
LA CULPABILITÉ SUBJECTIVE OU FAUSSE CULPABILITÉ.
Lorsque j’étais en cinquième des humanités, je voulais absolument obtenir soixante-dix pourcents au minimum. Je travaillais de jour comme de nuit, je faisais des recherches sur internet, je travaillais avec des amis après les cours. Mais lorsque les résultats furent publiés à ma grande déception je n’obtins pas ce résultat. La culpabilité me rongea et je me mis à douter de moi ; ce fut une terrible épreuve.
Ma culpabilité ne relevait ici d’aucune faute. De quoi me suis-je donc senti coupable ? Un athlète doit disputer une course dans quelques jours. Il s’entraîne, travaille son endurance, sa souplesse, ses appuis et que sais-je encore. Il suit un entraînement rude. Mais malgré tous ses efforts, il ne gagne pas la course. La culpabilité subjective se limite au ressenti. Il s’agit d’un sentiment vague ou diffus de la culpabilité qui ne relève d’aucune faute précise.
La fausse culpabilité est le sentiment d’insatisfaction ressenti pour n’avoir pas atteint un objectif fixé et ce malgré tous les efforts fournis. La fausse culpabilité est celle que nous nous imposons à nous-mêmes. Un ami qui m’est très précieux est un passionné de Basketball ; à tel point qu’il me donna envie d’y jouer. Il se donnait aux entraînements et pendant les matchs, il était le plus endurant et le plus déterminé. C’était le capitaine de l’équipe de ma classe. Il est toujours le premier arrivé sur le terrain et parmi les derniers à partir. Entraînements collectifs ou individuels ; il était au taquet.
Toutefois, je n’oublierai jamais le fois où nous perdîmes la finale contre la classe de 6ème Littéraire de l’époque. Mon ami s’était battu jusqu’au bout malgré l’écart au score, malgré le moral de ses coéquipiers qui était au plus bas. Il était carrément le seul joueur qu’il restait dans l’équipe. Pourtant, il ne put arracher la victoire.
Ce fut une des rares fois où je le vis pleurer. Des amis le réconfortaient en disant : « ne t’inquiète pas tu as tout donné ; personne ne s’est battu comme toi ; tu étais l’homme du match ». Ça ne suffisait pas à calmer sa rage et sa frustration. Je me rappelle encore la phrase qu’il m’a dite lorsqu’on rentrait ensemble : « à quoi ont servi toutes ces heures d’entraînement ? » En effet, la culpabilité subjective renvoie au sentiment qu’éprouve le sujet.
Quelle a été votre expérience à vous ? Sans doute vous vous êtes retrouvé à fournir des efforts plus que d’autres ? ou alors à traverser moultes péripéties ? Mais vous n’avez pas réussi. C’est la culpabilité subjective. Comme mon ami et moi vous vous êtes posé la question « c’est vraiment tout ce que je vaux ? »
Après mon échec en 5ème j’alla voir mon pasteur : le pasteur Éric Mutshipayi. Je lui expliquai ma situation et il me demanda de venir au culte dimanche (la communication des résultats dans mon école se faisait très souvent le samedi). Je me souviendrai toujours des mots que le pasteur Éric-Ralph Kionga, qui prêchait ce jour-là, prononça :
« je sais que c’est difficile, je sais que tu pleures, je sais que tu es tombé, mais aujourd’hui j’ai une question pour toi, Dieu a une question pour toi : on arrête où on continue ? »
Telle est la question que vous devez vous poser lorsque vous ressentez de la fausse culpabilité. Nous pouvons aussi nous sentir coupable pour une faute que nous n’avons pas commise directement. Nous pouvons culpabiliser à cause des erreurs ou des choix d’autrui. Souvenez-vous la culpabilité peut provenir des tiers.
Un enfant bâtard peut ressentir de la culpabilité mais en raison de la faute commise par son géniteur. Une fille née d’un divorce n’est pas responsable ; elle culpabilisera à cause de ses parents. Il est une histoire que l’on me raconta autrefois par un de mes mentors. Il était en mission dans une des provinces du pays pour prêcher et enseigner la parole de Dieu.
Alors qu’il était en pleine prédication, il vit un message dans son téléphone d’un de ses anciens amis qu’il n’avait pas revu depuis des années. Il se décida de lui répondre après sa prédication.
Quatre jours passèrent et on vint lui annoncer que cet ami venait de mourir. Il alla retrouver le message qu’il avait oublié de lire et celui-ci disait : « je veux te parler de quelque chose, écris-moi quand tu seras libre ». Est-il responsable directement de la mort de son ami ? Non. Mais cela ne l’empêcha pas de se sentir coupable pour autant.
Dans ce genre de cas on pense de la manière suivante : je me culpabiliserais pour rien alors que je sais que je n’ai rien fait de mal. Mary Whelchel dans son livre « libérés de la culpabilité » dit de la fausse culpabilité : c’est un sentiment qui n’est pas enraciné dans la vérité, mais qui n’en reste pas moins vécu comme fort et réel.
Lorsque la culpabilité porte sur une faute qui ne nous incombe pas directement, on parle également de fausse culpabilité…
Ce texte est un extrait du livre » LE POIDS DE LA CULPABILITÉ » écrit par Joseph KUDIANANA.
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