NE PAS CONFONDRE LE LOUP ET L’AGNEAU.
“Deux cents hommes de Jérusalem, invités par Absalom, partirent de bonne foi avec lui, sans se douter de ses intentions…” 2 Samuel 15:11
Absalom a organisé son coup d’État en y mêlant des gens du peuple qui ne connaissaient pas ses véritables intentions. Les brebis sont parfois entourées de gens mal intentionnés, et elles doivent être vigilantes pour ne pas se trouver en porte-à-faux.
Une fois le coup d’État effectué, le pasteur doit faire attention de ne pas mélanger tout le monde, et de ne pas confondre le loup et l’agneau. Ce n’est pas parce que je me retrouve dans une banque au moment d’un hold-up, que je suis forcément le coupable. Ce n’est pas non plus parce que mes habits sentent la fumée, que j’ai allumé l’incendie. Parfois, les circonstances et les apparences sont trompeuses, et il est important de ne pas sauter trop vite aux conclusions.
Au départ, la plupart des chefs militaires ne savaient pas ce qu’Hitler était en train de manigancer. Ils ne connaissaient pas le contenu du livre « Mein Kampf » qu’il avait écrit au fond de sa prison.
Hitler était un loup. Il avait tout d’abord préparé un coup d’État, puis avait tenté de passer à l’action, sans y parvenir. C’est ce qui lui valut la prison, prison dans laquelle il écrivit son livre d’inspiration satanique.
Certains détails du parcours d’Hitler ressemblent à ceux de Joseph en Égypte. C’est Dieu qui fit sortir Joseph de la prison et qui en fit le second d’Égypte, mais c’est le diable qui propulsa Hitler dans son règne. Aux dires de certains, Joseph avait l’air d’être un violeur, mais il ne l’était pas. Oui, nous devons faire attention de ne pas confondre le loup et l’agneau.
Appelé ailleurs ?
En effet, parfois, ce qui ressemble à une division ne l’est pas vraiment, et ceux qui partent ne sont pas des rebelles. Ils ont simplement un appel différent. Ce n’est pas parce qu’un membre a une façon de voir le ministère qui est différente de la nôtre, qu’il est forcément un rebelle ou un loup. Il n’est tout simplement peut-être pas appelé à nos côtés. Il est peut-être tout simplement appelé ailleurs.
Si son cœur est pur, si ses intentions sont bonnes, s’il ne nous a pas réellement critiqué et calomnié, il ne faut pas voir ses points de vue différents comme des actes de trahison. J’ai rencontré des chrétiens malheureux d’être dans certaines assemblées car ils n’y reconnaissaient pas leur ADN, et le pasteur ne reconnaissait pas le leur. Et un jour, ils trouvèrent l’église qui leur correspondait, et s’y épanouirent.
Pierre et Paul avaient un appel différent, et ils ont su respecter leur appel respectif. Paul et Barnabas eurent des différends, et ils durent se séparer pendant un temps.
“Paul et Barnabas demeurèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec plusieurs autres, la bonne nouvelle de la parole du Seigneur. Quelques jours s’écoulèrent, après lesquels Paul dit à Barnabas: « Retournons visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir en quel état ils sont ». Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc; mais Paul jugea plus convenable de ne pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie, et qui ne les avait point accompagnés dans leur œuvre.
Ce dissentiment fut assez vif pour être cause qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s’embarqua pour l’ile de Chypre. Paul fit choix de Silas, et partit, recommandé par les frères à la grâce du Seigneur”. Actes 15:35-40
Si Paul veut partir, et qu’on ne trouve pas le moyen de s’entendre, qu’il puisse partir dans la paix ! Et si Barnabas veut faire les choses différemment, laissons-le faire. Nous devons veiller à nos cœurs dans les situations d’incompréhension, et ne pas porter un jugement hâtif sur les intentions des cœurs.
Seul Dieu connaît réellement ce qui est dans le cœur d’un homme. Paul est un frère, et Barnabas aussi, et ce n’est pas parce qu’ils ne se sont pas entendus que l’un d’eux est un rebelle ou un traître. Marchons dans l’amour.
Le coup d’État
Comme Hitler, Absalom avait lui aussi orchestré son coup d’État dans une sorte de prison, devant fuir loin de son père, loin de Jérusalem, de l’église. C’est pendant ces trois années à Gueshour, loin de son père, qu’il rédigea son livre de vengeance.
C’est d’ailleurs ce qu’il prônait partout : l’établissement de la justice, la vengeance et l’éradication des ennemis. En revenant à Jérusalem grâce à Joab, tout avait déjà été prévu.
“Pendant qu’Absalom offrait les sacrifices, il envoya chercher
Ahitophel, le Guilonite, conseiller de David, dans la ville de Guilo. Ainsi la conjuration devint puissante et le parti d’Absalom fut de plus en plus nombreux. On vint annoncer à David que les Israélites prenaient parti pour Absalom”. 2 Samuel 15:12-13
Je suis toujours choqué de voir des rebelles devenir des loups, d’entendre qu’un rebelle crée une division, entraînant d’autres chrétiens dans sa chute, et s’établissant sur eux comme leur nouveau pasteur. Je me demande toujours comment de telles personnes peuvent s’imaginer que leur œuvre sera bénie. Elle ne sera « malheureusement » jamais bénie, car cette œuvre est leur œuvre, et non celle de Dieu.
Dieu ne peut pas poser sa main de faveur et de bénédiction sur une « église » créée sur la division. Pendant qu’Absalom était en apparence en train d’offrir des sacrifices à Dieu, il finalisait en fait sa trahison.
Plusieurs chrétiens prêchent et prient dans la rébellion. Ils offrent des sacrifices avec une main, et ils ont un fusil chargé destiné au pasteur dans l’autre main.
“Car on vous exclura des synagogues, et même l’heure vient où tous ceux qui vous mettront à mort s’imagineront rendre un culte à Dieu”. Jean 16:2
Le loup est parfois convaincu de bien faire. Désobéissant, et ayant éteint sa conscience, il est parfois vaincu par des esprits de séduction, qui l’amènent à croire qu’il fait le bien. Dans sa folie, Hitler était convaincu qu’il était bien d’exterminer les Juifs et tous ceux qui ne ressemblaient pas à ce qu’il appelait « bien ». Judas, quant à lui, s’était convaincu que Jésus était un menteur !
Hitler, le prisonnier qui avait perpétré un coup d’Etat contre le gouvernement, s’est retrouvé chancelier à peine 10 ans plus tard, manipulant ses relations, et profitant d’une crise politique. Les loups surgissent souvent au cours d’une crise, qu’ils ont parfois eux-mêmes provoquée. Des gens de plus en plus nombreux suivirent Hitler.
Un an plus tard, au milieu des tensions qui augmentaient, il devint le nouveau chef d’État, tout comme certains rebelles volent la place du pasteur légitime, profitant d’une crise au sein de l’église….
Ce texte est un extrait du livre “Walk in Love 2” écrit par Jérémy Sourdril.
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LE LOUP ET L’AGNEAU. LE LOUP ET L’AGNEAU. LE LOUP ET L’AGNEAU.
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