Contenue du livre « Ces Entreprises qui Réussissent En Afrique ».
Préface de Robert E. Rubin
Introduction de Jean-Michel Severino
CHAPITRE 1: Vers de nouvelles frontières
À propos de l’auteur : de l’Occident à l’Orient… jusqu’en Afrique
Le continent invisible
Qui rencontrerez-vous dans ce livre ?
On n’a pas fini d’écrire sur l’Afrique
CHAPITRE 2: Le réveil d’un continent
La révolution de la gouvernance
L’évolution de l’éducation
La révolution des technologies de communication
N’en sommes-nous encore qu’au début ?
CHAPITRE 3: L’Afrique en devenir
Comprendre les différentes régions africaines
Comprendre les différentes régions ne suffit pas
Penser régions
Revoir ses présupposés: les régions changent
La bonne vision: un ensemble fragmenté
CHAPITRE 4: L’«africapitalisme»
L’Afrique manque de tout. Quelle chance !
Combler les écarts: la clé du succès
Les affaires, rien que les affaires
CHAPITRE 5: Les stratégies gagnantes
Accepter l’incertitude
Mettre les mains dans le cambouis
Construire ce dont on a besoin
Être tenace
Adapter ses projets à la culture locale
CHAPITRE 6: Et les gouvernements ?
Une bonne gouvernance pour votre entreprise
La relation entre le gouvernement et les affaires
L’effet pernicieux des attentes médiocres
De plus en plus de bonne gouvernance
Des systèmes qui prennent racine
L’essor de l’économie non-gouvernementale
Obtenir une bonne gouvernance pour votre entreprise
S’engager à long terme
Collaboration plutôt que réciprocité
Une participation étendue
Une position constante
CHAPITRE 7: Et la Chine ?
L’histoire invisible
Pourquoi les Chinois sont-ils gagnants ?
Regarder droit devant
Epilogue
Remerciements
Index
Extrait du livre « Ces Entreprises qui Réussissent En Afrique ».
Préface
Quand il m’a fallu analyser des environnements complexes, j’ai souvent fait appel aux lumières de personnes qui y avaient évolué avec succès. Ces entreprises qui réussissent en Afrique offrent le même type d’approche.
Lorsque je me suis rendu en Afrique il y a 15 ans en tant que secrétaire d’état au Trésor, je me souviens m’être dit que les problèmes étaient énormes mais qu’il y avait des opportunités colossales, et beaucoup de situations où les récompenses excédaient de loin les risques, certes importants. En Afrique du Sud, en Namibie, au Kenya, au Mozambique et en Côte d’Ivoire, j’ai travaillé avec les ministres des finances, les présidents des banques centrales et d’autres membres des gouvernements, et mon expérience m’a aussi conduit à m’intéresser aux perspectives du secteur privé et des entrepreneurs.
J’ai découvert un potentiel qui a éveillé ma curiosité. Aujourd’hui, les promesses de l’Afrique semblent plus grandes encore. La situation s’est améliorée notamment sur le plan politique dans de nombreux pays, mais les capitaux disponibles en Afrique restent bien à la traîne par rapport aux opportunités d’investissement.
Jonathan Berman est de ceux qui travaillent à réduire cet écart. J’ai fait sa connaissance par le CFR dont il était un membre actif et créatif. Début 2012, nous avons parlé d’un livre qu’il projetait d’écrire à partir des points de vues de dirigeants qui avaient réussi en Afrique. Ce continent a beaucoup changé depuis ma première visite; le reste du monde aussi. Aujourd’hui, les économies les plus matures (les États-Unis, l’Europe et le Japon) traversent des difficultés à divers niveaux. Beaucoup d’économies émergentes sont dans une situation complexe à très court terme. L’Afrique a aussi ses problèmes, mais elle reste encore méconnue des investisseurs et du monde des affaires.
Les financiers et les hommes et femmes d’affaires n’ont de l’Afrique qu’une compréhension réduite et superficielle. Avec cet ouvrage, Jonathan fait pour les lecteurs ce qu’il a fait pour moi jadis: leur présenter des dirigeants d’entreprise qui ont réussi en Afrique et leur offrir une meilleure vision d’une partie du monde de plus en plus importante et trop souvent mal comprise.
Parmi ces dirigeants, certains sont des PDG d’entreprises américaines célèbres comme General Electric ou Coca-Cola, qui ont dû s’adapter pour être compétitifs et l’emporter sur des marchés à croissance rapide comme l’Afrique. Il y a aussi des PDG africains : des hommes et des femmes qui ont édifié des entreprises prospères du Maroc à l’Afrique du Sud. Leur point de vue est très instructif, parce qu’ils savent ce qui marche dans leur pays. Cela rejoint mon expérience personnelle des économies émergentes, où les meilleures sources d’informations utiles et fiables sont souvent les entrepreneurs locaux qui réussissent. Local ne veut dire ni petit, ni régional. Graham Mackay, qui vient du Swaziland, a fait des brasseries sud-africaines aujourd’hui connues sous le nom de SABMiller une multinationale avec 54 milliards de dollars de capitalisation boursière, et qui tire 13% de ses revenus de l’Afrique émergente. Ce sont des entreprises compétitives à l’échelle mondiale sur un marché à croissance rapide.
Il y a beaucoup à apprendre de l’expérience de ces dirigeants américains et africains sur ce continent. La façon dont Jeff Immelt, le PDG de General Electric, décrit sa gestion de l’incertitude sur ces marchés répond à la pensée probabiliste qui, à mon sens, permet le mieux de prendre des décisions stratégiques dans tous les domaines. Les considérations de James Mwangi (élu par Forbes PDG de l’année 2012) sur le passage de la tradition à la modernité reflètent une profonde empathie pour le client, ce degré de compréhension des consommateurs qui contribuera grandement à la réussite de quelque entreprise que ce soit sur les marchés émergents.
Je me rappelle du président Clinton, au retour d’un voyage présidentiel en Afrique, disant que l’on privilégiait trop souvent une vision de l’Afrique comme une entité unique avec des problèmes sérieux, voire insurmontables, plutôt qu’une vision réaliste de l’Afrique comme un continent réunissant des régions et pays aux situations politiques, économiques et sociales diverses, parfois très prometteuses. Ces propos sont encore valables aujourd’hui.
Certains font preuve d’un optimisme excessif à l’égard de l’Afrique; d’autres continuent à la voir comme une entité unique dominée par des problèmes inextricables. Aucune de ces deux visions n’est utile à l’Afrique ni à ceux qui prennent part à ces débats. Ce livre puise dans les idées et l’expérience de dirigeants d’entreprise pour offrir une vision équilibrée du continent aujourd’hui. C’est une lecture incontournable pour tous ceux qui s’y intéressent, que ce soit pour les affaires, l’investissement, la politique, ou simplement par curiosité.
Robert E. Rubin
Ancien co-président de Goldman Sachs, secrétaire au Trésor américain de 1995 à 1999
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