L’ESPRIT RELIGIEUX.
« Les bergers ont été stupides, ils n’ont pas cherché l’Éternel. C’est pour cela qu’ils n’ont point prospéré, et que tous leurs troupeaux se dispersent”. Jérémie 10:21
L’esprit religieux est un esprit qui cause beaucoup de divisions parmi ceux qui ont soif du Seigneur. Il fonctionne parfois avec l’esprit de contrôle. En effet, dans bien des églises, des croyants veulent vivre davantage avec Dieu, et ils se trouvent parfois confrontés à des responsables spirituels qui sont dominés par un esprit religieux. Plusieurs essaient de raisonner le pasteur, souvent de la mauvaise façon, et devant ses refus évidents de changer les choses (refus souvent motivés par la peur), leur frustration les amènent à quitter l’église.
À sa conversion, ma maman a rejoint une église et avait soif de recevoir le baptême du Saint-Esprit. Mais le pasteur n’y croyait pas, et dans une conversation, il lui dit qu’elle pouvait déchirer certains passages du Nouveau Testament ! Ma maman eut alors un rêve : le Saint-Esprit souffla dans ses oreilles. À ce moment-là, le voile tomba et il lui fut impossible de rester dans cette assemblée.
Cela me rappelle une histoire fictive. Un pauvre homme entra dans une église, et le pasteur le réprimanda concernant ses habits, lui disant que ceux-ci ne convenaient pas à un lieu si saint, et qu’ils déplaisaient au Seigneur. Il l’encouragea à demander à Dieu, avant de revenir une seconde fois dans son église, quelle était la tenue appropriée. Une fois sorti, le pauvre homme questionna Dieu à ce sujet. Dieu lui répondit alors : « Je ne sais pas ! Je n’y suis jamais allé ! ».
Le pasteur frustré, qui ne vit plus rien avec Dieu
“Le jeune Samuel était au service de l’Éternel devant Éli. La parole de l’Éternel était rare à cette époque, les visions n’étaient pas fréquentes. Un jour, Éli, dont la vue commençait à faiblir et qui ne pouvait plus bien voir, était couché à sa place habituelle. (…) Alors l’Éternel appela Samuel. Il répondit: « Me voici »”. 1 Samuel 3:1-4
Être Éli et voir le jeune Samuel qu’on a formé, commencer à vivre des choses avec Dieu, est une chose difficile pour celui qui est couché à sa place habituelle, dont la vue a faibli, et qui ne vit plus rien avec Dieu.
Parfois, il s’agit d’un pasteur frustré, qui ne vit rien avec Dieu. Puisqu’il ne vit rien avec Dieu, il ne peut pas imaginer qu’une « simple brebis » puisse vivre davantage que lui. Il s’agit forcément d’une brebis galeuse, pense-t-il. C’est en effet étonnant que l’homme de réveil, Jean-Baptiste, ne se soit pas révélé au milieu du temple, mais dans les déserts, où les assoiffés venaient à lui pour vivre un réveil personnel.
Comment quelque chose de bon pourrait venir de Nazareth ? Comment un vieil aveugle, à l’allure minable pourrait-il vivre un miracle de Dieu ? Comment un homme pécheur comme Zachée pourrait-il vivre un réveil spirituel ? La manifestation du royaume de Dieu ne vient pas souvent de façon à frapper les regards, mais l’esprit religieux le détecte et en est rapidement irrité.
Un pasteur qui ne vit rien avec Dieu, qui est sec dans sa vie spirituelle (s’il en a encore une), est un pasteur religieux. Les pharisiens étaient jaloux de voir que le Seigneur Jésus, puis les apôtres, étaient suivis par des foules nombreuses, et que leur temple se vidait. Pire encore, Jésus fit fuir les vendeurs du temple, leur faisant perdre une recette importante. Et si ces pharisiens étaient relayés au second plan ? Et si le Seigneur prenait finalement la première place ?
En voulant le faire fuir du lieu du combat, les frères de David, sans le savoir, manifestaient leur peur la plus grande, celle de voir le petit dernier réussir à vivre ce qu’ils n’avaient jamais réussi à faire.
Je discutais un jour avec un pasteur assistant. Le Seigneur m’ouvrit les yeux sur sa condition spirituelle, et j’eus compassion de sa situation. Il était se spirituellement, et il refusait de se l’avouer. Mais par l’Esprit, en quelques mots, il fut convaincu de l’amour du Seigneur pour lui, et se mit à pleurer. L’humilité prit alors la place dans sa vie, et il commença à vivre des choses avec Dieu, mais un mauvais sentiment l’empêcha d’aller plus loin, et il voulut créer une division. Il retourna alors à la sécheresse du désert, et quitta l’église.
Son rêve s’accomplit pourtant : sa dénomination lui proposa de devenir le pasteur principal d’une église de plusieurs centaines de membres. mais où en était sa ferveur et son feu ? Je ne voudrais pas juger le cœur de cet homme, mais il me serait en tout cas difficile de faire partie d’une assemblée dont le pasteur est profondément sec (toutefois, je préférerais grandement me joindre à une telle église, que de rester seul et sans assemblée !).
Sortir de la religiosité coûte cher. Il faut admettre sa condition, non seulement envers sa propre conscience, mais également envers celle des autres. On ne pourra plus cacher notre manque de ferveur par des prières toutes réglées ou par des dons naturels de communication. Loin de nous l’idée d’être des pasteurs…
Ce texte est un extrait du livre “Walk in Love 2” écrit par Jérémy Sourdril.
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