
OTE TES SOULIERS
En Angleterre, le protocole royal exige que lorsqu’on va voir la reine, on ne lui adresse aucunement la parole sans que celle-ci ne l’ait fait au préalable. C’est elle qui pose les questions, c’est elle qui engage la conversation. On se prosterne devant elle en signe de révérence et on attend qu’elle nous parle. C’est fou, n’est-ce pas? Mais, c’est ainsi et tout le monde doit suivre le protocole. C’est la règle.
Dans la Bible aussi, nous voyons un roi devant qui on ne pouvait absolument pas se présenter sans y avoir été invité au préalable. Les règles protocolaires sont assez répandues dans l’Ancien Testament et aussi dans l’ère moderne à certains endroits. Au risque d’être traité de légaliste ou de religieuse, je voudrais te proposer cette réflexion : Et si notre Dieu était aussi très protocolaire ?
Je sais, aujourd’hui, que Jésus nous a montré le Père. Et que nous devrions nous approcher de Lui comme un père, sans crainte et sans tremblement ; en somme, sans protocole. Mais, entends-moi, s’il te plait, et réfléchis avec moi. Et si f inalement, quoiqu’étant notre père, Dieu demeurait Dieu avec tout ce que cela implique ? Penses-y un instant, s’il te plait.
Dieu est notre père, Jésus notre frère, notre époux et le Saint Esprit notre compagnon, c’est vrai. Mais, et si Dieu, dans toute Sa gloire, voudrait qu’on s’approche de Lui, non pas avec peur mais avec révérence, avec honneur, avec protocole ? Dieu est notre Papa, mais Il est aussi notre Créateur. Jésus est notre Sauveur mais Il est aussi notre Seigneur.
Le Saint-Esprit est notre Compagnon mais Il est aussi notre Instructeur. Ce que j’essaie de te dire, c’est que, oui, ton Dieu t’aime, Il veut que tu t’approches de Lui en toute liberté, mais que tu viennes dans la conscience qu’Il est, avant tout, le Seigneur, l’Eternel, le Redoutable !
Dieu veut une intimité avec nous mais Il ne veut pas du déshonneur, du mépris car Il mérite l’honneur, le respect le plus absolu à notre époque où tout est banalisé, où l’autorité est bafouée. Et si on s’arrêtait pour nous rendre compte qu’en fin de compte, ce n’est pas ce qui réjouit le cœur de Dieu. Et si nous réalisions que Dieu prend plaisir à l’honneur, au respect et à la révérence, sachons simplement que ces choses ont un code.
Il est bon qu’on s’entende bien car je ne parle pas ici de rituels et de traditions. Je ne parle pas non plus de toutes les formes de sacrements religieux. Je parle juste d’une attitude de cœur. Cette dimension psychologique qui nous incline à nous approcher de Dieu avec Révérence, avec Honneur, avec Respect et non pas avec légèreté et désinvolture.
Lorsqu’on va voir la reine ou n’importe quelle autorité humaine, non seulement on se prépare comme si notre vie en dépendait, mais aussi, on vide notre agenda parce qu’on sait la personne très occupée. Du coup, on évite que ce rendez-vous coïncide avec autre chose. On attend patiemment, parfois plusieurs heures, avant d’être reçu sans jamais nous plaindre.
Mais si l’on se donne tant de peine pour un être humain qui ne peut ni nous ôter la vie ni nous faire grandir ou rétrécir, à combien plus forte raison Dieu ne mériterait-Il pas aussi notre patience et notre haute attention ? Serait-il absurde de venir devant Dieu complètement préparés dans tous les sens du terme ? Serait-il absurde d’attendre qu’Il nous rencontre, qu’Il nous adresse d’abord la parole, qu’Il nous tende Son spectre avant même que nous ouvrions la bouche pour Lui exposer tous nos besoins?
Jésus dit de ne pas nous soucier de ce que nous allons manger ou boire, ou de ce dont nous serons vêtus, parce que notre Père sait que nous avons besoin de ces choses (Luc 12:29-30) Je me rappelle un jour pendant que je priais, le Seigneur me demande, parlant de mon fils (il était encore un bébé): « Te supplie-t-il pour que tu le nourrisses, ou que tu prennes soin de lui? » Je répondis : « Non, bien entendu ! »
Alors, Il me demanda, « Pourquoi te sens-tu donc obliger de Me supplier pour que Je prenne soin de toi ? » Je Lui dis : « Mais Seigneur, Tu as dit de demander notre pain quotidien, alors je Te le demande. » Le Seigneur m’a répondu, « Qu’est-ce que Jésus a dit que Son pain à Lui était ?» « De faire la volonté de Son Père », j’ai répondu. Alors, Il m’a dit « Cherche Ma volonté ».
Dans le verset suivant ceux plus haut, Jésus dit: “ Cherchez plutôt le royaume de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus…” Luc 12:31.
