre la peur, alors tous les autres problèmes peuvent être facilement résolus, car une fois qu’il trouve l’élan intérieur, il est prêt à avancer. Les discussions et suggestions qui se déroulent dans son esprit sont les facteurs déterminants de sa vie.
La peur, la prudence excessive, l’indécision, la procrastination, l’analyse excessive et les tergiversations sont les engrais de l’indécision. Si la peur n’est pas combattue, elle se transforme en intimidation. C’est ainsi que des gens finissent par être mentalement intimidés au point de devenir inactifs dans la vie.
Les personnes qui vivent dans la peur pensent rarement de manière claire, car la peur paralyse l’initiative…
Extrait du livre “LIBÉRER LE POUVOIR CRÉATIF DE L’ESPRIT” écrit par David O. Oyedepo.
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