Cher ami(e), ton Père sait, Il sait que tu as besoin de faire face à tes charges, Il sait les défis auxquels tu es confronté, Il connait la saison dans laquelle tu es actuellement ; c’est justement pourquoi Il t’invite à attendre qu’Il te tende le spectre, qu’Il t’adresse d’abord la parole. Ne rentre pas dans Sa présence pour Lui donner à boire avec le type de breuvage que tu crois qu’Il demande. Attends plutôt qu’Il te le dise.
Nous lisons dans la Bible l’histoire d’un grand serviteur de Dieu ; son nom est Josué. Josué était celui qui avait reçu le mandat de conduire le peuple de Dieu dans la terre promise, Canaan. Dans la conquête de cette terre, il y avait de nombreux obstacles à franchir, des peuples à combattre, des villes à conquérir. La première ville que Josué devait conquérir était Jéricho.
Jéricho, nous dit la Bible, était fermée et barricadée. Et Josué était en face de la ville, cherchant comment la conquérir. Car bien que lui ayant été promise, elle semblait faire front. La Bible nous dit que Josué leva les yeux et regarda (Josué 5:13). Il vit un homme qui se présenta comme le chef de l’armée de l’Eternel. C’est littéralement le Seigneur Jésus Lui-même. Alors, Josué Lui demanda :
“Qu’est-ce que mon Seigneur dit à Son serviteur?”. Et le Seigneur lui dit quelque chose de simple comme ceci: “Ôte tes souliers de tes pieds car le lieu sur lequel tu te tiens est saint.” Josué 5:15
Cette phrase paraît effectivement simple et anodine ; et pourtant, elle est lourde de sens. En effet, en demandant à Josué d’ôter ses souliers, le Seigneur lui demande de prendre son temps. Il lui dit ‘‘ce lieu est Saint, il est mis à part et ce moment est solennel. Ce dont tu as besoin, Josué, dans ce moment, c’est de t’arrêter et de te prosterner. Tu n’as ni besoin de courir ni de te précipiter. Prends ton temps, détends-toi.
Prends le temps dans Ma présence. Ce lieu est saint, sanctifié par Ma présence ; tu ne peux pas y entrer n’importe comment. Tu dois être patient ; ôte tes souliers, installe-toi et attends. Je vais te parler mais, pour l’heure, ôte tes souliers. Assieds-toi! Aucun besoin de courir. Ce lieu est saint, c’est un endroit très important, la plus grande personnalité de l’univers y est. Ote tes souliers.’’
Tu ne peux pas aller quelque part sans chaussures. Aussi, enlever ses chaussures, c’est se relaxer, se détendre. En d’autres termes, il t’est demandé d’être patient et de te délecter de ce moment privilégié. Remarque que Josué était là avant le Seigneur. Pourtant, Il lui dit que le lieu est Saint. Cela veut dire que le Seigneur a immédiatement rendu l’endroit exceptionnel, rien que par Sa présence. Par conséquent, il doit être traité avec respect et révérence.
De la même façon qu’on n’irait pas chez la reine d’Angleterre ou une personnalité importante en disant, « S’il vous plaît dépêchez-vous de me recevoir, j’ai un autre rendez-vous à honorer » ou « Je n’ai pas que cela à faire », de cette même façon, on ne peut pas venir dans la présence de Dieu pour communier avec Lui à la hâte et avec désinvolture. On ne peut pas se présenter avec notre chapelet de besoin, l’égrainer et ressortir sans aucune précaution.
Non, c’est du déshonneur et du mépris à l’égard de Celui qui tient nos vies entre Ses puissantes mains. C’est pourquoi, il faut prendre son temps, dégager son agenda et vider sa tête. Il faut traiter ce moment avec le plus grand respect car ce moment, c’est le Sien, cet endroit est saint car Il est présent.
Surtout ne te précipite pas, Il nous aime suffisamment pour ne pas ignorer notre présence. Et Il parlera et nous verrons nos vies se transformer.
S’abandonner à Dieu, c’est reconnaître combien Il est grand et puissant, et Lui donner le respect qui Lui est dû. Assurément, Il nous parlera, nous guidera. La montre est un frein à une communion véritable avec Dieu. Dieu n’est pas conditionné par le temps alors ne Le limitons pas dans le temps. Le temps passé avec Lui n’est pas un temps perdu mais plutôt un temps gagné car Il nous donnera les clés de nos percées.
‘‘Ôte tes souliers!’’ Le chapitre 5 du livre de Josué finit par cette phrase simple et tellement lourde de sens: “Et Josué fit ainsi.” Et toi? Que feras-tu? Feras-tu ainsi?
Ce texte est un extrait du livre “DONNE-MOI A BOIRE” écrit par Rachel MAHOUTI.
Nous vous invitons à lire l’article suivant “PLUS QU’UN COMMANDEMENT“.
AVC, Paralysie, Pied Bancal, Hanche et Colonne Vertébrale 🦿❌ : Restaurés et Redressés. Alors que tout semblait figé, elle a vécu une guérison instantanée quand nous avons prié pour elle. Découvrez le témoignage complet sur YouTube (cliquez ici) ou en version AUDIO (cliquez ici).. Vous ou vos proches êtes challengé(e)s par des maladies? Inscrivez-vous et nous allons prier pour vous.
Comments (0)